Le premier-né
Dans les Saintes Ecritures, le «premier-né» est le titre de l’héritier. Dieu appelle le peuple d’Israël son fils premier-né (Ex 4.22), parce qu’il est l’héritier des promesses faites à Abraham, Isaac et Jacob.
Aux temps bibliques, le premier-né n’est pas nécessairement celui qui est né le premier. Par exemple, Ismaël a cédé la place à Isaac, Esaü à Jacob, Manassé à Ephraïm.
De même, le premier homme, Adam, est mis de côté, pour faire place au «dernier Adam», Christ, appelé le premier-né. Adam (et toute sa race) est indigne de recevoir l’autorité sur la nouvelle création. Le Seigneur Jésus-Christ est le seul digne de prendre en main le gouvernement du monde à venir.
Dans le Psaume 89, qui rappelle l’alliance de Dieu avec David et sa promesse d’établir un de ses descendants éternellement sur son trône, nous lisons ces paroles qui s’appliquent au divin Fils de David: Je ferai de lui le premier-né, le plus haut placé des rois de la terre (v .28).
Dans l’Evangile selon Luc, qui présente le côté humain du Seigneur Jésus, il est dit que Marie enfanta son fils premier-né (2.7). Il est la postérité de la femme, promise dans Genèse 3.15.
Notez la précision de la parole de Dieu. Un enfant nous est né, un fils nous est donné (Es 9.5). La Bible ne dit jamais que le Fils de Dieu est né. Dieu a donné son Fils. A part le texte de Luc 2, que nous venons de citer, et qui se rapporte à l’humanité du Seigneur, les autres passages du Nouveau Testament où il est appelé «le premier- né» ont le sens d’une primauté, et non pas d’une origine. Cela ne veut pas dire qu’il a été créé, car ce serait contraire à d’autres déclarations formelles de l’Ecriture.
Le Seigneur Jésus est le premier-né, non pas dans un sens chronologique, mais hiérarchique. Ce titre souligne sa dignité, sa suprématie, ses droits, sa prééminence, son excellence.
Il y a 4 aspects, dans le Nouveau Testament, en relation avec lesquels le Seigneur Jésus-Christ est appelé «le premier-né»:
-Le premier-né de toute la création, parce qu’il est le créateur et l’origine de l’univers. Tout a été créé par lui et pour lui. Il est avant toutes choses, et tout subsiste en lui (Col 1.16-17; voyez aussi Jean 1.3; Héb 1.10-13; Apoc 4.11).
-Le premier-né d’entre les morts, parce qu’il est le vainqueur de la mort (Col 1.18; Apoc 1.5) Il est les prémices de ceux qui sont morts ( 1 Cor 15.20).
-Le premier-né en relation avec sa position prééminente au milieu de ses rachetés, l’assemblée des premiers-nés, dans le ciel. Il est, si l’on peut dire, le premier-né des premiers-nés (Héb 12.23; Rom 8.29).
-Le premier-né en relation avec son apparition en gloire, avec les anges, pour établir son règne (Héb 1.6, cp. Mat 16.27).
En conclusion, prenons garde de ne pas utiliser cette expression, comme le font certains, pour rabaisser la personne du Fils de Dieu au rang de créature, alors qu’elle souligne la gloire de Créateur qui lui est Propre et unique.