Dossier: Le Dieu incomparable
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Le reflet de la beauté de Dieu

Cet article est adapté du chapitre 3.1 du livre Devotional Biology de Kurt Wise aux éditions Compass Classroom, p. 71-73.

1. Comment définir la beauté ?

Le mot « beauté », correctement employé, renvoie à un concept holistique. Une chose est dite belle
lorsqu’en la considérant, on est frappé par la manière dont toutes ses caractéristiques s’accordent
de manière cohérente. Ce n’est pas seulement que la chose est simplement jolie — un type d’attrait
esthétique unidimensionnel — mais qu’elle s’intègre bien et qu’elle est en quelque sorte gracieuse. Nous avons par exemple du mal à qualifier de « belle » une personne qui est physiquement attirante mais qui est également artificielle, cruelle, misérable, sournoise, impure ou paresseuse. La beauté implique une sorte d’attrait esthétique multidimensionnel.
Une personne est qualifiée de belle et attractive dans tout son être, tant physiquement, émotionnellement que moralement

2. La beauté de Dieu dans la Parole

Dans un certain sens, l’Écriture fait référence à la beauté de Dieu. Dieu ne nous attire pas par un
ou deux de ses attributs seulement (comme la miséricorde ou l’amour), mais par la cohérence de tous ses attributs (comme la grâce, la patience, la bonté, la justice, l’omniscience, etc.). Et ces attributs s’entrecroisent et s’emboîtent les uns dans les autres d’une manière particulièrement frappante.
En même temps, nous devons admettre que Dieu n’est pas simplement l’addition et l’intégration remarquable d’une multitude d’attributs étonnants. Aucune addition ne peut atteindre l’infini. Chacun des attributs de Dieu est infini et constitue une partie nécessaire de Dieu lui-même. Ils s’accordent tous pleinement, en même temps, en un tout extraordinairement attirant,  extraordinairement beau, qui nous pousse à l’adoration.
C’est ainsi que la « beauté de la sainteté » de Dieu — l’intégralité de la grandeur de tous ses attributs entremêlés — encourage à l’adoration et la louange : « […] Adorez l’Éternel en sainte magnificence » (1 Chr 16.29 ; Ps 29.2, 96.9) ; « et ceux qui louaient dans la sainte magnificence » (2 Chr 20.21). Lorsque le psalmiste écrit : « Je demande à l’Éternel une chose, que je désire ardemment : […] contempler la magnificence de l’Éternel […] » (Ps 27.4), il recherche l’intégralité de l’être de Dieu c.-à-d. tous ses attributs réunis. Par conséquent, la plus grande bénédiction qui puisse être accordée à un peuple est que Dieu lui-même soit sa « couronne éclatante » ou sa
« parure magnifique » (És 28.5), car cela signifie que Dieu habite dans, sur et parmi son peuple dans toute sa plénitude et son être.
Parce que Dieu est esprit, cette impressionnante beauté ne peut être vue par des yeux mortels. Mais Dieu désire que nous le connaissions, que nous le connaissions dans sa plénitude, y compris dans sa beauté. Par conséquent, Dieu choisit d’illustrer cette beauté, inaccessible à notre vue, par exemple en créant la beauté physique dont il se revêt lui-même (Job 40.5).

3. Quelques manifestations de la beauté de Dieu

Ici et là, Dieu a manifesté sa présence par ce que la Bible appelle « la gloire de Dieu » — quelque chose de tellement intense en manifestations de la nature de Dieu que cela submerge l’homme. Elle est décrite comme étant si lumineuse, brillante et resplendissante qu’elle « remplit » le lieu qui
l’entoure, comme le temple (Éz 10.4 ; 43.5 ; 44.4) 1 .

a. En Éden

Dieu a d’abord habité avec l’homme dans un jardin. Seuls les lieux de beauté sont appelés des jardins, à plus forte raison le « jardin de Dieu ».
En effet, Dieu y a fait « pousser du sol des arbres de toute espèce, agréables à voir et bons à manger » (Gen. 2.9 ; 3.6). Il a choisi des arbres attrayants tant pour la vue que pour le goût. Au moins un des êtres du jardin, le « chérubin protecteur », a été décrit comme ayant une « beauté » et un « éclat » et comme étant paré de pierres précieuses et d’or (Éz 28.13-16).

b. Les sanctuaires terrestres de Dieu

La gloire de Dieu est représentée par la beauté de son sanctuaire (Ps 96.6) — et, par illustration, par les ornements des lieux où il choisit de se révéler.
Lorsque Dieu a ordonné à l’homme de construire une demeure temporaire en son honneur, il a donné des détails méticuleux pour la beauté de ce lieu (Ex 25-27). Il y avait des arômes doux
(des aromates pour le parfum odoriférant), des textures luxueuses (du fin lin) et du bois ayant un grain foncé (l’acacia) avec de magnifiques sculptures. Il y avait des métaux brillants (l’or, l’argent et le l’airain), des pierres translucides (l’onyx), et des étoffes colorées (le bleu, le pourpre, l’écarlate).
Le tabernacle était conçu pour stimuler les sens de la vue, du toucher et de l’odorat. Un autre chapitre est consacré à la description des vêtements du grand prêtre, représentant choisi par
Dieu parmi les Israélites (Ex 28). Ces vêtements comportaient du lin, des broderies, de la dentelle, des pierres précieuses et de l’or — tout cela « pour gloire et pour ornement » (Ex 28.2,40).
Pour orchestrer la construction du tabernacle, ainsi que son ameublement et les vêtements sacerdotaux, Betsaleel et Oholiab étaient « remplis de l’Esprit de Dieu » (Ex 35.30-36.2). Dieu a
donné à ces hommes la capacité et l’inventivité nécessaires pour couper, sculpter, graver, mouler, filer, tisser et coudre. Et tout cela a été fait comme un modèle du ciel et des choses qui le remplissent (Héb 9.23-24). De la même manière, le temple de Salomon était également magnifique (1 Rois 6-7 ; 2 Chr. 3-4).
Et lorsque le temple a été reconstruit à l’époque d’Esdras, Dieu a mis dans le cœur du roi « d’orner la maison de l’Éternel » (Esd 7.27). Dieu souhaite que ses habitations soient belles, comme
un témoignage de la beauté de sa personne même.

c. La vision d’Ézéchiel

Lorsque Dieu choisit de se révéler, il le fait souvent sous une apparence magnifique. Par exemple, lorsqu’Ézéchiel voit le Seigneur (Éz 1.26-28), il semble avoir du mal à décrire ce qu’il voit. Il
fait référence à une pierre de saphir, à de l’airain poli, au feu et à l’arc-en-ciel. Chacun de ces éléments est déjà visuellement éblouissant lorsqu’il est considéré seul ; ensemble, ils devaient
constituer un ensemble vraiment magnifique.

d. La nouvelle création

Enfin, dans l’éternité, la gloire de Dieu fournit la lumière pour tout le ciel (Apoc 21.23) — une lumière qui semble même traverser les objets et les murs, comme si la gloire de Dieu ne pouvait être retenue par aucune chose créée.
Cependant, avant notre glorification, la gloire de Dieu reste redoutable pour les pécheurs 2 . Car la gloire de Dieu inclut sa sainteté, et nous en sommes très loin (Rom 3.23). C’est pour cette rai-
son que le visage de Moïse brillait avec une telle intensité que même son frère avait peur de l’approcher ; et cependant il n’avait passé que peu de temps dans la présence de la gloire de Dieu sur le mont Sinaï, (Ex 34.29-30). Pourtant, aussi intenses qu’ont pu être les manifestations physiques de sa gloire, elles ne sont qu’une image terne de la véritable beauté de la personnalité de
Dieu.
La nouvelle Jérusalem, la demeure finale et éternelle de l’homme vivant avec Dieu, est également décrite comme « belle » (Ps 48.3). Elle est « préparée comme une épouse qui s’est parée pour son époux » (Apoc 21.2). Ses fondations sont faites de douze pierres précieuses, ses murs sont en jaspe, ses portes de perles, ses rues en or transparent et elle est éclairée par « la gloire de Dieu » (Apoc 21).
Tout lieu que Dieu lui-même crée pour sa propre demeure est un lieu magnifique 3 — une  manifestation physique de la beauté encore plus grande de Dieu lui-même. ■

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  1. Et cette gloire brillera sur des régions encore plus vastes lors d’événements futurs (cf. Hab 2.14 ; 3.3-4 ; Apoc 18.1).
  2. Quelques exemples de peur humaine en réponse à la gloire de Dieu :
    a) Les bergers ont peur devant les anges à Bethléem : « La gloire du
    Seigneur resplendit autour d’eux. Ils furent saisis d’une grande
    frayeur. » (Luc 2.9)
    b) Moïse ne peut pas entrer dans le tabernacle (Ex 40.34-35).
    c) Les prêtres ne peuvent pas entrer dans le temple (1 Rois 8.11 ; 2 Chr.
    5.14 ; 7.1-3).
    d) « L’aspect de la gloire de l’Éternel était comme un feu dévorant […] aux yeux des enfants d’Israël » (Ex 24.17).
    e) « Voici, l’Éternel, notre Dieu, nous a montré sa gloire et sa grandeur,
    […] Et maintenant pourquoi mourrions-nous ? car ce grand feu nous
    dévorera ; si nous continuons à entendre la voix de l’Éternel, […] »
    (Deut 5.24-25).
  3.   L’incarnation peut être considérée comme une « exception » à cette règle. Jésus, bien qu’il n’ait pas été laid, n’a pas eu une apparence très séduisante pour attirer les gens à lui par sa beauté (És 53.2).  Au contraire, le Verbe (Jean 1.1-3, 14) a renoncé à son état élevé, et a pris l’humble forme d’un serviteur (Phil 2.6-7) afin de toucher l’homme. Il ne cherchait pas ici à illustrer sa gloire, mais il a choisi de prendre une forme moins majestueuse afin de pouvoir nous toucher. Il l’a fait pour se rapprocher de nous. Il est également vrai qu’aujourd’hui encore, le Saint-Esprit choisit de résider dans les croyants, même si les temples qu’ils représentent sont moins beaux.
Dossier : Le Dieu incomparable
 

Wise Kurt
Kurt Wise est titulaire d’un master en géologie et d’un doctorat en paléontologie de l’université de Harvard, il a enseigné au Southern Baptis Theological Seminary jusqu’en 2008 et occupe actuellement le poste de directeur du Center for Creation Research et de professeur d’histoire naturelle à l’université Truett McConnell à Cleveland en Géorgie (USA)