Le royaume messianique
La domination royale de Dieu est le but de l’histoire du salut. «Dieu tout en tous» (1 Cor. 15, 28). C’est donc là le vrai thème de base de la Bible.
Tous les chrétiens des premiers temps avaient en commun une même foi en un royaume visible, doctrine appelé chiliasme (du grec chilioi, mille), et partagée par exemple par Papias, Justin, Tertullien, Irenée, Hipolyte. ..Mais cette conviction généralement admise dans les trois premiers siècles, se perdit avec l’extension du catholicisme -Clément, Origène (250), Augustin (400) -pour n’être remise en valeur que ces derniers siècles.
Or, cette vérité biblique ne peut être voilée qu’à la faveur d’une triple erreur fondamentale d’interprétation :
-mélange d’Israël et de l’Eglise
-confusion du passé avec le futur
-spiritualisation unilatérale des prophéties du royaume, dans l’Ancien Testament.
Par contre, l’espérance chrétienne originale d’un royaume terrestre visible et rempli de la gloire du Messie se fonde sur un roc inébranlable. C’est en effet:
-la seule interprétation logique des prophéties messianiques de l’Ancien Testament
-la seule vraie démonstration de la fidélité de Dieu à ses promesses
-la seule explication du temps de la fin qui soit pleinement conforme à tous les textes prophétiques du Seigneur et de ses apôtres
-l’ultime démonstration de la condition désespérée de l’homme et de la justice de Dieu.
…Le retour du Christ introduit alors le royaume du Fils (1 Cor. 15, 25) par l’établissement pour 1000 ans du royaume visible de Dieu. C’est le temps de la «régénération» (Matth. 19,28) universelle.
Extrait du livre «LE TRIOMPHE DU CRUCIFIE», avec la permission des éditions «La Voix de l’Evangile», Marseille.