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Le Saint-Esprit

Extraits du livre « La personne et l’oeuvre du Saint-Esprit » par René Pache


Dieu n’est pas le père de tous les hommes, comme beaucoup se l’imaginent à tort ; les inconvertis ne peuvent pas dire « Notre Père qui es aux cieux… » Dieu pour eux (sans parler des athées) n’est que le Créateur. Il est seulement le Père de ceux qui sont devenus par l’Esprit ses enfants d’adoption en Jésus-Christ.

Dieu, en nous pardonnant, aurait pu se contenter de nous traiter comme des serviteurs grâciés, éloignés de lui, comme la créature l’est du Créateur. Mais, voyez de quel amour le Père nous a témoigné pour que nous soyons appelés enfants de Dieu. Et nous le sommes par son Esprit (I Jean 3:1).

CERTITUDE DU SALUT

Est-il possible d’avoir dès ici-bas la certitude d’être sauvé ? Certains pensent que c’est de l’orgueil ; d’autres croient qu’on ne le saura qu’après la mort. Que dit la Bible ? Elle affirme que la certitude du salut donnée aux croyants repose sur deux bases inébranlables.

1. Le témoignage écrit du Saint-Esprit, la Parole de Dieu.

L’Écriture est pleine de promesses comme celle-ci : « Celui qui croit au Fils a la vie éternelle » (Jean 3:36) ou encore : « Je vous ai écrit ces choses afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu » (I Jean 5:13).

La Bible est l’oeuvre de l’Esprit : « Quand l’Esprit sera venu, il vous conduira dans toute la vérité ; car il ne parlera pas de son chef, mais il dira tout ce qu’il aura entendu » (Jean 16:13). C’est donc l’Esprit qui, par le moyen des prophètes et des apôtres, nous enseigne le chemin du salut. Après avoir dit deux fois que l’Esprit rend témoignage à Jésus-Christ, Jean nous explique quel est ce témoignage venu de la part de Dieu : « C’est que Dieu nous a donné la vie éternelle, et que cette vie est dans son Fils. Celui qui a le Fils a la vie » (I Jean 5:11-12). Celui donc qui s’appuie, non sur ses sentiments, mais uniquement sur ce qui est écrit, aura l’assurance de la vie éternelle.

2. Le témoignage intérieur du Saint-Esprit.

La certitude du salut, basée d’abord sur la foi en la Bible, sera confirmée dans le coeur par l’Esprit. « L’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu » (Rom. 8:16). L’Esprit nous communique la certitude de l’adoption divine et de la vie éternelle. Nier cette certitude, c’est repousser à la fois l’enseignement de l’Écriture et le témoignage de l’Esprit.

Plusieurs expressions bibliques confirment encore l’assurance chrétienne. Nous les avons déjà relevées en parlant des symboles de l’Esprit. Paul dit aux Éphésiens : « Vous avez cru et vous avez été scellés du Saint-Esprit… lequel est un gage de notre héritage, pour la rédemption de ceux que Dieu s’est acquis, à la louange de sa gloire… N’attristez pas le Saint-Esprit de Dieu, par lequel vous avez été scellés pour le jour de la rédemption » (Éph. 1:13-14;4:30). « Celui qui nous affermit avec vous en Christ, et qui nous a oints, c’est Dieu, lequel nous a aussi marqués d’un sceau et a mis dans nos coeurs les arrhes de l’Esprit » (II Cor. 1:21,22).

Dieu déclare ainsi que nous lui appartenons pour toujours, et que l’Esprit en nous est le premier acompte et la garantie de la rédemption parfaite que nous recevrons dans la gloire. C’est encore l’Esprit qui nous garde fidèles en vue du salut éternel. Sans sa présence et sans son aide, il nous serait impossible de persévérer jusqu’à la fin. Aussi Paul écrit-il à Timothée : « Garde le bon dépôt, par le Saint-Esprit qui habite en nous » (II Tim. 1:14). « C’est avec jalousie que Dieu chérit l’Esprit qu’il a fait habiter en nous ! » (Jacq. 4:5).

L’ADOPTION PAR LE SAINT-ESPRIT

Sans le Saint-Esprit, nul ne peut dire Jésus est le Seigneur ! Paul va jusqu’à déclarer : « Si quelqu’un n’a pas l’Esprit de Christ, il ne lui appartient pas » (Rom. 8:9). Comment devenons-nous enfants de Dieu ? Par l’Esprit. « Tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu » (Rom. 8:14). L’assurance du salut nous vient aussi de l’Esprit qui nous a été donné. « Vous n’avez point reçu un esprit de servitude pour être encore dans la crainte (la crainte du châtiment, de la mort, du jugement) ; mais vous avez reçu un esprit d’adoption, par lequel nous crions : Abba ! Père ! (Rom. 8:15,16). « Dieu a envoyé son Fils…, afin que nous reçussions l’adoption. Et parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé dans nos coeurs l’Esprit de son Fils, lequel crie Abba Père. Ainsi, tu n’es plus esclave, mais fils ». « Quiconque croit que Jésus est le Christ est né de Dieu » (I Jean 5:1). Par conséquent, c’est aussi par la foi, au moment de la nouvelle naissance, que nous recevons l’Esprit. Sans LUI, nous n’aurions donc ni assurance, ni possession de la vie éternelle.



NOTICE

Comme nous l’avons vu précédemment (Promesses Nos 29/30), Dieu réalise, en un seul instant, plusieurs opérations qui ne sont que les aspects différents d’une seule intervention. C’est ainsi que, au moment où l’homme croit, il reçoit une vie nouvelle (régénération), il est baptisé (immergé) dans l’Esprit de Dieu, uni à Dieu et à Christ par cet Esprit.

Ainsi, selon I Cor. 12:13, tous les chrétiens de Corinthe avaient été baptisés du Saint-Esprit lors de leur conversion, lis étaient le temple de l’Esprit, qui habitait en eux (I Cor. 3:16). Parmi eux, il s’en trouvait qui étaient encore « charnels » (I Cor. 3:1,2), de petits enfants en Christ. D’autres étaient des chrétiens « naturels », c’est-à-dire qui se laissaient conduire par leur intelligence naturelle (psychique) (I Cor. 2:14). Alors que d’autres étaient des « hommes faits », des chrétiens spirituels (I Cor. 2:6,10,11).

Le baptême de l’Esprit n’est pas toujours suivi d’une manifestation de puissance. Comme nous venons de le dire, il ne suffit pas qu’une âme soit baptisée, il faut encore qu’elle soit « remplie de l’Esprit ». Alors Dieu peut manifester sa puissance en elle et autour d’elle.



« Nous vous en supplions au nom de Christ : soyez réconciliés avec Dieu. »
« Celui qui était innocent de tout péché (Jésus-Christ), Dieu l’a chargé, pour nous, de tous les péchés du monde, il est devenu comme une incarnation du péché pour que, dans sa communion, nous puissions être agréés, étant revêtus de la justice de Dieu. »

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Pache René
René Pache (1904-1979) a été directeur de l’Institut biblique d’Emmaüs et auteur de plusieurs livres de doctrine chrétienne. Cet article est extrait du livre Notes sur l’Évangile de Jean (éd. Emmaüs, Vennes sur Lausanne, 1963, p. 153-157, 32ème leçon, Le Saint-Esprit).