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Le Saint-Esprit et l’évangélisation

Evangéliser, c’est apporter..à tout homme perdu la bonne nouvelle du salut en Jésus-Christ. Pour accomplir une tâche si vaste et si difficile, la présence et l’assistance du Saint-Esprit sont indispensables. «Sans moi, dit le Seigneur, vous ne pouvez rien faire». Les efforts de propagande, les dépenses matérielles, les prédicateurs doués, les discours entraînants, les réactions des foules, tout cela n’est rien sans l’intervention efficace de l’esprit de Dieu.
Ayant donné à ses disciples le grand mot d’ordre missionnaire, Jésus leur recommande de ne pas s’éloigner de Jérusalem avant d’avoir reçu la puissance du Saint-Esprit, par laquelle ils seront ses témoins jusqu’aux extrémités du monde (Act. l, 4. 8). Ne leur avait-il pas déjà dit dans la chambre haute: «L’Esprit de vérité. ..rendra témoignage de moi; et vous aussi, vous rendrez témoignage» (Jn 15, 26-27)?
Voyons en quoi l’action de l’Esprit est tellement indispensable.

1. Le Saint-Esprit convainc de péché. Dieu a promis de parler au coeur et à la conscience de tout homme. Nous, nous agissons de l’extérieur; Il le fait, Lui, de l’intérieur. Jésus promet que l’Esprit consolateur convaincra le monde en ce qui concerne le péché, parce qu’ils ne croient pas en Lui (Jn 16, 8-9). Nous pouvons accuser l’homme au nom de la loi, et produire en lui une terreur qui n’est pas la vraie repentance. Seul le Consolateur, sans le révolter, le rendra conscient de ses fautes, du péché qu’il a commis contre l’amour du Sauveur qu’il attriste en Le repoussant.
Après le discours de Pierre, le jour de la Pentecôte, ses auditeurs, ayant «le coeur vivement touché», se repentent et sont sauvés (Act. 2, 37-41). Lydie est attentive aux paroles de Paul, parce que le Seigneur lui a «ouvert le coeur» (Act. 16, 14). Voici la première chose que nous voulons voir dans nos efforts d’évangélisation.

2. Seul, l’Esprit régénère. «C’est l’Esprit qui vivifie, la chair ne sert de rien» (Jn 6, 63). Nous pouvons essayer de parler, convaincre, encourager, donner un vernis de piété, jamais nous ne produirons le miracle de la résurrection spirituelle. Il y aura peut-être des décisions, des statistiques encourageantes, mais aussi beaucoup de déchets, si l’Esprit ne produit en chaque individu la nouvelle naissance sans laquelle nul ne peut entrer dans le royaume de Dieu. Sur l’ordre du Seigneur, nous L’invoquons avec Ezéchiel: «Esprit, viens des quatre vents, souffle sur ces morts, et qu’ils revivent!» (37, 9).

3. Le Saint-Esprit baptise, en ajoutant le croyant à l’Eglise. L’un des points les plus faibles des efforts d’évangélisation est que trop de convertis veulent ensuite conserver une totale indépendance. Ils ne trouvent pas d’église locale parfaite, et ne consentent à s’engager nulle part. Or, le Seigneur ajoute chaque jour à l’Eglise ceux qui sont sauvés (Act. 2, 47). Tous les croyants ont été «baptisés dans un seul Esprit pour former un seul corps» (1 Cor. 12, 13). Jusque-là séparés de Dieu et des hommes, ils meurent avec Christ pour revivre avec Lui. Etant plongés en Christ, ils sont unis à la tête et en même temps à tous les autres membres du corps, qui est l’Eglise. Notre travail d’évangélisation se perdra dans la dispersion, si nous ne contribuons pas à établir ensemble sur le seul fondement des pierres vivantes, régénérées par la Parole, unies entre elles et scellées par le Saint-Esprit.

4. Le don de l’Esprit est accordé à toute personne régénérée. Nous venons de parler de la mortalité terrible qui frappe les prétendus «convertis» de nos campagnes d’évangélisation. A quoi l’attribuer, sinon au fait que l’expérience de ces personnes était seulement partielle? Peut-être ne leur avait-on prêché qu’un message élémentaire, mais non «tout le conseil de Dieu sans en rien cacher» (Act. 20, 27)? Le nouveau-né dans la foi subit aussitôt les terribles assauts de Satan et du monde, qui s’efforcent de le reconquérir. Il n’aura jamais la force de leur résister, s’il n’a la conviction que celui qui est en lui est plus fort que celui qui est dans le monde (1 Jn. 4, 4). Et comment vivrait-il la vie chrétienne s’il n’a pas reçu par la foi le don du Saint-Esprit, promis à tous ceux qui se repentent et qui croient (Act. 2, 38-39; 5.32; Gal. 3, 14)? Ne pas inclure ces certitudes dans le message dit d’évangélisation, c’est conduire les personnes les mieux disposées au légalisme et à la faillite.

5. L’Esprit enrôle chaque croyant au service du Seigneur.
Les progrès de l’Evangile suivront une progression géométrique si chaque converti devient à son tour un gagneur d’âmes. Dans le cas contraire, nous continuerons à avoir de rares spécialistes de l’évangélisation, qui s’exténueront en face d’une tâche impossible. Les quelques personnes «gagnées» ne feront aucun progrès, et seront rapidement perdues à nouveau pour l’oeuvre de Dieu.
En réalité l’Esprit-Saint fait de nous tous des témoins de Jésus-Christ (Act. 1,8). Partir sans être revêtu de la puissance d’En-Haut serait téméraire (Luc 24, 49). Mais ne pas ouvrir la bouche après avoir prétendument cru au Christ serait mettre en jeu son salut même (Rom. 10, 10).
Si un pays mobilise tous ses hommes, aucun d’eux n’a le droit de se dérober. De même, aucun chrétien ne peut refuser sa contribution à l’évangélisation du monde. Nous sommes en effet un sacerdoce royal, un peuple acquis, afin que nous annoncions les vertus de Celui qui nous a appelés des ténèbres à son admirable lumière (1 Pi. 2, 9).
Paul s’écriait: «Malheur à moi, si je n’annonce pas l’Evangile!» (1 Cor. 9, 16). Nous devons inculquer cette nécessité à tous ceux que nous amenons au Christ. Avec eux, soyons pénétrés de la joie ineffable et glorieuse qu’il y a de servir le Roi des rois. Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais un Esprit de force, d’amour et de sagesse (2 Tim. 1,7).

6. L’Esprit qualifie tous les membres du corps de Christ pour une tâche particulière. Si l’appel est général, une oeuvre précise est confiée à chacun. Le Saint-Esprit la fait connaître clairement à l’intéressé et à l’Eglise. A Antioche, Il déclare: «Mettez-moi à part Barnabas et Saul pour l’oeuvre à laquelle je les ai appelés» (Act. 13.2). Paul lui-même dit aux anciens d’Ephèse: «Prenez donc garde à vous-mêmes, et à tout le troupeau, sur lequel le Saint-Esprit vous a établis évêques» (surveillants, Act. 20, 28).
L’oeuvre de Dieu est extrêmement difficile et redoutable. Nous n’avons en nous-mêmes aucune capacité. Mais, déclare Paul, notre capacité vient de Dieu. C’est Lui qui nous rend capables d’être ministres de la nouvelle alliance de l’Esprit. A chacun de ceux qu’Il a «baptisés» dans le corps de Christ, le Saint-Esprit accorde un don spirituel (1 Cor. 12, 7-11). Au point de vue qui nous intéresse, le don le plus précieux est évidemment celui d’évangéliste, dont Dieu fait cadeau non seulement à un homme, mais encore à son Eglise (Eph. 4, 11). «II a donné les uns. .. comme évangélistes». Que ce don-là est rare et pourtant indispensable! Les communautés religieuses ont leurs chefs et leurs prédicateurs, mais souvent, elles meurent faute d’avoir des hommes capables de faire naître des âmes à la nouvelle vie. Pour un Moody, un Spurgeon, un Billy Graham, que d’hommes peu doués, non pas tant humainement, mais spirituellement parlant! Il y a peu, très peu d’ouvriers capables d’évangéliser. Supplions donc le Maître de les susciter, de les qualifier par son Esprit, et de leur accorder une ample moisson d’âmes. Quant à nous, constituons avec humilité l’équipe qui saura les entourer, et faisons résolument notre part, peut-être cachée, dans ce merveilleux travail. «Autre est celui qui sème, et autre celui qui moissonne» (Jn 4, 37). «Celui qui plante et celui qui arrose sont égaux, et chacun recevra sa propre récompense selon son propre travail. Car nous sommes ouvriers avec Dieu» (1 Cor. 3, 8-9). Il va sans dire que toute participation à une telle oeuvre n’est possible que grâce au don spirituel départi à chacun.
Ajoutons enfin que, quelle que soit notre spécialisation dans la tâche, le don par excellence qui valorise tous les autres est celui de l’amour. Nous n’évangélisons pas assez, nous gagnons peu d’âmes, nous n’attei-gnons guère notre génération, parce que nous ne savons pas aimer. Un amour brûlant pour les perdus animait tous les grands évangélistes. Ecoutons l’apôtre Paul: «L’amour de Christ nous presse. ..C’est dans une grande affliction, le coeur angoissé, et avec beaucoup de larmes, que je vous ai écrit. ..afin que vous connussiez l’amour extrême que j’ai pour vous. ..Je me dépenserai moi-même pour vos âmes, dussé-je en vous aimant davantage, être moins aimé de vous» (2 Cor. 5, 14; 2, 4; 12, 15).
Voici la voie par excellence! Pour nous, qui en sommes si éloignés, la seule solution est que l’amour de Dieu soit répandu dans nos coeurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné (Rom. 5, 5).

7. Le Saint-Esprit dirige toute la stratégie missionnaire. Le «Consolateur», qui doit nous conduire dans toute la vérité, ne le fait pas seulement sur le plan de la doctrine; Il désire nous mener en tout sur le chemin de la volonté divine. Il révèle à l’Eglise ses plans pour l’oeuvre de conquête, et tient fermement dans sa main ses serviteurs dociles. Tout d’abord, nous l’avons vu, c’est l’Esprit qui met à part des personnalités choisies, comme Barnabas et Saul, les appelle et fait reconnaître cette vocation par l’Eglise (Act. 13, 2-3). Lorsque les païens commencent à se convertir en foule, il s’agit de savoir à quelle condition ils seront admis dans l’Eglise: se feront-ils Juifs en observant la loi de Moïse, ou recevront-ils la grâce de Dieu simplement par la foi? Après délibération, l’Eglise peut dire à ces païens convertis: «II a paru bon au Saint-Esprit et à nous de ne pas vous imposer d’autre charge que ce qui est nécessaire» (15, 28). Paul et ses compagnons entreprennent ensuite leur deuxième voyage missionnaire, guidés pas à pas par le Seigneur: ils sont empêchés par le Saint-Esprit d’annoncer la Parole dans l’Asie, puis l’Esprit de Jésus ne leur permet pas d’entrer en Bithynie (16.6-7). Nous ne citons pas en détail tous les passages d’après lesquels Dieu intervient directement pour faire passer Paul en Europe, l’encourage à Corinthe, lui confirme sa volonté de l’envoyer à Rome, lui fait connaître qu’il échappera au naufrage et comparaîtra devant César. Paul résume tout cela en disant qu’il s’en va lié par l’Esprit (20, 22) et aussi averti par l’Esprit de ville en ville de ce qui va lui arriver (v. 23).
Quelle leçon pour nous! Notre vision est rétrécie, nous piétinons sur place, nous atteignons mal les centres stratégiques, nous manquons de plans à long terme, nous sommes bloqués par le premier obstacle venu: tout cela parce que le Saint-Esprit n’est pas notre unique stratège et entraîneur. Puissions-nous désormais Le laisser nous lier et nous conduire où Il voudra sur les chemins de la Croix, jusqu’à la complète victoire!

8. L’Esprit aide l’évangéliste à délivrer son message. Parlant, non pas de prédication, mais de témoignage en temps de persécution, le Seigneur disait à ses disciples: «Quand on vous livrera, ne vous inquiétez ni de la manière dont vous parlerez, ni de ce que vous direz: ce que vous aurez à dire vous sera donné à l’heure même; car ce n’est pas vous qui parlerez, c’est l’Esprit de votre Père qui parlera en vous» (Mat. 10, 19. 20). On a abusé de ce verset dans certains milieux en disant que le prédicateur ne devait aucunement se préparer à l’avance, mais compter seulement sur l’aide instantanée de l’Esprit. Il n’en reste pas moins que le Seigneur accordera à ses serviteurs fidèles le secours de son Esprit aussi dans l’annonce de l’Evangile. Les hommes qui discutaient avec Etienne «ne pouvaient résister à sa sagesse et à l’Esprit par lequel il parlait» (Act. 6, 9-10).
Dans un texte qui s’applique davantage à la rédaction de la révélation écrite, l’apôtre Paul déclare à propos des choses profondes du Seigneur: «Nous en parlons, non avec des discours qu’enseigne la sagesse humaine, mais avec ceux qu’enseigne l’Esprit, employant un langage spirituel pour les choses spirituelles» (1 Cor. 2, 13). Mais ne faut-il pas aussi la sagesse et le secours personnel de l’Esprit pour que le prédicateur parle avec le langage, le discernement, l’amour, le feu intérieur désirables? Pierre et Jean, hommes du peuple sans instruction, s’expriment avec assurance parce qu’ils sont remplis de l’Esprit (Act. 4, 8.13).
C’est aussi pour cela qu’ils s’écrient: «Nous ne pouvons pas ne pas parler de ce que nous avons vu et entendu» (v. 20). Après la première persécution, les disciples se réunirent, ils prièrent, et Luc ajoute: «Ils furent tous remplis du Saint-Esprit, et ils annonçaient la parole de Dieu avec assurance» (v. 31.). Dans une Eglise où les diacres eux-mêmes devaient être remplis du Saint-Esprit (Act. 6, 3.5), qu’attendait-on des évangélistes et des apôtres, aussi bien que des simples croyants? Nous touchons ici sans doute le secret de la vie débordante et de l’expansion irrésistible des premiers chrétiens.
D’autre part, quelle est l’unique arme du chrétien et du témoin de Jésus, si ce n’est «l’épée de l’Esprit, qui est la parole de Dieu?» (Eph. 6, 17). Il apprendra à la manier dans ta mesure où se réalisa pour lui le voeu de l’apôtre: «Que Dieu …vous donne un Esprit de sagesse et de révélation dans sa connaissance, et qu’Il illumine les yeux de votre coeur. ..» 1, 17-18). Que le Seigneur remplisse tout d’abord nos âmes, puis notre message, des richesses infinies de sa grâce et de sa puissance, et le rende de la sorte irrésistible.
L’évangéliste, comme tout témoin du Christ, a besoin d’être disponible et toujours prêt à laisser l’Esprit compléter son message, s’il le faut. Nous pouvons facilement tomber dans la routine, devenant les hommes d’un seul message et répétant toujours les mêmes choses familières. Ou bien, nous craignons d’aborder certains sujets peu populaires, de peur de paraître «négatifs» et d’éloigner la masse que nous voulons gagner. Jésus, au contraire, a parfois dévoilé ses plus hautes exigences précisément lorsque de grandes foules faisaient route avec lui, comme s’Il voulait opérer un triage parmi elles (par exemple en Luc 14, 25-27).
De façon analogue, l’Esprit avertit expressément l’Eglise et ses prédicateurs de l’apostasie des derniers temps (1 Tim. 4, 1-3). Paul développe à nouveau ce thème dans la deuxième lettre à Timothée (4, 1-5), annonçant que bientôt les hommes ne supporteront plus la saine doctrine et se retourneront vers les fables. Et n’est-ce pas frappant qu’aussitôt après, l’apôtre dise à son jeune ami: «Mais toi, sois sobre en toutes choses, supporte les souffrances, fais l’oeuvre d’un évangéliste, remplis bien ton ministère»? (2 Tim. 4, 3-5).
Cela revient à dire que l’homme de Dieu a besoin d’une grande mesure d’esprit de discernement et de connaissance des besoins de son époque, pour savoir comment accentuer les diverses vérités de son message. Il est clair que si tout témoignage et tout message d’évangélisation sont ainsi inspirés, soulignés et complétés par l’Esprit, ils apporteront vraiment cette Parole du Seigneur qui ne retourne jamais à Lui sans effet.

9. La prière par l’Esprit, moteur de l’évangélisation. Nous oublions constamment que «nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais. ..contre les esprits méchants dans les lieux célestes» (Eph. 6, 12). Nous voulons bien proclamer le message de l’Evangile et chercher à persuader les incrédules, mais nous ne savons pas d’abord «lier l’homme fort» pour pouvoir ensuite lui arracher ses victimes. (Mat. 12, 29). Nous ayant exhortés à «prendre l’épée de l’Esprit, qui est la parole de Dieu», Paul ajoute: «Faites en tout temps par l’Esprit toutes sortes de prières et de supplications. ..Priez pour moi, afin qu’il me soit donné, quand j’ouvre la bouche, de faire connaître hardiment et librement le mystère de l’Evangile pour lequel je suis ambassadeur dans les chaînes, et que j’en parle avec assurance, comme je dois en parler» (Eph. 6, 17-20). L’intercession en faveur des évangélistes, des combattants en première ligne, voilà ce que nous voulons apprendre toujours mieux. Une intense préparation du terrain par la prière, un soutien de l’effort donné, un arrosage de la semence jetée, feront reculer l’adversaire et produiront des fruits abondants.

10. La démonstration d’Esprit et de puissance. «Nous faisons donc les fonctions d’ambassadeurs pour Christ, comme si Dieu exhortait par nous; nous vous en supplions au nom de Christ: soyez réconciliés avec Dieu!» (2 Cor. 5, 20-21). Quiconque a cette redoutable responsabilité ne peut se permettre de dire des platitudes, des mots humains dépourvus de l’onction d’En-Haut. Paul se trouvait à Corinthe dans un état de faiblesse, de crainte et de grand tremblement. Il a pu dire cependant: «Ma parole et ma prédication ne reposaient pas sur les discours persuasifs de la sagesse, mais sur une démonstration d’Esprit et de puissance, afin que votre foi fût fondée, non sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu» (1 Cor. 2, 4-5). Il écrit aux Thessaloniciens: «Nous savons, frères bien-aimés de Dieu, que vous avez été élus, notre Evangile ne vous ayant pas été prêché en paroles seulement, mais avec puissance, avec l’Esprit Saint, et avec une pleine persuasion» (1 Thess. l, 5).
Voilà ce que nous souhaitons ardemment pour tous nos efforts de prédications et d’évangélisation. Que Dieu nous garde de toute inflation verbale; qu’Il nous empêche de chercher à gagner le monde par les «discours persuasifs de la sagesse» ou par des paroles évangéliques sans efficacité. Examinons-nous nous-mêmes pour découvrir ce qui empêche l’Esprit d’agir en nous et par nous avec puissance. Reconnaissons sur quels points nous l’avons contristé, où nous avons prétendu évangéliser par des moyens et dans des buts charnels: par nos talents, nos efforts matériels, pour faire grandir notre communauté, pour attirer l’attention sur notre personne. Dieu nous a confié son trésor dans des vases de terre. C’est dans la mesure où nous porterons toujours avec nous dans notre corps la mort de Jésus que sa vie aussi sera puissamment manifestée et transmise. Car nous voulons consentir à ce qui était l’expérience de Paul: «Ainsi la mort agit en nous, et la vie agit en vous» (2 Cor. 4, 12). C’est alors que, par la foi au Seigneur et la plénitude du Saint-Esprit, des fleuves d’eau vive couleront du sein de chacun d’entre nous.
Ce jour-là, nous n’aurons pas seulement une campagne d’évangélisation, mais un réveil de l’Eglise et une résurrection d’âmes perdues dans leur péché. Car «ce n’est ni par la puissance, ni par la force (des hommes), mais c’est par mon Esprit, dit l’Eternel des armées» (Zach. 4, 6).



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Pache René
René Pache (1904-1979) a été directeur de l’Institut biblique d’Emmaüs et auteur de plusieurs livres de doctrine chrétienne. Cet article est extrait du livre Notes sur l’Évangile de Jean (éd. Emmaüs, Vennes sur Lausanne, 1963, p. 153-157, 32ème leçon, Le Saint-Esprit).