Dossier: 1 et 2 Pierre
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Le secret d’une vie de joie et de victoire (1 Pierre 1.1-2.10)

Dans sa première Épître, Pierre a pour but d’encourager le peuple de Dieu à affronter la persécution et les épreuves. Le procédé de Pierre consiste à lever les yeux vers Dieu et à se confier en lui. La vie chrétienne réserve bien des épreuves, mais nous avons un Dieu grand et bon, qui nous témoigne plein d’amour.

Nous aspirons tous au bonheur et nous le cherchons tous par différents moyens. Et le monde chrétien n’est pas en reste : de nombreux livres nous proposent des solutions miracles pour trouver le bonheur. Mais la première Épître de Pierre nous montre comment arriver à une vie chrétienne heureuse et épanouie.

1. À quoi servent les épreuves ?

Pierre indique que le chrétien passe par des épreuves (1 Pi 1.6-7). La souffrance peut être comprise comme un malheur venant de Dieu, mais par sa volonté souveraine, Dieu a voulu que nous passions par des épreuves et la souffrance. Il est dit « que l’épreuve de votre foi [est] plus précieuse que l’or périssable (qui cependant est éprouvé par le feu) » (1 Pi 1.7).

Les voitures et les avions sont soumis à une batterie de tests lors de leur conception. Dieu opère de manière analogue avec nous, il nous soumet à des tests afin de nous faire progresser. Certaines épreuves sont par exemple un enfant malade, un mariage compliqué, la fatigue, le chômage, un travail pénible, un chef difficile, des finances précaires, la solitude d’une personne célibataire ou d’une mère au foyer. Comme le feu sert à séparer les scories de l’or, les épreuves servent à nous rendre purs en enlevant nos imperfections.

2. Quelle est l’une des plus grandes sources de stabilité, de joie et de bonheur dans notre vie ?

Être aimer nous procure un sentiment de paix et de joie, le savoir nous donne une grande stabilité. Cela peut sembler égoïste, mais nous sommes aimés de Dieu. Dans les 5 premiers versets de ce chapitre, nous pouvons en voir la portée ; Dieu nous a élus par sa prescience, mis à part, sauvés par Jésus-Christ et donné une nouvelle vie (la régénération).

Dieu a donné son Fils Jésus-Christ pour le salut de notre âme pour nous témoigner de la valeur que nous avons à ses yeux. Lorsque nous traversons des épreuves, il convient de nous rappeler de l’amour qu’il a pour nous, car nous sommes, de toute éternité, au bénéfice de l’amour spécial et particulier de Dieu. Dieu est à nos côtés et il se soucie de nous. En ceci nous sommes encouragés et nous avons une grande source de stabilité, de joie et de bonheur dans notre vie.

3. Que produisent l’épreuve et la connaissance de l’amour de Dieu chez le chrétien ?

3.1. La louange

Pierre nous dit premièrement que les épreuves produisent la louange ; nous voulons louer Dieu pour son amour et pour ce qu’il a fait pour nous.

3.2. L’espérance et l’héritage

Deuxièmement, lorsque nous savons que Dieu nous aime, les épreuves produisent une espérance vivante. Parfois nous acquérons un bien ou nous sollicitons un service qui nous déçoivent. Mais avec Dieu, nous avons l’espérance de recevoir « un héritage qui ne peut ni se corrompre, ni se souiller, ni se flétrir » (1 Pi 1.4).

Si vous avez une maison et que vous souhaitez la léguer à vos enfants, il se peut qu’elle soit dans un état pitoyable, l’héritage que vous léguerez ne sera de loin pas parfait. Avec Dieu, notre espérance ne peut changer car nous savons que cet héritage est parfait et sans défaut, et qu’il ne peut tomber en décrépitude.

3.3. Le but

L’espérance de cet héritage nous donne un but qui est le ciel. Nous sommes des résidents temporaires sur cette terre et la finalité de notre vie n’est pas de vivre éternellement ici sur cette terre mais de vivre un jour réunis avec Dieu dans le ciel. Lorsque nous souffrons ou que nous traversons des épreuves, nous pouvons nous rappeler le but vers lequel tendre et regarder. Ce point est essentiel car nous connaissons la finalité de la vie. Souvenons-nous que Dieu nous aime et qu’il a une place pour nous au ciel. Le chrétien sait avec assurance où il va.

3.4. La joie

Pierre nous enseigne aussi que, malgré la souffrance, cette espérance produit en nous de la joie. La vie chrétienne normale est caractérisée par la joie : « Vous en tressaillez d’allégresse » (1 Pi 1.6, BC). Cette joie trouve sa source dans ce que Dieu a fait (le salut), ce qu’il fait aujourd’hui (son aide dans nos combats) et ce qui nous attend dans le futur (l’héritage).

Si nous allons au travail sans joie, nous allons sans doute mal le faire. Si notre vie de famille ne se vit pas dans la joie, elle risque d’être insupportable. Une vie chrétienne est marquée par la joie parce qu’elle repose sur Dieu. Nous pouvons certes trouver de la joie dans différentes activités ou dans certaines relations amicales, mais notre joie ultime repose sur Dieu.

3.5. La foi

C’est par la foi que nous pouvons avancer jour après jour. Nous avons la foi dans le salut que Dieu nous donne, dans l’héritage qui nous attend. Sans une foi vécue au quotidien, le chrétien n’ira pas très loin. Lorsque nous sommes dans la souffrance, nous avons tendance à regarder le négatif, mais c’est la foi qui nous permet de progresser, souvent sans comprendre pourquoi et comment Dieu fait les choses. Cette marche se fait ensemble, nous avec Dieu, et sous sa garde. Cette foi pourra ainsi être trouvée victorieuse et plus précieuse que l’or.

Dans le monde dans lequel nous vivons, on nous fait croire que la vie se caractérise par l’aisance financière, la réussite sociale, une belle carrière, une famille modèle ou encore des enfants bardés de diplômes. Pierre nous dit qu’une foi fidèle et persévérante jusqu’à la fin est l’essentiel d’une vie victorieuse. Lorsqu’un étudiant travaille avec persévérance en vue d’un examen, s’il le réussit, il sera félicité, recevra une récompense ou un diplôme. De même, Dieu nous octroiera une rétribution, des louanges et de l’honneur, si nous persévérons dans notre foi. Ce moment se concrétisera lorsque le Seigneur Jésus reviendra. Jésus-Christ est le fondement sur lequel nous voulons bâtir notre vie chrétienne et le modèle que nous voulons suivre. Notre foi repose sur lui. Il nous a donné le salut, une vie nouvelle, la joie et l’espérance.

4. Le chrétien a-t-il des engagements ?

4.1 La sainteté

Pierre rappelle que nous sommes appelés à être saints car Dieu est saint (1 Pi 1.16). Le chrétien n’est pas simplement au bénéfice de bienfaits mais il manifeste également un comportement qui honore Dieu. Puisque Dieu est amour, doux, généreux, juste, patient, fidèle et compatissant, nous témoignons des mêmes qualités dans notre vie en son honneur, car il est notre Père et roi.

Être saint et obéir à Dieu implique de mener un certain combat contre notre péché. Nous croyons souvent que les épreuves sont les persécutions mais la plus grande partie des épreuves auxquelles nous sommes confrontés est le péché. Les difficultés du quotidien, comme supporter notre conjoint, éduquer nos enfants correctement, bien travailler ou aimer nos frères et sœurs, participent à nos combats et nos épreuves.

4.2 La fidélité

Dieu nous demande d’être fidèles et persévérants dans les combats tels que les désirs et les passions charnelles. Dans les chapitres suivants, Pierre donne une série d’exemples (la famille, le travail, l’église,…) qui illustrent cet aspect. Dieu nous aide dans ces tâches car il nous a donné son Esprit pour nous éclairer et nous qualifier. Nous sommes ainsi en mesure de satisfaire l’exigence d’être saint comme lui est saint parce qu’il nous a donné tous les « outils » pour y arriver.

4.3. La crainte

Pierre nous exhorte à nous conduire avec crainte (1.17). Dieu est un père bon et bienveillant, mais il est aussi celui qui jugera chacun selon ses actes. Dieu n’est pas un tyran, mais Pierre nous met en garde contre l’hypocrisie. Il nous exhorte à ne pas prendre Dieu à la légère. Nous le craignons car il est juste et saint et ne tolère pas le péché. Il veut nous aider à avancer, faisons donc attention à notre manière de vivre afin de vivre correctement pour sa gloire.

4.4. Vivre en aimant ses frères et sœurs dans la foi

Nous, parents, sommes souvent enclins à dire à nos enfants d’aimer leur frère ou leur sœur. Mais nous sommes bien moins disposés à appliquer ce principe à nous-mêmes. L’un des aspects pratiques de la vie chrétienne est d’aimer ses frères et sœurs : « Ayant purifié vos âmes en obéissant à la vérité pour avoir un amour fraternel sincère, aimez-vous ardemment les uns les autres, de tout votre cœur » (1.22). Dieu nous aime, la conséquence logique est de nous aimer mutuellement. Cet amour que Dieu nous donne, nous ne le retenons pas égoïstement mais nous le partageons avec les autres. Dieu n’a pas simplement dit : « Je vous aime », mais il l’a manifesté pratiquement en nous envoyant son Fils Jésus-Christ qui est descendu vers nous. Cet amour a aussi débordé de Jésus-Christ. Non seulement nous recevons son amour, mais nous sommes également exhortés à le transmettre plus loin à nos frères et sœurs.

5. Comment mettre ces exhortations en pratique ?

Dieu nous a donné des moyens de grâce pour parvenir à l’accomplissement de nos engagements :

5.1. La Parole

Tout ce que nous pouvons connaître de Dieu vient de sa Parole, nous savons par elle que Dieu est bon et qu’il nous aime. Les enseignements de Pierre restent vrais pour nous aujourd’hui. Pierre prend l’exemple de l’enfant nouveau-né et du lait maternel (2.2). Dans les premiers mois de son existence, un enfant désire par-dessus tout ce lait ; il en a besoin pour vivre, grandir, être en bonne santé et être heureux. Comme un enfant désire le lait maternel, le chrétien aime se plonger dans la Parole afin de grandir et persévérer dans la foi. Dieu donne tous les encouragements dont nous avons besoin dans sa Parole. Il nous a laissé sa Parole dans le but que nous connaissions son amour et que nous sachions comment vivre une vie chrétienne fidèle, avec persévérance et dans la joie.

5.2. L’Église

Dieu nous a donné l’Église (2.4-5). Nous avons besoin les uns des autres pour tenir ferme dans la foi, pour nous encourager, nous exhorter et nous édifier. Nous avons besoin entre frères et sœurs de nous approcher ensemble de Dieu sur le fondement de Christ. Si vous pratiquez régulièrement un sport, vous vous améliorez, mais si vous interrompez cette pratique, vous allez redevenir un athlète médiocre. Il y a une analogie entre le chrétien et le sportif ; si nous arrêtons de nous approcher de Dieu personnellement et en église, nous allons devenir des chrétiens médiocres. L’Église est un moyen de grâce que Dieu dispense aux chrétiens afin qu’ils se réunissent et avancent ensemble dans la foi.

Pierre pointe vers l’amour de Dieu et le privilège qui est le nôtre : nous sommes son peuple. Pierre en explique le but : offrir des sacrifices spirituels à Dieu. Qu’est-ce qu’un sacrifice spirituel ? Ce sont des louanges, de l’adoration, le service et la consécration de nos vies.

5.3. La proclamation du salut

Il nous revient également de célébrer et proclamer les œuvres merveilleuses de Dieu, en particulier le salut (2.9-10). Pour qu’un chrétien puisse partager cette bonne nouvelle, il faut déjà qu’il soit lui-même émerveillé. Lorsqu’il aura compris cette joie, il partagera bien mieux à d’autres les merveilleuses œuvres de Dieu.

6. Conclusion

ierre nous interroge sur le prix de notre rachat. Dieu nous a donné ce qu’il avait de plus précieux : son Fils Jésus-Christ. Il a laissé son propre Fils mourir à la croix parce qu’il nous a aimés. Jésus-Christ a pris sur lui la colère de Dieu pour que nous soyons réconciliés, la condamnation que nous méritions pour que nous soyons libres, notre péché afin que nous soyons justifiés, nos angoisses afin que nous soyons en paix, la mort pour que nous soyons vivants. Jésus-Christ est tout à la fois notre salut, le moyen de notre salut et celui qui donne le salut. Il a expérimenté toutes les épreuves et les souffrances que nous traversons, il les comprend et les connaît. Jésus a été rejeté (2.7-8), mais il est resté fidèle. Il a toujours cru dans le Père.

Nous avons donc en Jésus-Christ le modèle à suivre. Il est le fondement pour toute vie chrétienne joyeuse et heureuse. En lui, nous avons le salut, la foi, l’espérance, la joie et les épreuves. Lorsque nous aurons compris qui est Christ et ce qu’il a enduré par amour pour nous, alors nous pourrons être vainqueurs dans les épreuves. La clé pour vivre une vie de joie et de victoire à la gloire de Dieu, c’est Jésus-Christ.

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Mischler Jonathan
Jonathan Mischler est marié à Happy et a 3 enfants. Il occupe un poste à responsabilité dans le secteur bancaire. Il est ancien de l'Église Baptiste Réformée de Lausanne. Il s'implique aussi dans un travail social auprès d'enfants aux Philippines.