Série: Paraboles - Etude biblique
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Le semeur

PARABOLES Matthieu 13 : 1-23

« Pourquoi parler par paraboles », tel était le titre d’une entrée en matière à ce sujet dans notre dernier numéro de Promesses. Dans les articles qui suivront, nous chercherons à passer en revue un certain nombre de paraboles du Nouveau Testament.

A titre de référence, nous prions nos nouveaux lecteurs et ceux qui ne posséderaient plus le cahier précédent, de remarquer que Jésus-Christ, au cours de son enseignement public, s’est exprimé tout d’abord d’une façon tout à fait ouverte et claire. A partir d’un certain moment, il a eu recours à de nombreuses paraboles, ce qui était fort courant en ce temps-là.

D’autre part, Jésus annonçait à ses disciples qu’il leur donnerait toutes les explications nécessaires car, leur dit-il, à vous « est donné de connaître les mystères du Royaume des cieux ».

La parabole du semeur est bien la plus connue de toutes. Le Seigneur l’a expliquée lui-même, et nous ne saurions faire mieux. Nous laissons le soin au lecteur de la lire aux versets 18 à 23. Nous voulons parler ici des questions posées par les disciples et de leurs réactions.

Pour le chrétien, les paraboles sont une source d’instruction très précieuse, applicable à nombre de circonstances. Dans le ch. 13 de l’évangile de Matthieu, nous trouvons sept paraboles expliquant ce qu’est le Royaume des cieux, plus une parabole destinée aux disciples. Il faut remarquer que, dans Marc et Luc, quelques-unes de ces paraboles sont reproduites en relation avec le Royaume de Dieu.

En passant, signalons que le terme « Royaume de Dieu » désigne notre univers tout entier, car Dieu en est le Créateur.

Dans ce Royaume de Dieu est compris le « Royaume des cieux » qui à son tour désigne l’ensemble du christianisme. C’est depuis dix-neuf siècles le lieu, la sphère d’oeuvres de Dieu le Père, du Fils de Dieu et du Saint-Esprit parmi les hommes. C’est une puissance spirituelle, invisible, qui a ses représentants, qui propage sa foi, sa morale, son influence; un christianisme où l’on rencontre le bon grain et l’ivraie, le bien et le mal, la vérité et l’erreur !

Dès le jour de la création et tout au long des siècles depuis lors, le Créateur a pris soin des êtres qu’Il a créés et placés sur cette terre. Il leur a parlé « à plusieurs reprises et de plusieurs manières par les prophètes ». Un jour, Il fit davantage, car Il avait encore un Fils bien-aimé. Il l’envoya vers eux le dernier, en disant: « Ils auront du respect pour mon Fils! » (Marc 12).

O, à ce moment-là, ce Fils venait d’être jugé digne de mourir (Mt. 12 : 9-14) par la voix des chefs du peuple d’Israël. De plus, sa famille elle-même le repoussait. Si bien que cette famille, sa famille ne serait plus composée désormais que de ceux qui obéiraient à la volonté de son Père qui est dans les cieux (Mt. 12: 46-50).

Le Roi-Semeur

Quelle surprise pour les disciples d’entendre leur Maître! Ils s’approchèrent de lui et lui dirent: « Pourquoi parles-tu en paraboles ? » Jésus leur répondit: « Parce qu’il vous a été donné de connaître les mystères du Royaume des cieux ». De connaître, mais encore de faire part à d’autres de l’enseignement reçu.

Quelle surprise, quelle pensée nouvelle et renversante… Attendu comme un Messie, comme Roi, comme celui qui délivrerait Israël, attendu par tout Juif, par tout Israël, par les apôtres eux-mêmes ! (Luc 24: 13-35). Et le voilà qui enseigne, qui s’annonce comme un laboureur, un semeur, comme un humble homme des champs !

L’humble semeur

Ce semeur, ce serait Jésus Lui-même! Car en parlant de lui, il aimait à prendre ce nom, « le Fils de l’homme » (v. 37).

La prédication de Jean-Baptiste, du Seigneur lui-même et de ses messagers avait atteint et secoué tout le pays. Le peuple et ses conducteurs se trouvaient placés en face des exigences du Christ. Son enseignement était fait d’autorité et mettait en question la conscience et la volonté. Une année et demie environ s’était écoulée depuis le moment où Jean-Baptiste apparaissait comme le précurseur du Messie. Tous avaient pu se rendre compte de la portée de sa prédication : abandon du péché, renoncement à soi-même, recherche de la volonté de Dieu, le regard porté vers les choses d’en-haut, éternelles, au lieu de l’attacher au présent, à la terre.

Le moment vint où les implications (les exigences) de son message atteignirent leur conscience – les hommes se détournèrent de lui, sa popularité diminua, un ressentiment se fit jour, puis ce fut l’animosité stimulée par le zèle des chefs. Ce fut le moment où les conducteurs décidèrent qu’il serait préférable qu’Il mourût… (Mt. 12 : 13).

Ce jour-là, Jésus changea sa manière d’enseigner: il parla par paraboles. II continua à annoncer la Parole de son Père, la bonne Parole du salut éternel. Mais son but, dès ce moment, fut de préparer ses disciples pour l’heure où ils seraient seuls. Car le travail de Jésus ne prendrait pas fin lors de son départ pour le ciel. Il allait continuer par le canal de ses serviteurs. Par l’envoi de son Saint-Esprit, il continue à agir, à diriger, à convaincre. Il travaillait avec eux et confirmait sa Parole et ses promesses. Ainsi, l’apôtre Paul écrivant à « ceux des nations » pouvait leur dire: « II est venu pour annoncer la Parole à vous qui étiez loin, et la paix encore à ceux qui étaient près » (Ep. 2: 17).

Contact

Mais tout travail serait inutile si le contact avec le Maître n’était pas gardé: « Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruits » (Jn 15: 5). « Hors de moi vous ne pouvez rien faire ». L’apôtre Paul l’écrivait aussi aux Corinthiens: « Christ, LUI qui, loin d’être faible à votre égard, est PUISSANT au milieu de vous » (II Co. 13: 3). De même, nous aussi, devons-nous « servir le Seigneur en toute humilité, avec larmes », dans l’obéissance à la Parole, restant en communion intime avec LUI. Sinon, nous ne travaillerions pas pour l’éternité, même si nous donnions l’impression d’influencer des milliers d’auditeurs. Car en tout temps et partout, le Fils de l’homme est le seul et véritable Semeur.

Le champ

Le champ, c’est le monde. « Allez donc, enseignez parmi toutes les nations ». C’est l’ordre général. Mais en particulier, le champ c’est le coeur de l’homme, de l’individu. Le travail du disciple est de répandre la semence, d’annoncer les faits concernant le but de Dieu, son Fils et son royaume. C’est d’annoncer la grande vérité, la réalité placée devant tout homme: la vie qui est la sienne, puis son terme qui ne peut être évité, la mort... De plus, annoncer la grâce de Dieu, en et par Jésus-Christ, la grâce de Dieu « rendue manifeste à tous les hommes » (Tite 2: 11).

L’évangéliste, le pasteur, le surveillant, l’ancien de l’Eglise doivent être aptes et capables pour enseigner. S’ils ne peuvent apporter quelque connaissance divine, alors ils auront travaillé en vain. Mais la plus petite semence de vérité peut être le point de départ d’une vie éternelle. Le sage prédicateur voudra lui-même étudier son message, afin de le comprendre et d’amener à son tour son auditeur à saisir la Parole de vie.

La semence

« La semence, c’est la Parole du Royaume », le message du chapitre 13 (v. 19) que nous étudions. De nombreux prédicateurs se limitent à annoncer le salut par le pardon des offenses et la nouvelle naissance. D’autres accordent une certaine importance au devoir moral. Mais Jésus prêchait « le Royaume des cieux ». Ainsi faisaient Jean-Baptiste et l’apôtre Paul: « Paul… recevait tous ceux qui venaient le voir, prêchant le royaume de Dieu, et enseignant ce qui concerne le Seigneur Jésus-Christ (Actes 28 : 31 ). C’est en délivrant un message complet qu’une forte impression est laissée dans le coeur des hommes qui écoutent, et qu’un changement de vie peut être observé.

Le terrain

1. Le chemin dur comme du ciment,
2. Les pierrailles,
3. Les épines,
4. La bonne terre.

Quel est le mauvais cultivateur qui choisirait la route ou le tas de pierres, ou les épines, pour semer ? Pas même celui qui n’aurait jamais quitté les pavés d’une grande ville! Aucun de vous ne sèmerait de cette façon! Pourquoi cet exemple ?

Parce que « le champ, c’est le monde ».
Parce qu’il y a des hommes partout.
Parce qu’il y a des hommes durs de coeur,
durs de conscience,
durs pour le prochain qu’ils voient.

Par ce tableau, le Seigneur nous apprend une grande leçon: sa Parole nous le dit, il faut « faire des disciples de toutes les nations ». Même si l’on sait d’avance (ou croit savoir d’avance} que tout effort sera parfaitement inutile, il faudra semer. Même si le coeur de tel peuple est devenu insensible, peut- être une semence, un grain germera-t-il… Le disciple du Seigneur est invité à faire cela. Tous les hommes sont les créatures du Dieu-Créateur. Tous sont de valeur égale à ses yeux: tribus, langues, peuples et nations; partout, partout, il faut annoncer la volonté de Dieu de voir des hommes revenir à LUI.

Des hommes dont le coeur est dur comme pierre, sur lesquels la Parole ne laisse aucune impression, il yen aura toujours; d’autres qui reçoivent la Parole et qui l’oublient aussitôt; d’autres encore qui ont des soucis, et même ceux pour qui leurs richesses sont un empêchement, ceux-là, nous les rencontrerons tous les jours. Tant que durera la patience de Dieu envers ses créatures, tant que l’Eglise de Jésus sera sur la terre, aussi longtemps qu’il chargera ses disciples d’annoncer son grand salut. Aussi longtemps qu’il fait jour, nous sommes chargés d’enseigner tous les hommes, toutes les nations, partout.

Enseigner, oui, mais nous ne devons pas obliger, forcer. Nous sommes ses témoins. Nous parlons – mais c’est le Saint-Esprit qui convainc de péché, de justice et de jugement. « Je vous ai annoncé tout le conseil de Dieu », disait Paul aux Ephésiens. Faisons de même. Nous semons. Il récoltera.


Dieu voulant, la suite dans les prochains numéros de « Promesses »,
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