Share on FacebookShare on Google+Tweet about this on TwitterShare on LinkedInEmail this to someonePrint this page

Le Temple et le publicain

  
Le Temple est en or, en pierres précieuses ;
la foule y afflue aux fêtes chômées.
Le bois de santal, aux cloisons lamées,
joint son exotisme aux splendeurs heureuses…
 
 Or un publicain, dans un humble coin,
ne regarde pas à ces opulences ;
il songe, un remords vrille sa conscience ;
point d’échappatoire, et d’excuse, point…
Alors, plein d’angoisse, il frappe son sein :
Dieu de Majesté, oui, je suis coupable ;
je ne puis m’asseoir à la même table
que ceux qui te servent; juge, Père Saint…
 
 Mais pardonne-moi, ô Dieu de justice :
le sang des taureaux ne t’apaise pas ;
mais ta grâce est là, et les sacrifices
prouvent ton amour, retiennent ton bras…
Ainsi murmurait un pécheur sincère
et Dieu descendit vers ce front baissé ;
Il remplit ce coeur de foi, de lumière ;
pendant que le temple en fête bruissait.
 
 Le Ciel tout joyeux regardait une âme
rentrée au bercail… oui, dans le grand drame,
trouver un pécheur perdu, c’est assez…

J. F.

Share on FacebookShare on Google+Tweet about this on TwitterShare on LinkedInEmail this to someonePrint this page