Le Temple et le publicain
Le Temple est en or, en pierres précieuses ; la foule y afflue aux fêtes chômées. Le bois de santal, aux cloisons lamées, joint son exotisme aux splendeurs heureuses… | ||
Or un publicain, dans un humble coin, ne regarde pas à ces opulences ; il songe, un remords vrille sa conscience ; point d’échappatoire, et d’excuse, point… | ||
Alors, plein d’angoisse, il frappe son sein : Dieu de Majesté, oui, je suis coupable ; je ne puis m’asseoir à la même table que ceux qui te servent; juge, Père Saint… | ||
Mais pardonne-moi, ô Dieu de justice : le sang des taureaux ne t’apaise pas ; mais ta grâce est là, et les sacrifices prouvent ton amour, retiennent ton bras… | ||
Ainsi murmurait un pécheur sincère et Dieu descendit vers ce front baissé ; Il remplit ce coeur de foi, de lumière ; pendant que le temple en fête bruissait. | ||
Le Ciel tout joyeux regardait une âme rentrée au bercail… oui, dans le grand drame, trouver un pécheur perdu, c’est assez… |
J. F.