Etude biblique
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Le tyran de Babylone Le roi de Tyr Pergame

A L’ORIGINE DU MAL

Nos ancêtres étaient certains de l’existence d’un Dieu Tout-puissant, ainsi que de celle d’un Etre opposé à Dieu. Nos contemporains, dans une civilisation que d’aucuns qualifient de « post-chrétienne », n’y croient plus! Il faut donc reposer la question: Y a-t-il quelque part, dans les cieux ou sur la terre, une force du bien et une autre du mal ? Comment expliquer tout ce qui se passe autour de nous ?

Pour nous, chrétiens, nous croyons que le Créateur, le Dieu éternel, n’est pas seul dans l’univers, que l’homme n’est pas seul (voir Héb. 12) , mais que d’autres êtres peuplent le ciel et la terre que nous connaissons. Nous avons appris que Dieu a créé un nombre considérable d’êtres spirituels, innocents, sans péché, désignés généralement sous le nom d’ « anges ».

(Le terme traduit par notre mot « ange » a la valeur de « messager, annonciateur, porte-parole », C’est pourquoi, à plusieurs reprises, le mot ange est aussi utilisé pour désigner des « messagers » de Satan. Ce sont des êtres célestes révoltés, entrés au service du Méchant).

Un de ces « anges » semble être dépeint d’une manière toute particulière dans le livre d’Esaïe, sous le nom de Lucifer et dans celui d’Ezéchiel, sous celui de Prince de Tyr. Les qualificatifs qui les décrivent ne peuvent convenir au chef d’une nation humaine, à un magistrat de l’un de nos pays, Ainsi, nous avons devant nous deux tableaux, deux images, ce qui nous conduit à leur attribuer une valeur de prophétie, à chercher une explication.

Aux ch. 13 et 14 d’Esaïe, le roi de Babylone est dépeint tout d’abord comme un TYRAN qui domine durement sur beaucoup de peuples, puis il est dénommé ensuite « astre brillant » (soit Lucifer) , fils de l’aurore (ou fils du soleil) , tandis qu’une prophétie d’Ezéchiel (chapitre 28) s’élève avec force contre le « Prince de Tyr ».

Pourquoi BABYLONE ?

Nous remarquerons d’emblée que la ville de Babylone a été le point de départ pour la formation d’un premier groupe d’hommes qui s’opposa ouvertement à Dieu. Lisez, dans la Genèse, ch. 10, les versets concernant Nimrod, ainsi que les versets 1 à 9 du chapitre 11. « Faisons-nous un NOM, afin que nous ne soyons point dispersés sur toute la surface de la terre ».

Leur révolte contre Dieu se concrétise dans leur oeuvre :

« Bâtissons une ville, une tour dont le sommet atteigne les cieux ». Ils se rassemblent, alors que Dieu leur demandait de se répandre et de soumettre toute la terre. Ils se dressent contre le Créateur. Ils n’acceptent pas son autorité. Ils le détrônent!

Après une période de gloire et de grande expansion, Babylone perdit sa place de prééminence parmi le monde civilisé d’alors: manoeuvres politiques, fortune des armes, décadence, etc. Alors le groupe de tête, la caste dirigeante des prêtres chaldéens, le noyau spirituel d’opposition au Créateur cherchant à garder son ascendant sur les peuples et les nations, émigrera (semble-t-il) successivement vers les centres d’étude philosophique, vers les capitales du commerce, vers les villes d’influence. Esaïe, au 8e siècle avant Jésus-Christ, décrivait la lutte qui, en son temps, opposait Babylone à Jérusalem.

Voici ce qu’il écrivait :

« Comment es-tu tombé du ciel, astre brillant, fils de l’aurore ? Comment as-tu été renversé à terre, toi qui foulais aux pieds les nations ? Tu disais en ton coeur: Je monterai au ciel, j’élèverai mon trône au-dessus des étoiles de Dieu. Je m’assiérai sur la montagne où règnent les dieux, dans les régions lointaines du septentrion. Je monterai sur les hauteurs des nues; je serai semblable au Très-haut! » (ch. 14: 12-14) .

Les ch. 17 et 18 de l’Apocalypse décrivent à leur tour une Babylone à venir: « la mère des impudiques et de toutes les infamies de la terre ». Il semble que, dès après le déluge, le mal ait fait des progrès considérables dans le coeur des hommes – que la terre entière en est actuellement inondée – et que, s’étendant encore davantage. le mal trouvera, dans une Babylone future et non encore révélée, son paroxysme, sa plus grande expansion. Toutes les religions qui ont tendu à la glorification de la créature, plutôt qu’à l’adoration du Créateur sont par une pensée ou un enseignement reliées à la religion chaldéenne. à leur point de départ, Babylone: bouddhisme, théosophie, spiritisme, et bien d’autres philosophies anciennes et modernes ont leur base, leur origine dans cette région.

Pourquoi TYR ?

Avec Ezéchiel et sa prophétie, nous croyons retrouver le groupe dirigeant des prêtres chaldéens à Tyr, ville phénicienne, située entre le Liban et la Méditerranée. A ce moment de son histoire, la ville de Tyr dominait la presque totalité du commerce dans le bassin méditerranéen.

Ezéchiel écrivait ceci (28 : 1-15)

« La Parole de l’Eternel me fut encore adressée, en ces termes : Fils d’homme prononce une complainte sur le Roi de Tyr, et dis- lui: Ainsi parle le Seigneur, l’Eternel: Tu étais le couronnement de l’édifice, plein de sagesse, parfait en beauté. Tu te trouvais dans l’Eden, le jardin de Dieu. Tu étais couvert de pierres précieuses de toutes sortes, de rubis, topaze, diamant, chrysolite, onyx, jaspe, saphir, escarboucle, émeraude, ainsi que d’or. Les tambourins et les flûtes étaient à ton service; ils étaient prêts depuis le jour même où tu fus créé. Je t’avais établi sur la sainte montagne de Dieu: tu marchais au milieu des pierres aux feux éclatants.

Tu fus irréprochable dans ta conduite depuis le jour où tu fus créé jusqu’au temps où l’iniquité parvint à pénétrer chez toi ».

Les marins de Tyr, hardis navigateurs, avaient fondé de nombreuses colonies ou comptoirs dans tous les ports de la Méditerranée. Une d’entre elles s’était fixée à Carthage, une autre avait pris pied depuis longtemps en Italie, là où la mer Tyrrhénienne rappelle le nom de la mère patrie. Les Lucères ou Etrusques (c’était là leur nom) avaient pris part, avec deux autres peuples, à la fondation de la ville de Rome (510 avant J.-C.) .Tyr perdit sa liberté en 332 av. J.-C., tombant entre les mains d’Alexandre le Grand, roi de Macédoine. Que devint ce groupe dirigeant des prêtres chaldéens ? Nous ne savons.

Pourquoi PERGAME ?

Toutefois, nous en retrouvons la trace dans le Nouveau Testament. Nous sommes en ce moment à la fin du premier siècle de notre ère. CELUI qui donna l’ordre à l’apôtre Jean d’écrire SA révélation, lui confie une lettre adressée à l’assemblée de Pergame :

« Je sais où tu habites; c’est là qu’est le trône de Satan »

La ville de Pergame avait été renommée comme centre littéraire et artistique. Son dernier roi la légua, avec son royaume, aux Romains en -133. La célèbre bibliothèque de Pergame fut offerte à celle d’Alexandrie en Egypte, peu avant notre ère.

Le roi de Tyr

Mais revenons à la personnalité que nous croyons cachée, mais révélée, sous ce nom, dans les versets que nous avons cités ci-dessus. Dieu nous a décrit, en peu de lignes, un drame qui s’est déroulé avant que l’homme parût sur la terre. Un drame qui a affecté le ciel jusque dans l’entourage du Maître, du Créateur. Les citations que nous avons reproduites ne concernent que le passé – c’est un drame qui n’est pas terminé. Ainsi, pour l’instant, nous avons laissé de côté les prophéties pour les siècles à venir.

Donc, un jour vint où cet être décrit comme un roi mystique et caché de Tyr, si éminent dans les sphères célestes, cessa d’adorer Dieu.

« Ton coeur s’est élevé; tu as voulu te persuader que tu étais Dieu. Puis tu as dit: Je suis un Dieu au sein des mers, je suis assis sur un trône digne des dieux ».

Il avait un poste d’honneur dans le « jardin de Dieu », une région céleste qui semble avoir précédé de beaucoup le jardin d’Adam, un jardin placé sur la « sainte montagne de Dieu ». Il était le couronnement de l’édifice, plein de sagesse, parfait en beauté. Bien que magnifique et couvert de pierres précieuses aux feux éclatants, il n’était qu’une créature. Il avait un commencement: « Le jour où tu fus créé ». Or, ce grand personnage céleste s’est détourné du droit chemin, s’est enorgueilli de sa beauté. Sa sagesse se tourna en folie; il pécha, devint injuste, violent. profane: « l’iniquité parvint à pénétrer chez lui ».

En conséquence, il perdit son rang auprès du Créateur.

Ici se place, selon ce qui nous est enseigné dans la Parole de Dieu, et pour autant que nous puissions, le comprendre, le commencement du MAL.

Prenons un exemple dans la Parole.

Le père de l’enfant prodigue (Luc 15 : 11-32) laissa partir son fils – il lui donna et lui laissa la disposition de la moitié de son bien – il estima que son fils était libre – qu’il pouvait sortir – qu’il pouvait rentrer…

Ce chérubin protecteur, oint pour un service spécial, était libre. Il pouvait sortir. Il pouvait entrer…

Ce fut dans le coeur que se trouva le point de départ :

A la base, il s’agissait d’orgueil (voir I Tim. 3 : 6) .
L’orgueil s’est développé en ambition.
L’ambition devint, en pratique, une rébellion.
Le résultat sera la destruction :

« Je ferai surgir en ton sein un feu qui te consumera, et je te réduirai en cendres… ».

Quoique Dieu fût le créateur de tous les êtres célestes, Il n’est pas, strictement parlant, le créateur du Diable. Il a créé un être angélique. Celui-ci, un ange de haut rang, se séparant de Dieu par un acte d’indépendance accompli volontairement, s’est transformé en un adversaire. A l’origine, le Diable était LUCIFER, le fils de l’aurore, le plus élevé de tous. Il perdit son nom glorieux, par suite de sa révolte. Mais il ne perdit aucun de ses droits; il ne perdit pas sa suprématie sur une armée d’anges tombés simultanément avec lui.

Le Diable a toujours accès là où Dieu tient ses assises, ses séances (Job ch. 1 et 2). II est toujours actif sur la terre, parmi les hommes. Il est « le Prince de ce monde, le Prince des ténèbres, le dieu de ce siècle, l’adversaire, l’accusateur ». II continue à oeuvrer avec son intelligence supérieure, avec sa très grande puissance. Il est libre dans certaines limites.

Où a-t-il son trône aujourd’hui ?

Pergame n’est plus! Babylone, avec sa classe de prêtres chaldéens et dominés par l’esprit du Malin, a été le point de départ de l’opposition au Créateur. Babylone, une ville mystique, mystérieuse, sera le point d’arrivée, le point culminant. Puis Babylone trouvera sa fin… (Apoc. ch. 18) .

Cependant, nous n’y sommes point encore !

Par les trois passages de l’Ecriture ci-dessus, nous avons essayé de faire ressortir l’origine du mal. Il n’y a pas d’autre explication que celle de la Bible: un jour, l’iniquité s’est trouvée dans le coeur d’un être céleste. Là, nous nous arrêtons.

Quelqu’un s’est exprimé comme il suit :

« Mais où est-il celui qui paralyse coeurs et âmes ?
Qui envoie, sans relâche, les mille et les cents à la tombe ?
Qui brouille les pas du chrétien, qui travaille et fossoie ?
Qui sème l’ivraie, alors que Dieu répand le bon grain ?
On dit que Diable, il n’y a pas, et quoi ce serait vrai !
Mais quel est cet être intelligent qui oeuvre à sa place ?
On nous dit qu’il n’est point, ce lion rugissant, prêt à dévorer !
Mais qui donc est responsable des tensions, à l’Etat, à l’Eglise, au foyer ?
Si d’un commun accord Satan n’est point ici !
Les gens simples aimeraient bien savoir
Qui aujourd’hui fait ce vilain turbin!

(adapté)

Pour le chrétien. ..

Jésus vous dit :
« Prenez courage, j’ai vaincu le monde » (Jean 16 : 33)
Et vous invite à demander chaque jour : « Délivre-nous du Malin » (Mat. ch. 6) .

Une promesse :
« Le Seigneur est fidèle; il vous affermira et vous gardera du Malin » (II Thess. 3 : 3) .

Le combat continue :
« Au reste, fortifiez-vous dans le Seigneur et par sa force toute-puissante. Revêtez-vous de toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir tenir ferme contre les embûches du Diable » (Eph. 6: 10-11).

Et plus encore :
Nous savons certainement que chaque homme qui est né de Dieu ne continue pas à marcher dans le péché. Mais CELUI qui est issu de Dieu le garde sans relâche, et le Malin n’a aucune prise sur lui (voir I Jean 5: 18).



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Si un aveugle conduit un aveugle
Le drame à éviter

Nous disons bien le drame à éviter parmi les chrétiens. Quel drame ? Ce serait d’entendre dire par Jésus: « Je ne vous ai jamais connu ». Ce serait, après avoir dit pendant sa vie « Seigneur, Seigneur », après avoir fréquenté les cultes, après s’être cru un chrétien, ce serait de s’entendre dire : « jamais connu! ». Pas agréé, pas accepté dans les « demeures éternelles ». y aurait-il quelque chose de plus terrible ?

Constater finalement qu’il y a eu une vaste erreur, une fausse route, un faux signal de direction… et de voir la porte de l’Enfer qui s’ouvre.

« Ce n’est pas quiconque me dit: Seigneur, Seigneur! qui entrera dans le Royaume des cieux, mais seulement celui qui fait la volonté de mon Père qui est aux cieux »,

« Toute plante que mon Père céleste n’a point plantée sera déracinée.., si un aveugle conduit un aveugle, ils tomberont tous dans la fosse »
(Mat. 15: 13-14),



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