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L’enlèvement de l’Eglise

adapté de «Coming for His Bride», Dr Lehman Strauss, auteur, pasteur et prédicateur. Tiré de «Confident Living», mensuel de Back to the Bible Broadcast, Lincoln, Nebraska, mars 1988

L’Eglise est constituée de tous ceux qui croient en Christ comme leur Sauveur. Elle poursuivra sa mission terrestre jusqu’à ce que Christ vienne la chercher. Or cet événement, appelé l’enlèvement – le passage des croyants de ce monde-ci vers le ciel – peut survenir à n’importe quel moment. .

Le texte du Nouveau Testament qui nous donne le plus de détails sur l’enlèvement est certes celui de 1 Thes 4.13-18. Bien que l’ensemble de la première Epître aux Thessaloniciens fasse souvent allusion aux événements futurs, la doctrine de l’enlèvement repose sur des certitudes émanant de ces six versets.

Une raison

«Nous ne voulons pas, frères, que vous soyez dans l’ignorance au sujet de ceux qui sont décédés» – littéralement «ceux qui dorment».

Lors de son passage à Thessalonique, l’apôtre avait sans doute annoncé le retour de Christ dans sa prédication (voir 1 Thes 2.19). Mais depuis son départ, certains des croyants étaient décédés, et leurs survivants s’interrogeaient: « Est-il possible d’espérer que ces chrétiens morts avant l’enlèvement participent à cet événement béni? » L’apôtre avait enseigné aux Thessaloniciens à vivre chaque jour dans la fervente espérance du retour imminent de Christ (voir 1 Thes 1.9-10). Mais apparemment l’apôtre ne leur avait laissé aucune instruction quant au sort des croyants décédés. Aussi se posaient-ils diverses questions à leur sujet: seraient-ils exclus de l’enlèvement? et ceux qui seront enlevés vivants, ne reverront-ils jamais leurs bien-aimés en Christ décédés auparavant?

Les chrétiens de Thessalonique étaient d’autant plus perplexes que l’apôtre avait l’habitude de répéter: Je ne veux pas que vous ignoriez… (Rom 11.25; 1 Cor 10.1; 12.1; cp Rom 1.13; 2 Cor 1.8). Poussé par le Saint-Esprit, Paul abordait donc ce sujet avec des raisons bien précises: il devait rassurer les Thessaloniciens au sujet de ceux qui dorment, une expression qui dans la Bible ne concerne que la mort des croyants et jamais celle des incroyants (voir Jean 11.11; Act 7.60; 1 Cor 11.30; 15.6, 18,51; 2 Pi 3.4).

Un raisonnement

Car si nous croyons que Jésus est mort et qu’il est ressuscité, croyons aussi que Dieu ramènera par Jésus et avec lui ceux qui sont décédés (1 Thes 4.14). Cette espérance repose sur le solide fondement d’un raisonnement bien étayé. Le mot si gagnerait à être remplacé par puisque. Ainsi l’espérance du retour de Christ pour les siens, qu’ils soient morts ou vivants lors de sa venue, est un fait aussi certain et essentiel que celui de la mort et de la résurrection de Christ lui-même. L’homme privé de certitudes au sujet de la mort et de la résurrection de Christ n’aura pas non plus de certitude par rapport à sa propre résurrection. Ici le raisonnement est logique. L’espérance chrétienne ne repose pas sur une philosophie spéculative quelconque. La mort physique et la résurrection corporelle de Jésus-Christ sont le fondement même de notre assurance: Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui, selon sa grande miséricorde, nous a régénérés, pour une espérance vivante, par la résurrection de Jésus-Christ d’entre les morts (1 Pi 1.3). La préposition si de 1 Thes 4.14 écarte tout doute. Christ étant mort et ressuscité, aucun racheté ne sera oublié dans la tombe lorsque Jésus reviendra. Sa propre résurrection est le gage de la nôtre (voir Rom 8.11; 1 Cor 6.14; 15.20-22).

Une révélation

Voici, en effet, ce que nous vous déclarons d’après la parole du Seigneur (1 Thes 4.15). Cette phrase n’implique pas nécessairement la citation par l’apôtre Paul de paroles prononcées par le Seigneur au cours de son ministère terrestre, et qui n’auraient pas été transcrites jusqu’alors (voir Act 20.35). Du reste, rien dans les quatre Evangiles ne correspond pleinement à ce passage de l’Epître aux Thessaloniciens. Et si quelques versets de son discours sur le mont des Oliviers évoquent bien l’enlèvement, le Seigneur, en Mat 24, met surtout l’accent sur des scènes consécutives à cet événement (voir Mat 24.29-31).

Il est plus vraisemblable que ces vérités au sujet de l’enlèvement et de la résurrection des croyants aient été l’objet d’une révélation spéciale réservée à Paul. D’autant plus que plusieurs des déclarations de l’apôtre se réfèrent à une révélation directe qui lui a été accordée, ce qui lui permet de se réclamer d’une pleine inspiration divine (cp Act 16.6; 18.9; 1 Cor 11.23; 15.3; 2 Cor 12.4; Gal 1.12; Eph 3.3). Il n’a donc rien imaginé ou inventé; mais le Saint-Esprit lui a révélé ces mystères. C’est pourquoi les croyants n’ont aucune crainte à avoir, car Dieu lui-même est la source de cette révélation pleinement authentique, crédible et digne de confiance.

Cette révélation spéciale a aussi dissipé bien des mystères. Ainsi: Nous les vivants, restés pour l’avènement du Seigneur, nous ne devancerons pas ceux qui sont décédés (v.15). On aurait pu penser que les rachetés encore vivants lors de l’enlèvement auraient pu avoir une « longueur d’avance » sur leurs frères et sours décédés précédemment. Mais non, ils ne les devanceront pas. Au contraire, les morts en Christ qui seront arrachés au tombeau auront l’insigne privilège de précéder les croyants demeurés vivants pour l’avènement du Seigneur.

Un autre point apparaît en ce verset 15. Paul espérait personnellement connaître l’enlèvement de son vivant. Il croyait que cet événement étant imminent, il pouvait se produire à tout instant. Bien qu’il se soit refusé à formuler une date quelconque, il souhaitait ardemment être du nombre des vivants en ce jour et à cette heure suprême (cp 1 Cor 15.51-52; Phil 4.5; Tite 2.13). Il faut dire qu’aucun des apôtres ni aucun des premiers chrétiens ne se sont attendus à ce que le temps de l’Eglise s’étende à près de 2000 ans. Cependant rappelons aussi que Paul envisageait simultanément la possibilité de mourir avant l’avènement du Seigneur (cp 2 Cor 5.1-10; Phil1.23-24; 2 Tim 4,6).

Un retour

Car le Seigneur lui-même, à un signal donné, à la voix d’un archange, et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel (1 Thes 4.16). Voilà qui implique littéralement le retour corporel de Christ. Jésus a dit: je reviendrai… (Jean 14.3). Les deux témoins célestes de l’ascension de Jésus l’ont attesté: Ce Jésus, qui a été enlevé au ciel du milieu de vous, viendra de la même manière que vous l’avez vu allant au ciel (Act 1.11). Ce retour ne saurait donc être la venue du Saint-Esprit ni celle d’un ange, mais bien celle du Seigneur Jésus-Christ lui-même. Du reste, l’expression lui-même déjà mise en évidence en 1 Thes 3.11 ressort aussi en 1 Thes 4.16. Oui, c’est le Seigneur lui-même, mort et ressuscité, que nous attendons! Lui qui a porté lui-même nos péchés en son corps sur le bois… (l Pi 2.24). C’était son corps; pas son esprit qui fut enseveli dans le tombeau de Joseph d’Arimathée. C’est son corps qui fut enlevé (Marc 16.19; Luc 24.51) et élevé devant les disciples vers le ciel (Act 1.9), et ce sera le même corps qui descendra du ciel (1 Thes 4.16).

Deux résurrections

Jésus l’a dit: Ne vous étonnez pas de cela; car l’heure vient où tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix et en sortiront. Ceux qui auront fait le bien ressusciteront pour la vie, mais ceux qui auront fait le mal ressusciteront pour le jugement (Jean 5.28-29). Plusieurs de ceux qui dorment dans la poussière de la terre se réveilleront, les uns pour la vie éternelle, et les autres pour l’opprobre, pour la honte éternelle (Dan 12.2). Il y aura donc deux résurrections distinctes. Avec l’enlèvement, les rachetés connaîtront la résurrection pour la vie; après la grande tribulation, les perdus ressusciteront pour la damnation. Sauvé ou perdu, chaque individu qui a vécu ressuscitera physiquement un jour. Mais l’enseignement d’une résurrection globale et simultanée ne cadre pas avec l’interprétation des passages précités. Gardez toujours à l’esprit qu’il y aura deux résurrections, la première qui mène à la vie, la deuxième qui mène à la damnation.

La première résurrection

L’Ecriture nous montre qu’elle ne surviendra pas d’un coup, mais qu’elle se manifeste par étapes ( voir 1 Cor 15.20-23). Christ est déjà ressuscité, et il est les prémices de ceux qui sont morts. Puis ce sera le tour de ceux qui appartiennent à Christ, lors de son avènement (l Cor 15.23). Précisément l’étape à laquelle se réfère le passage de 1 Thes 4.16 que nous étudions en ce moment.

Les morts en Christ ressusciteront premièrement (l Thes 4.16). L’expression morts en Christ est synonyme de ceux qui dorment en Christ (v.14). Le mot premièrement utilisé dans ce passage implique de manière absolue le fait que les morts en Christ ressusciteront avant que les vivants ne soient changés. Au lieu d’être désavantagés parce qu’ils seront décédés avant que l’enlèvement n’intervienne, ils ressusciteront avant les croyants demeurés sur la terre jusqu’à ce moment-là. Et si le moindre doute subsistait encore quant aux risques pour les morts en Christ de manquer une part de la bénédiction inhérente à l’enlèvement, il est définitivement dissipé par la phrase: Les morts en Christ ressusciteront premièrement.

Dans le texte de 1 Thes 4, il n’est nullement fait allusion à l’ensemble des trépassés, mais seulement à la résurrection des rachetés, ceux qui sont morts en Christ. Cette première résurrection s’inscrit dans le cadre de la seconde venue de Christ sur la terre; car après la grande Tribulation il reviendra régner ici-bas. C’est pourquoi la première résurrection englobera encore les croyants sauvés pendant la grande Tribulation et devenus martyrs. Eux aussi ressusciteront. L’apôtre Jean l’atteste: Heureux et saints ceux qui ont part à la première résurrection! La seconde mort n’a point de pouvoir sur eux; mais ils seront sacrificateurs de Dieu et de Christ, et ils régneront avec lui pendant mille ans (Apoc 20.6).

Une réunion

Ensuite, nous les vivants, qui serons restés, nous serons tous ensemble enlevés avec eux sur des nuées, à la rencontre du Seigneur dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur (l Thes 4.17). Les morts ressuscités et les vivants en Christ formeront dès l’enlèvement un seul groupe pour rencontrer leur Seigneur. Oh! la majesté d’une telle scène devrait remplir nos cours à la fois de respect sacré et d’une attente joyeuse. Ce sera le jour de la merveilleuse réunion des enfants de Dieu, et dès lors tout ce que nous ferons, nous le ferons ensemble!

Je pense à toutes les divisions qui affligent le peuple de Dieu. Il est des chrétiens qui n’adressent pas la parole à certains de leurs frères en Christ. Je connais une jeune fille chrétienne qui a refusé d’adresser la parole à sa mère pendant des années. Oh! quel merveilleux jour ce sera, lorsque tous ceux qui sont en Christ seront réunis; alors toute querelle sera apaisée, et les affligés seront consolés. Et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur.

Alléluia!

Une nouvelle affirmation

Consolez-vous donc les uns les autres par ces paroles (1 Thes 4.18). Voici le baume pour les cours brisés, la parole de consolation pour ceux qui pleurent, et pour tous un vibrant espoir. Les Thessaloniciens traversaient des jours difficiles; aussi ces paroles de réconfort durent-elles leur apporter un nouveau courage, une espérance renouvelée. Paul leur montrait qu’ils n’auraient pas à affronter la grande Tribulation, mais qu’ils devraient se préparer à l’enlèvement, délivrance qui devrait précéder ces terribles événements. Aussi pourraient-ils se consoler réciproquement. Comme pasteur, j’ai eu l’insigne privilège de partager cette glorieuse perspective avec de nombreux enfants de Dieu frappés par le deuil, suite au départ d’un de leurs bien-aimés, et j’ai vu à quel point chacun des mots de Paul pèse de tout son poids pour communiquer force et secours en toute situation.

Soyez prêts

Toute dissertation sur l’enlèvement serait incomplète si l’on n’en tirait pas une application pratique. Une chose est de savoir que Christ peut revenir à n’importe quel moment, C’en est une tout autre que d’être prêt pour le moment de ce retour. Sans aucun doute, l’enlèvement sera, pour certains chrétiens, comparable à la brusque fermeture d’une trappe, tout simplement parce qu’ils ne se seront pas préparés à rencontrer le Seigneur. Sa venue pour chercher son Eglise sera soudaine et foudroyante. Et Dieu a tenu à garder secrète la date de ce retour.

Dans une telle perspective, quels doivent être les attitudes et les actes qui assurent au chrétien à la fois sécurité et pleine approbation de Dieu? L’apôtre Paul, qui attendait pour lui-même aussi bien l’enlèvement que la mort en Christ, pouvait écrire: Pour moi, je sers déjà de libation, et le moment de mon départ approche (2 Tim 4.6). Il est un fait inéluctable: le jour vient où notre séjour terrestre prendra fin, soit par la mort, soit par l’enlèvement. Dans ce passage, Paul envisage sa mort comme imminente. En même temps il affirme sa conviction inébranlable par rapport à la couronne de justice qui lui est destinée et que le Seigneur a réservée à tous ceux qui auront aimé son avènement (2 Tim 4.8). Parce que Paul aimait cet avènement et vivait dans la perspective de l’apparition de son Seigneur, il pouvait affirmer: Maintenant je suis prêt…

Suis-je personnellement prêt, maintenant?

Peut-être avons-nous l’intention louable de nous préparer au retour de Jésus, mais cela ne veut pas dire que nous soyons réellement prêts aujourd’hui. Vivre dans l’expectative du retour de Christ ne peut que produire en nous le besoin urgent d’une vie sanctifiée et d’un cour entièrement dévoué à son service. Les chrétiens que j’ai rencontrés au cours des années et dont le cour vibrait à la perspective du retour de Christ, étaient tous entièrement dévoués au salut des âmes. Je n’ai par contre jamais rencontré un croyant charnel, égoïste ou mondain, manifestant un intérêt quelconque pour l’avènement du Seigneur Jésus-Christ. Voici du reste neuf passages de l’Ecriture qui nous exhortent à une vie sainte et à un service fructueux en vue de ce retour: 1 Cor 4.5; Col 3.4-5; 1 Thes 5.23; 2 Tim 4.1-2; Tite 2.11-13; 1 Pi 1.7; 4.12-13; 1 Jean 2.28; 3.1-2.

Mystère et soudaineté

Permettez-moi d’examiner encore brièvement l’exhortation de Paul aux Corinthiens au sujet de l’enlèvement: Voici je vous, dis un mystère: nous ne mourrons pas tous, mais tous nous serons changés, en un instant, en un clin d’oil, à la dernière trompette. La trompette sonnera, et les morts ressusciteront incorruptibles, et nous, nous serons changés (1 Cor 15.51-52).

Il est d’importantes vérités qui ne doivent pas être considérées avec superficialité. Ce passage nous dit que l’enlèvement est un mystère. Or ce n’était pas un mystère que les saints doivent ressusciter un jour, et la doctrine de la résurrection n’avait pas été introduite par Paul, puisque tout l’Ancien Testament – comme le Nouveau – démontre que les morts doivent ressusciter. Le mystère réside plutôt dans le fait qu’au retour de Christ certains des saints seront enlevés sans connaître la mort. L’expression ceux qui dorment qui ne concerne donc que les morts en Christ, fait allusion au sommeil du corps. Lorsqu’un croyant décède, il se rend auprès de Christ. Ce n’est pas Christ qui vient à lui, c’est son âme qui a directement rendez-vous avec Jésus. Son esprit est dès lors auprès du Seigneur (2 Cor 5.8). Cependant, que nous dormions ou que nous soyons vivants lorsque Jésus reviendra, nous serons changés. Tel était le secret, le mystère que le Saint-Esprit avait confié à Paul.

Une autre vérité est la soudaineté de l’enlèvement: en un instant, en un clin d’oil. La translation des saints sera d’une rapidité extrême. Songez par exemple à ce croyant qui gît sur un lit de maladie, endurant des souffrances presque insupportables et qui, en une fraction de seconde, partira à la rencontre du Seigneur dans les airs, dans un corps qui ne connaîtra plus aucune souffrance. Et tout cela se produira en l’espace d’un clin d’oil.

Une dernière vérité révélée situe l’événement dans le temps: à la dernière trompette. La trompette sonnera…
Le rôle de cette trompette n’est pas d’annoncer la séparation d’avec Dieu ou le jugement, mais bien la résurrection et la vie. Ce n’est pas un ange qui soufflera dans cet instrument, et nous ne pouvons pas l’apparenter aux trompettes de jugement résonnant dans l’Apocalypse. Il s’agira de la trompette de Dieu (I Thes 4.16); elle sera la dernière de la période de la grâce. Le son de cette trompette ne sera pas perçu du monde entier, car Dieu ne convoquera que ses rachetés pour qu’ils viennent à sa rencontre et soient toujours avec lui. Et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. Une perspective propre à nous jeter à genoux pour nous humilier, nous préparer… et adorer!

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