Série: Les enquêtes du Béréen
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Les enquêtes du Béréen

Sous ce titre, nous nous proposons de publier quelques articles en forme d’interrogatoire de la Bible, Parole de Dieu, en suivant l’exemple des chrétiens de Bérée qui «examinaient chaque jour les Ecritures, pour voir si ce qu’on leur disait était exact. » Actes 17/11.

L’enquête d’aujourd’hui est consacrée à saint Paul, apôtre des nations. Nous nous arrêterons bien plus à personnalité qu’à son oeuvre. Nous laisserons de côté les étapes importantes de sa vie (conversion, voyages), de même que ses épîtres.
– Paul était-il israélite ou romain?
– Romain. Cette bourgeoisie, je l’ai par naissance…(Actes 22/27-28 et Actes 16/38), et Israélite. Je suis Juif. (Actes 21/39 et 22/2).
Un Israélite peut, tout en étant de la race d’Abraham, devenir possesseur d’un passeport suisse, par exemple. Il ne s’agit donc pas d’une contradiction, mais d’une réalité très fréquente dans les pays hospitaliers.
– A propos de passeport, quel était son nom?
– Saul, de Tarse (Actes 9/11).
– La Bible, pourtant, le nomme très souvent Paul, pourquoi?
– La raison de ce changement ne nous est pas donnée explicitement par la Bible. On ne peut que constater trois choses:
   1) Saul est le nom employé par la Bible pour le grand apôtre, jusqu’à son premier grand voyage missionnaire décrit par les Actes (Actes 13/9).
   2) Paul est le nom utilisé par la Bible pour le grand apôtre, dès ses premiers contacts avec les païens décrits par les Actes des apôtres.
   3) Paul parlant de lui-même dans ses épîtres dira toujours: moi Paul (et jamais: moi Saul).
On pourrait trouver quelques explications à ce changement de nom (par ex.: Il pouvait avoir ce nom dès sa naissance comme cela était souvent le cas pour les juifs de la dispersion), mais nous nous efforçons de tenir uniquement compte de ce que la Bible nous montre clairement.
– Pourquoi Saul de Tarse?
– Parce qu’il est né à Tarse, en Cilicie (Actes 22/3).
Cette ville est appelée aujourd’hui Tarsus. Elle se trouve en Turquie et compte environ 33000 habitants.
– On parle de Saul, de Tarse, né à Tarse, et pourtant on le trouve à Jérusalem, approuvant le meurtre d’Etienne. Que s’est-il passé?
– Nous l’avons vu, Saul est né à Tarse, et ses parents…
– A propos de ses parents, que sait-on d’eux?
– A vrai dire assez peu de chose. Paul parle de ses parents…«distingués parmi les apôtres» (Rom. 16/11). S’agit-il de son père et de sa mère? Il est difficile de le prouver. Il peut s’agir plutôt d’une proche parenté, d’un clan familial.
– Sait-on de quelle tribu était l’apôtre Paul?
– De la race d’Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu né d’Hébreux (Phil. 3/5).

– Fermons cette parenthèse et revenons à la question posée plus haut. Paul est né à Tarse et se trouve brusquement à Jérusalem. Qu’y faisait il?
– Paul est envoyé pour son instruction à Jérusalem, alors qu’il est encore très jeune (Actes 22/3). Il reçoit son instruction aux pieds de Gamaliel.
– Qui est ce Gamaliel?
– C’était un pharisien, docteur de la loi, un homme écouté de tout le peuple (Actes 5/34). Un discours de Gamaliel sauva les disciples d’une mort à peu près certaine (Actes 5/34-39).
– Quelle instruction a-t-il reçue?
– Une formation de spécialiste. Paul lui-même nous donne quelques précisions:
«…instruit selon l’exactitude de la loi de nos pères…» (Actes 22/3). Ce qui signifie non seulement une étude de tout l’Ancien Testament, mais aussi des coutumes, des traditions et des tendances (il divise un jour ses accusateurs. Voyez, à ce sujet, Actes 23/6 et suiv.). Toutes ses épîtres nous montrent également son érudition.
«…quant à la loi, pharisien; …quant à la justice qui est par la loi, sans reproche…» (Phil. 3/5-6). Paul connaissait la loi pour pouvoir se dire sans reproche.
Pharisien, il faisait partie de l’élite intellectuelle de son pays. Bien que jeune encore, il joue déjà un rôle important au sein de sa nation, bien que ce rôle ne soit pas particulièrement glorieux:
Paul consent à la mort d’Etienne (Actes 8/1), il ravage l’Eglise (Actes 8/3), il est mandaté pour arrêter les chrétiens (Actes 9/1-2, etc.). Voyez vous-mêmes comment Paul jugea par la suite cette activité: I Cor. 15/9, Gai. 1/13, Phil. 3/6, I Tim.1/13.
– N’a-t-il reçu qu’une formation intellectuelle?
– Non. Il a appris un métier manuel: faiseur de tentes. (Actes 18/3). Il lui est arrivé d’exercer ce métier une fois ou l’autre, lors de ses voyages missionnaires.

Comme nous l’avons déjà dit au début de cet article, nous ne parlerons pas de sa conversion, ni de ses voyages. Tout cela est détaillé dans le livre des Actes des apôtres. Nous passerons sous silence la période intermédiaire, de sa conversion à ses voyages missionnaires décrits par les Actes, car ici nous n’avons pas assez de détails(Gal.1/18-2/1). Enfin, comme la Bible ne dit rien de ses dernières années, nous nous tairons aussi à ce sujet.

En revanche, nous verrons maintenant ce que Paul pense de certains problèmes actuels. Nous le ferons d’une façon brève et très condensée, en vous proposant, chers lecteurs, de l’étudier pour votre compte, soit isolément, soit en groupe.
Le problème de l’insatisfaction:
Paul, habitué à ne «faire aucun cas de sa vie» (Actes 20/24) ne parle pas beaucoup de la satisfaction personnelle, absorbé qu’il est par l’écrasant travail d’apporter la Bonne Parole au monde. Dans Phil. 4/11-13, Paul nous apprend une chose importante, c’est que la satisfaction n’est pas un don, mais un apprentissage: «…j’ai appris à être content…» Un apprentissage long peut-être, coûteux même, mais indispensable pour la vie du chrétien.
L’apôtre nous enseigne encore quelque chose: c’est qu’il a appris à être satisfait dans la richesse et la pauvreté. L’insatisfaction n’est qu’une forme de l’égoïsme, cet égoïsme qui devrait être banni de la vie du chrétien, car chaque enfant de Dieu devrait faire cette expérience que Paul résume si bien: «Ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi» (Gal. 2/20). Il n’y a donc plus de place pour le MOI si souvent insatisfait.

Le problème des jeunes:
Paul s’adresse directement aux jeunes.

I Tim. 4/11-12, 16Un encouragement pour tous ceux qui pourraient penser: «Je suis trop jeune pour faire ceci, cela…»
I Tim. 5/1-2L’attitude que Paul recommande aux jeunes.
II Tim. 2/22-23L’attitude devant les convoitises.
S’il est vrai que ces paroles s’adressent avant tout à de jeunes chrétiens, ou aux enfants de chrétiens (comportement dans la communauté, dans l’église, vis-à-vis des frères et soeurs en Christ), il n’en est pas moins vrai que Dieu tient en réserve des trésors de bénédiction pour tous ceux qui veulent s’y soumettre. Pour se soumettre aux lois d’amour de Dieu, il faut commencer par croire en Dieu (non pas simplement croire que Dieu existe…et vivre comme s’Il n’existait pas). En nous penchant sur les problèmes de l’humanité actuelle, nous n’arrivons qu’à une seule conclusion: Jésus-Christ est la solution aux problèmes de l’homme. Arrivés ici, nous nous poserons une dernière question:

Quel est le message de Paul à l’homme du 20ème siècle?
– Le message que Paul adressait au début de l’ère chrétienne est le même pour l’homme du 20ème siècle, qu’il soit blanc, noir, jaune ou rouge, quels que soient son rang, sa richesse, son ministère, son travail, sa mission dans le monde, sa religion. Nul homme ne peut s’y soustraire:

DIEU donc(pas Paul, ni une divinité quelconque, ni même un prophète ou un ange)
ayant passé par-dessus les temps de l’ignorance
ORDONNE(ce n’est pas une recommandation, c’est un ordre)
MAINTENANT AUX HOMMES(pas demain, car c’est le jour du diable)
que TOUS(aucune exception)
en TOUS LIEUX(aucune exception, ni de personnes, ni de lieux)
ILS SE REPENTENT(le premier pas vers un salut éternel).
Condition sine qua on (Actes 1730).

En guise de conclusion, nous aimerions souligner deux choses qui nous ont particulièrement frappés lorsque nous nous sommes penchés sur la vie de saint Paul:
Paul, le chef, le grand missionnaire, l’envoyé extraordinaire de Dieu en mission spéciale,
   a travaillé de ses mains (Actes 20/34, I Thess. 2/9)
   a) pour subvenir à ses besoins (ce qui, à première vue, pourrait sembler absolument normal),
   b) pour subvenir aux besoins de ses compagnons d’oeuvre (c’est là que son exemple est admirable).

Quelques remarques s’imposent. Paul se trouvait peut-être dans une région économiquement pauvre (ce qui reste à prouver). L’église locale naissante n’avait pas encore la vision des nécessités matérielles. Il n’y avait peut-être pas de chrétiens capables d’aider l’apôtre et ses compagnons. On pourrait émettre encore beaucoup de suppositions, mais quant à nous, nous nous sommes posé une question: Est-ce que Dieu ne voulait pas, par ce moyen, donner plus de force et d’efficacité à la prédication et au témoignage de Paul?
Le deuxième fait que nous aimerions mettre en évidence est celui-ci : Elevé selon l ‘ e x a c t i t u d e de la loi (Actes 22/3). Quelle différence entre cette connaissance que l’apôtre avait, et la nôtre qui, si souvent, sent l’amateurisme à 100 km à la ronde. Tirons aussi un parallèle entre nos connaissances professionnelles et notre connaissance biblique. Recherchons cette dernière, non pas pour enfler notre savoir, mais pour apprendre à connaître la volonté de Dieu à notre égard et pour v i v r e selon cette volonté.



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