Edito
Share on FacebookShare on Google+Tweet about this on TwitterShare on LinkedInEmail this to someonePrint this page

Les grands chambardements

Sortir le no 100 de notre revue de réflexion biblique est un privilège pour nous, car sans la fidélité du Seigneur et la collaboration spirituelle et matérielle d’amis dévoués, cela n’ aurait pas été possible. Vous aurez aussi remarqué la nouvelle présentation qui, nous l’espérons, aura votre approbation.

Ceci dit, une préoccupation m’assaillit et me tient, c’est cette période des grands chambardements à tous les niveaux. Actuellement, notre planète compte quelque 5 milliards d’individus et d’ici l’an 2000, ce chiffre se montera de 6 à 8 milliards d’humains. Les interprétations des statistiques concernant les énormes problèmes face à cet accroissement varient considérablement. Cependant une chose n’échappe pas à l’observateur avisé: l’heure des grands chambardements. La Suisse, par exemple, îlot apparemment de paix et de calme jusqu’à présent, s’engouffre dans la dépression économique, le chômage, la désécurisation dans le travail. Face à une union européenne dont les premières pierres de fondement viennent d’être posées à Maastricht, les conséquences d’une politique monétaire commune, d’un élargissement des compétences communautaires dans les secteurs économiques et sociaux et d’une politique communautaire globale sont incalculables.

L’URSS vient d’être dissolue au profit d’une nouvelle réunification d’états souverains avec une armée communautaire. En revanche, tous ces états se trouvent dans une situation économique chaotique.

L’Afrique – oubliée par les mass-médias – sombre de plus en plus dans le chaos politique et dans la pauvreté. La cupidité des potentats ruine des populations entières. L’islam, lui, avance à grands pas et promet de l’argent ou profère des menaces. Ailleurs, on assiste à des déplacements de populations entières à cause de guerres et de tensions politiques.

Au niveau de la religion, c’est la nouvelle dynamique du catholicisme moderne qui gagne du terrain, parce qu’il a l’habileté de s’adapter à toute situation. Ainsi, par exemple, le Vatican a nommé un évêque à Moscou pour la première fois dans l’Histoire. L’ocuménisme de son côté suit les pas du Nouvel Age avec son syncrétisme et son charme séducteur militant pour la paix mondiale.

En revanche, nous assistons à un essoufflement des milieux évangéliques, des églises et mouvements qui, faute de moyens spirituels et financiers, s’éparpillent et s’affaiblissent en laissant l’avantage à l’ennemi, Satan, qui se sert de sectes et de mouvements malsains pour séduire.

Comment comprendre tout cela, quelle leçon en tirer?
   1. La société moderne a jeté par dessus bord tout respect de Dieu. Elle admet difficilement l’existence d’un Dieu personnel et infini. Tout est devenu relatif. Avec Hegel, mort en 1831, les idées contradictoires (thèse et antithèse) ne sont plus inséparables, mais s’unissent dans la synthèse. Cette philosophie a, entre autres, donné naissance à l’évolutionnisme, théorie fausse et démunie de toute preuve scientifique sérieuse. Les mass-médias, en particulier la télévision, ont énormément contribué à populariser ces fausses conceptions, et l’homme moderne n’a plus qu’une vague notion d’un Dieu lointain. C’est l’éthique de l’humanisme, où l’homme est au centre et Dieu à la périphérie.
2. La chrétienté est en partie responsable de cet état de choses, parce que le témoignage de beaucoup d’églises n’a pas été à la gloire de Dieu.
3. Nous pressentons le moment des grands chambardements arrivé. Dieu est en train de livrer les hommes à leurs propres passions {Rom 1.21-32). En lisant le prophète Osée, vous rencontrez beaucoup de ressemblance avec notre époque: L’Eternel a un procès avec les habitants du pays, parce qu’il n’y a point de fidélité, point de loyauté, point de connaissance de Dieu dans le pays. Il n’y a que parjures et tromperies, assassinats, vols et adultères. On use de violence… (4.1-2). Le peuple qui ne comprend rien court à sa perte ( 4.14). Puisqu’ils ont semé du vent, ils moissonneront la tempête; ils n’auront pas une tige de blé, ce qui poussera ne donnera pas de farine et s’il y en avait, des étrangers l’engloutiraient (8.7).

Le refus continuel d’écouter Dieu par sa Parole entraînera nos pays dans l’endettement (y compris la Suisse) et dans d’énormes conflits économiques et sociaux. Dieu livre les hommes à leurs propres passions de plus en plus démesurées. La déchéance morale de notre société aurait-elle atteint son comble? (Gen 15;16). Dieu, juge de toute la terre, n’agira-t-il pas selon le droit ? (Gen 18.25).

Rappelons-nous que les chrétiens n’échapperont pas aux conséquences de ces grands bouleversements, car notre paix dépendra de celle de notre pays (Jér 28.7). Oh, si nous nous laissions chambarder dans nos églises, nous qui sommes si confortablement installés!!. Il est encore temps de suivre l’exhortation de Jérémie: Réformez vos voies et vos agissements, écoutez la voix de l’Eternel votre Dieu, et l’Eternel regrettera le mal qu’il a prononcé contre vous (26.13).

Remettons nos pendules à l’heure. Soyons réalistes. Repentons-nous devant le Seigneur. Serrons les rangs entre ceux qui sont prêts à payer le prix de disciple de Jésus-Christ. Beaucoup d’églises veulent encore suivre fidèlement le Seigneur. Ne nous éparpillons pas. Ne gaspillons plus nos forces et notre argent. Mettons en commun certaines choses pour le bénéfice de ceux qui suivent la même ligne. Le monde s’organise pour son dernier round, le règne de l’Antichrist. Et nous, qu’allons-nous offrir au monde en tant que sel de la terre et lumière du monde? (Mat 5.13-16).

Nous attendons volontiers vos réactions, vos remarques ou vos suggestions pour l’édification du corps de Christ.

Share on FacebookShare on Google+Tweet about this on TwitterShare on LinkedInEmail this to someonePrint this page
Lüscher Henri
Cofondateur de la revue, il y a 48 ans, Henri Lüscher se consacre encore à plusieurs tâches administratives et rédactionnelles en faveur de Promesses.