Ma Bible à paralleles
Qu’est-ce qu’une Bible à parallèles?
C’est une Bible qui indique pour chaque verset la référence d’autres passages des Ecritures où une pensée analogue se retrouve. On voit immédiatement l’intérêt de cette présentation: si je lis une phrase dont je ne comprends pas bien le sens, je consulte les «parallèles», et souvent un détail supplémentaire, une nuance nouvelle m’expliquent la signification du premier passage. L’Ecriture reste le meilleur commentaire de l’Ecriture.
L’interprète du texte sacré, le Saint-Esprit, se sert le plus souvent d’un autre texte inspiré pour éclairer la pensée de Dieu.
Récits parallèles:
Dans les Evangiles, les parallèles nous permettent de retrouver immédiatement la relation du même événement par les autres évangélistes. En comparant les différents récits, nous découvrirons une foule de détails particuliers à chacun d’eux. L’ensemble nous fera apparaître l’événement avec un relief tout nouveau. La comparaison de ces différentes versions du même fait nous aidera aussi à comprendre le point de vue sur lequel chaque évangéliste s’est placé. Il existe des éditions des Evangiles où les récits du même événement sont imprimés en colonnes parallèles pour faciliter la comparaison. La plus pratique de ces «synopses» est celle du Père Lagrange, traduite en français par le Père Lavergne.¹
Les parallèles rendent les mêmes services dans les livres des Rois et des Chroniques, quelquefois dans des livres historiques et prophétiques. Mais là ne s’arrête pas l’utilité des parallèles.
Ancien et Nouveau Testament
Souvent les auteurs du Nouveau Testament citent les écrits de l’Ancienne Alliance. Il est toujours utile de relire le passage cité dans son contexte d’origine – de même qu’il est précieux, dans sa lecture de l’Ancien Testament, de voir quelle application le Saint-Esprit a tirée de ces passages en les inspirant aux auteurs du Nouveau Testament. Les parallèles permettent de tirer les fils dans les deux sens.
¹ Synapse des 4 Evangiles. Ed. Gabalda, Paris (1960)
La Bible explique la Bible
Souvent la série des parallèles commence par des références à des passages du même livre. Si nous lisons, par exemple, un verset de l’épître aux Romains sur la justification par la foi, les parallèles nous renverront aux autres versets du même chapitre, puis des autres chapitres des Romains où l’apôtre développe la même pensée. Ensuite, ils nous adressent aux Galates et aux Philippiens, où l’apôtre expose la même doctrine. De là, nous sommes peut-être renvoyés aux Corinthiens ou aux Ephésiens, où nous retrouvons encore les mêmes développements, avec des nuances et des pensées supplémentaires. En poursuivant l’étude des passages parallèles à travers l’ensemble des épîtres de Paul, nous verrons peu à peu se développer sous nos yeux toute la doctrine de l’apôtre. Les références nous adresseront aussi, en passant, à une parabole des évangiles (le publicain qui rentra justifié chez lui), à une épître de Pierre ou de Jean, ou à un prophète de l’Ancienne Alliance. Ainsi, nous découvrirons l’unité profonde de la révélation biblique, de l’Ancien au Nouveau Testament.
Souvent les parallèles nous indiquent aussi un récit biblique illustrant une vérité abstraite énoncée dans un livre dogmatique.
Etude d’un sujet
Pour étudier un sujet à l’aide d’une Bible à parallèles, on part d’un verset bien significatif où ce thème est exposé clairement. On le note sur une feuille et on marque au-dessous, l’une sous l’autre, toutes les références parallèles indiquées, en ayant soin de laisser entre elles la place nécessaire pour recopier chaque verset.
Cela fait, on marque devant la première référence un petit signe – un point, par exemple – pour indiquer que tous ses parallèles ont été notés. On poursuit sa recherche à partir du deuxième verset, c’est-à-dire que l’on note toutes les références parallèles du premier passage trouvé à partir du texte d’origine. On continue ainsi, étendant de plus son champ d’investigation, en prenant bien soin de cocher un passage chaque fois qu’on aura tous ses parallèles.
Quand pourra-t-on s’arrêter?
Il est évident que l’on retrouvera, au cours de son étude, des passages déjà notés. On en trouvera également qui n’ont plus trait au sujet qui nous intéresse. On raiera alors leurs références et on renoncera à rechercher leurs parallèles. Ainsi, on aboutira après quelque temps, à une série d’impasses et, si on a bien choisi son verset de départ, il y a de fortes chances pour qu’on ait couvert l’essentiel de ce que la Bible nous dit sur ce sujet. Si on possède une concordance ou un dictionnaire, on peut d’ailleurs vérifier s’il n’y aurait pas de versets où le mot essentiel se retrouve et que l’on n’aurait pas relevés. La Bible à parallèles permet des recherches plus variées que la concordance car on peut même rapprocher des passages, qui n’ont aucun mot-clé en commun et qui pourtant illustrent la même pensée.
Il existe deux Bibles à parallèles françaises, l’Edition de la Maison de la Bible, avec les parallèles groupés dans une colonne centrale, et celle de l’Alliance biblique universelle, avec des parallèles à la fin des versets.
La première est plus volumineuse et d’un transport moins pratique, mais ses parallèles sont plus nombreux, elle convient mieux comme Bible d’étude. La deuxième est plus commode, surtout pour ceux qui voyagent beaucoup.
Ceux qui voudraient voir groupés ensemble tous les parallèles d’un passage biblique les trouveront dans «The Treasury of Scripture Know-ledge» {S. Bagster, 80, Wigmore Street, London W. 1.), qui contient 500 000 références. Même ceux qui ne savent pas l’anglais pourront se servir de cet ouvrage, il suffit de connaître l’abréviation des livres bibliques en anglais, pour rechercher les passages indiqués.
Tous ces instruments de travail sont très précieux pour notre étude de la Parole de Dieu, cependant, souvenons-nous que seul le Saint-Esprit peut nous en ouvrir la vraie compréhension et que, par conséquent, la prière reste l’instrument essentiel.
SI NOTRE COEUR NOUS CONDAMNE
Il y a des jours où nous sommes accablés par la vision de notre propre insuffisance, de nos manquements, de notre incapacité à marcher dans la lumière de Dieu. Aux croyants déroutés par les doutes et les craintes, tremblant devant Dieu, recherchant une nouvelle assurance de foi, et un contact plus intime avec Dieu, l’apôtre Jean affirme, en les consolant, que «Dieu est plus grand que notre coeur et il connaît toutes choses» (I Jean 3: 20). Il est un juge parfait, plus juste, plus équitable que le coeur humain ne pourra jamais l’être. Lui, étant omniscient, sachant tout, est attentif à tout. La grandeur de Dieu, révélée au travers de sa vision parfaite du coeur de l’homme, permet à la paix de renaître. Le verdict de notre conscience n’est ni infaillible, ni final. Mais nous pouvons toujours en appeler au Dieu qui voit tout et qui connaît nos pensées secrètes, nos aspirations, la réalité de notre reconnaissance. «Tu sais que je t’aime», disait Pierre à Jésus, peu de temps après avoir chuté…