Témoignage
Share on FacebookShare on Google+Tweet about this on TwitterShare on LinkedInEmail this to someonePrint this page

Maladie chronique

Témoignage d’une mère de famille

Je suis femme de pasteur. Nous avons quatre enfants de neuf à seize ans. Le fait d’avoir commencé une église dans notre maison il y a six ans représente un engagement qui, avec le ménage et les enfants, remplit bien mes journées.

Cela fait deux ans que je suis aux prises avec une maladie chronique incurable, la côlite ulcérative, dont on ne connaît pas encore les causes. Bien que cette maladie ne soit pas mortelle et que certains remèdes me soulagent quelque peu, je me sens physiquement plutôt misérable. Je sais, beaucoup de gens ont des problèmes bien pires et s’en tirent bien. J’ai pourtant de la peine à accepter ma condition et à m’y adapter. Une question m’a beaucoup préoccupée :

Pourquoi ne suis-je pas guérie ?
Je ne doute pas que Dieu puisse guérir aussi bien par des remèdes que miraculeusement; j’en avais fait l’expérience. Mais pourquoi pas cette fois-ci ?

Une autre question surgit: Appartenir au Seigneur est-ce une garantie contre la maladie ? Est-ce dû à un manque de foi si je reste malade ? Suis-je malade à cause d’un péché ? Une maladie chronique implique-t-elle un péché chronique? La parole que Jésus adressa à l’aveugle-né me fut une réponse: Ce n’est pas que lui ou ses parents aient péché ; mais c’est afin que les oeuvres de Dieu soient manifestées en lui (Jean 9.3).

Comme toujours, c’est par sa Parole que Dieu m’a éclairée et que finalement j’ai pu me réconcilier avec l’idée d’avoir une maladie dont je ne guérirais peut-être jamais. J’ai compris que les choses cachées sont à l’Eternel, notre Dieu (Deut 29.28).

Nouvelles priorités
Etant incapable d’assumer mes tâches comme avant, j’ai dû alléger mon programme et éliminer certaines choses que j’avais crues importantes avant ma maladie. J’ai compris que les relations avec Dieu, mon mari, ma famille et mes amis sont plus importantes que les activités.

Ce n’était pas facile d’éliminer des activités qui m’étaient devenues chères, mais j’ai trouvé de la joie à me dépenser au foyer pour ma famille. Je dois me restreindre à une tâche à la fois au lieu d’en avoir plusieurs et d’être frustrée quand je n’arrive pas à y faire face.

Partage
J’ai dû apprendre à recevoir des autres, à ne plus pouvoir me suffire. Peu après le diagnostic médical fatidique, mon mari et moi décidions de mettre notre communauté au courant de ma condition. Je ne puis vous dire à quel point cela me fut une bénédiction. Nous en sommes profondément reconnaissants.

Non, nous ne nous suffisons pas à nous-mêmes, nous avons besoin les uns des autres. Quand cela allait vraiment mal, notre famille en Christ fournissait des repas et me donnait courage. Tout le monde priait pour moi et je me sentais efficacement soutenue.

Cette maladie, pourtant très pénible, a produit des résultats positifs je dépends beaucoup plus de la puissance du Seigneur que de ma force: des liens d’amitié se sont créés et j’apprécie à sa juste valeur l’amour qui se concrétise par l’aide pratique. Je comprends aussi beaucoup mieux ceux qui souffrent, et nos enfants sont devenus plus coopératifs et plus sensibles aux besoins des autres.

L’essentiel
Ayant subi dernièrement une pénible opération suivie d’une période de récupération, où tout ce qui est accessoire devient insignifiant, la vie intérieure prend toute son importance. C’est comme si l’essence même de ma vie était protégée par la profonde quiétude qui m’avait envahie. Ce fut un temps de mise à part, de réflexion et de communion avec le Seigneur.

Je remercie Dieu pour les médecins, les infirmières, les amis et ma famille, tous si dévoués que jamais je ne m’étais sentie aussi aimée et protégée. Ils se relayaient selon un plan qui m’assurait du repos, m’apportaient des fleurs et ont même désherbé le jardin !

La parole de Dieu m’est devenue très précieuse. Je me redis souvent ce verset qu’un ami me donna quand tout semblait sombre :

Je connais les desseins que j’ai formés à ton sujet, déclare l’Eternel, desseins de paix et non de malheur, afin de te donner un avenir fait d’espérance (Jér 29.11).

Sur ce chemin nouveau
regardons plus haut,
afin de mieux voir
Sa gloire.

Esther E. Hughes
Tiré de « The Alliance Witness »
11 sept. 1985, avec permission
Adaptation Jean Pierre SCHNEIDER



APPEL
Ceux parmi nos lecteurs qui auraient un témoignage à nous communiquer nous obligeraient s’ils voulaient bien l’envoyer au Rédacteur en chef (adresse à l’intérieur de la couverture), écrit à la machine, grand espace, 4 cm d’espace à gauche. Merci !

Share on FacebookShare on Google+Tweet about this on TwitterShare on LinkedInEmail this to someonePrint this page