Témoignage
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Perdre un enfant

Voici le texte écrit par Evelyne et Robert Bachtold et qui a été lu lors de l’ensevelissement:

«Patrick est né le 18 septembre 1983; il était le deuxième de nos trois enfants. Dès son plus jeune âge, il aimait écouter les histoires bibliques. Il était paisible et conci­liant, cherchant toujours à éviter les disputes. Il aimait aussi beaucoup la nature et tout particulièrement les fleurs. C’est ainsi que ce printemps dernier, il était allé cueillir la plupart des tulipes de notre voisine et les avait apportées triomphalement à sa maman pour lui faire plaisir!

En décembre 1986, Patrick entrait à l’hôpital: il était atteint d’une tumeur ma­ligne. Ont suivi alors 20 mois d’espoir et d’anxiété pendant lesquels Patrick nous a souvent lui-même encouragés par son tempérament gai et optimiste. Pour lui, le plus terrible était la pose des perfusions à l’hôpital, mais sitôt cela terminé, il se mettait souvent à chanter son chant préféré que l’on peut traduire ainsi: «Seigneur, je te remercie de ce que tu es si bon pour moi, ta grâce et ton amour n’ont pas de limite. C’est pourquoi, prends-moi tout entier pour toi et emploie-moi pour ton royaume, afin que les autres voient que tu es encore le même!»

Il aimait son Sauveur qu’il avait invité dans son coeur un jour de novembre 1987, parce qu’il désirait être au ciel avec Lui, comme l’un des deux malfaiteurs crucifiés aux côtés de Jésus. A notre étonnement et parfois à notre honte, il a eu dit, par exemple: «C’est beau d’être en bonne santé, mais c’est encore plus beau de pouvoir aller au ciel!» ou un soir, en priant: «Merci pour cette bonne journée et merci de ce que papa, mami, Dani et Andi sont en bonne santé!»

 Il souhaitait que tout le monde soit un jour au ciel et ne se gênait pas de demander à ses médecins et infirmières s’ils croyaient aussi en Dieu.

Il est arrivé, bien sûr, qu’il se plaigne de sa maladie, mais jamais il n’en a rendu Dieu responsable. Dans les derniers jours, alors qu’il souffrait beaucoup, nous nous étions mis à prier à haute voix: «Seigneur, interviens!», et Patrick de nous dire alors: «Il ne faut pas gronder le Seigneur!» – Dieu est intervenu quand même en permet­tant qu’il reçoive enfin les bons calmants.

Patrick ne craignait pas de mourir, il savait que les médecins ne pouvaient plus rien pour le guérir, car nous avions toujours répondu avec vérité à ses questions. D’abord il ne voulait pas nous quitter parce que «nous serions tristes sans lui», mais plus sa maladie se développait, plus son désir grandissait de pouvoir être enfin au ciel. Ce fut aussi l’unique question qu’il ait posée par rapport à la volonté de Dieu: «J’ai pourtant demandé au Seigneur de venir me chercher, pourquoi ne l’a-t-il pas encore fait?»

Le 27 juillet, Patrick est entré dans la présence de son Sauveur. Notre consolation est de savoir qu’un jour, nous l’y retrouverons.»

Robert et Evelyne Bächtold
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