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Politique divine pour le monde de demain


Les préliminaires du Royaume de Christ

Le Jour de l’Eternel !

Il ne faut pas confondre ce Jour avec le Jour du Seigneur Jésus-Christ dont écrit Saint-Paul aux Corinthiens (I Co. 1 : 8 ; 5 : 5, II Co. 1: 4, Phil. 1: 6, 10; 2: 6).

Dans tous ces passages, il est question de la venue du Christ sur les nuées du ciel pour la promotion glorieuse de son épouse: l’Eglise.

Le jour de l’Eternel n’aura rien de commun avec ce jour-là. Il se révé­lera comme un jour de châtiments, non seulement pour les adversaires d’Israël, mais aussi pour les Israélites pécheurs (Am. 5 18).

« Quelle grâce de savoir que la Bible est la Parole de Dieu et que cette Parole est la Vérité ! ».

Quelle grâce de savoir ainsi que le Dieu de la Bible prendra un jour la décision de régler le sort de ce monde, au mépris de toutes les oppo­sitions sataniques ; de savoir que ce monde (où Satan paraît aujour­d’hui triompher) connaîtra sa domination, et cela quand Jésus-Christ en sera devenu le Seigneur incontesté.

Ce jour viendra. Il n’est déjà sans doute plus très éloigné. L’accomplis­sement de la prophétie de la renaissance de l’Etat d’Israël en est un signe, plus grand encore que ne le sont les victoires de Satan. Evo­quant la venue du fils de l’homme sur les nuées du ciel, le Christ disait à ses disciples : « Instruisez-vous par une comparaison tirée du figuier (le figuier est l’image prophétique d’Israël). Dès que ses bran­ches deviennent tendres, et que les feuilles poussent, vous connaissez que l’été est proche » Autrement dit: dès que l’arbre stérilisé pen­dant des siècles retrouvera la vie, vous y verrez le signe de la mois­son, c’est-à-dire de la renaissance du peuple de Dieu (Mat. 24: 32).


L’établissement du Royaume de Christ,

disons-nous, est sans doute proche. Pourtant, la Parole de Dieu nous apprend que cet événement sera précédé pour Israël par une terrible épreuve qui aboutira à la formation du « reste »: la purification d’Is­raël au creuset du « Jour de l’Eternel ».


Ainsi ce Jour est décrit comme

Un temps de détresse effroyable et sans appel.

« Je suis seul à fouler au pressoir. Nul homme d’entre les peuples n’est avec moi ; je les foulerai dans ma colère ; Je les écraserai dans ma fureur… car un Jour de vengance est dans mon coeur » (Es. 63: 3-4). « Malheur à ceux qui désirent le Jour de l’Eternel ! » (Allusion sans doute à ceux qui voyaient ce jour uniquement sous l’angle de la des­truction des ennemis d’Israël). Qu’attendez-vous du Jour de lEternel ? il sera ténèbres et non lumière » (Am. 5: 8; So. 1 :14-15).

« Oh ! quel Jour ! s’écrie Joël. Car le Jour de l’Eternel est proche; il vient comme un désastre du Tout-Puissant. » (Joël 1 : 15).

« Sonnez de la trompette en Sion. Faites-la retentir sur ma montagne sainte ! Que tous les habitants du pays tremblent ! Car le Jour de l’Eternel vient, car il est proche, Jour de ténèbres et d’obscurité, Jour de nuées et de brouillard… » (Jo. 2 : 1-2). Le prophète signale alors la catastrophe d’une invasion et d’une guerre terrible d’extermination, des tremblements de terre et des catastrophes cosmiques (2: 1-1 1).

Ezéchiel fait entendre la même note, en donnant toutefois à Israël l’as­surance de la défaite de l’ennemi (ch. 38-39). « Voici, dit-il, ces choses viennent; elles arrivent, dit le Seigneur, l’Eternel ; c’est le Jour dont j’ai parlé. » (39: 8).

Jérémie déclare: « Malheur ! Car il est grand ce jour. Il n’a pas son pareil. Temps de détresse pour Jacob. Mals il sera délivré » (Jé. 30: 7). Jérémie et Ezéchiel précisent l’un et l’autre les fléaux qui atteindront Israël : l’épée, la famine et la peste (cf. Jé. 14:12 ; Ez. 6:12).


Un jour de Jugement.

Mais ce jour de colère est toujours présenté comme un jour de Juge­ment (jugement pour les nations, Jugement pour Israël d’abord).

Jugement. c’est-à-dire justice (Ps. 96:13; 98: 9). Les châtiments du jour de l’Eternel ne seront point arbitraires, ni stériles dans leur résul­tat répressif; ils auront un but positif: l’extermination du péché.

Qu’il revête un caractère moral, social ou religieux, le péché d’Israël se traduit par la désobéissance à Dieu: « Vous n’êtes pas mon peuple et je ne suis pas votre Dieu » ; « Parce que tu as rejeté ma connais­sance, je te rejetterai » (Os. 1 : 9; 4: 6).

« Cieux, soyez dans l’étonnement; frémissez d’épouvante et d’hor­reur ! dit l’Eternel. Car mon peuple a commis un double péché: ils m’ont abandonné, moi qui suis une source d’eau vive, pour se creuser des citernes, des citernes crevassées qui ne retiennent pas l’eau » (Jé. 2:12-13).

Dieu ne saurait laisser impunie la désobéissance de son peuple, com­me il ne pouvait laisser impunis l’orgueil et l’incrédulité des nations (cf. Nahum, passim ; Jé. 46: 51; Es. 14: 19, 23). Le peuple élu ne porte-t-il pas une responsabilité plus lourde que les autres peuples ? Dieu ne saurait le laisser impuni ; il y va de sa gloire.

« Alors, vous vous souviendrez de votre conduite qui était mauvaise… Vous vous prendrez vous-mêmes en dégoût, à cause de vos iniquités et de vos abominations… Ayez honte et rougissez, maison d’Israël » (Ez. 26:31-32).

Ainsi, l’Eternel présente la catastrophe comme un acte de sa souve­raine Justice, et comme l’instrument pédagogique qui doit conduire les enfants d’Israël à la reconnaissance de leur péché et à la repentance salutaire.


Israël, son retour en grâce.

Le jour de l’Eternel, jour de colère et de Jugement, aura donc comme aboutissement la réhabilitation d’Israël.

Du creuset de l’épreuve surgiront pour le peuple élu les plus riches bénédictions physiques, matérielles et spirituelles dont les bénéfices s’étendront à tous les peuples. Toutefois, ces bénédictions n’attein­dront qu’une minorité parmi le peuple. Un reste.

Ce reste de Sion, appelé aussi le reste de Jérusalem ou le germe de l’Eternel, constituera alors le véritable peuple de l’Eternel, la véritable nation élue.

« En ce jour-là…, le reste reviendra, le reste de Jacob, au Dieu puis­sant ». « Quand ton peuple, ô Israël, serait comme le sable de la mer, un reste seulement reviendra… » (Es. 10: 21-22). Les promesses d’é­lection et d’une vocation universelle, faites jadis à Abraham, seront alors renouvelées et consommées.

« L’Eternel aura pitié de Jacob. Il choisira encore Israël, Il le rétablira dans son pays » (allusion au règne messianique) (Es. 14 1). « L’Eter­nel désire vous faire grâce. il se lèvera pour vous faire miséricorde » (Es. 30 18). « Les fils de l’étranger rebâtiront tes murs, et leurs rois seront tes serviteurs car Je t’ai frappé dans ma colère, mais dans ma miséricorde j’ai pitié de toi » (Es. 60 10).

Car le jour de l’Eternel s’achèvera sur la victoire de l’Eternel.

« En ce jour-là, l’Eternel sera le seul Eternel, et sa gloire sera la seule gloire » (Za. 14: 9).


La Parousie, venue du Messie glorieux.

Le Jour de l’Eternel que les prophètes ont décrit comme « un jour grand et terrible » (Jo. 2: 11), comme un temps de tribulation effroyable pour Israël, s’achèvera par la Parousie, autrement dit par la venue Ici-bas du Messie glorieux.

Le monothéisme rigoureux du prophétisme semble faire de l’Eternel lui-même le héros de la parousie. « En ce jour-là, écrit Sophonie, on dira à Jérusalem: Ne crains rien… L’Eternel, ton Dieu, est au milieu de toi comme un vaillant Sauveur » (So. 3: 16-17). Mais une connaissan­ce assez superficielle de la Bible (Ancien et Nouveau Testaments) nous convainc aisément que l’Eternel qui paraîtra et qui combattra les nations liguées contre Israël, l’Eternel dont « les pieds se poseront sur la montagne des Oliviers » (Za. 14: 3-4) ne saurait être que Jésus-Christ dont les pieds furent ici-bas les pieds de Dieu.

Esaïe identifie le Père éternel dont la lumière percera la nuit du monde et du péché, à un enfant, à un fils sur l’épaule duquel reposera la domi­nation du monde (9 : 5). Il n’est sans doute pas de prophétie messiani­que aussi claire que celle d’Esaïe 52:13-15 à 53: 1-12, pour nous per­mettre d’identifier la personne et l’oeuvre rédemptrice de Christ.

C’est ainsi que Zacharie peut écrire, en des images qui ne sont intel­ligibles que par l’association de Dieu et de Christ: « Alors, je répan­drai sur la maison de David et sur les habitants de Jérusalem un esprit de grâce et de supplication, et ils tourneront les regards vers moi, Celui qu’ils ont percé. Ils pleureront amèrement comme on pleure sur un fils unique; ils pleureront amèrement sur lui comme on pleure sur un premier né » (Za. 12 :10).

L’Ancien Testament ne nomme jamais le Christ, et pourtant le Christ y est toujours implicitement, mais clairement inscrit, dans tout son message messianique.

* * *

Le jour de l’Eternel, qui doit précéder l’établissement du Royaume messianique, n’est pas une journée de 24 heures. Il correspond (ou correspondra) à une période. Dans le vocabulaire prophétique, le mot IOM (traduit généralement par jour) désigne une période limitée, le plus souvent indéterminée, dans le déroulement du temps.

Parfois le prophète précise clairemnt qu’il est question d’une époque, d’une portion particulière de la ligne du temps. Ainsi Joël écrit, au cours d’une prophétie toute consacrée au temps de la fin: « Car voici, en ces Jours, en ce temps-là » (Jo. 3:1), définissant lui-même le terme jours (iomin) par le terme temps, au sens d’époque plus ou moins con­sidérable (eth).

Le jour de l’Eternel s’entend donc d’une période dont la phase essen­tielle sera le jugement, dont le but sera la formation d’un peuple régé­néré, et dont la fin sera la manifestation glorieuse du Messie.

La durée de cette période n’est pas indiquée de manière précise dans l’Ancien Testament. Mais si nous nous reportons au discours eschato­logique de Jésus, nous apprenons que ce temps du jugement d’Israël sera relativement court: « A cause des élus, dit le Christ, ces jours seront abrégés » (Mat. 24 : 22). Et le livre de l’Apocalypse évalue la grande tribulation – qui n’est autre que le jour de l’Eternel – à trois ans et demi (cf.Ap. 11:2; 12:6; 13: 5).


Vers le soir, la lumière paraîtra.

La parousie (avons-nous souligné), c’est-à-dire la manifestation glo­rieuse du Christ, mettra un terme à l’épreuve de purification d’Israël et constituera le point de départ d’une économie nouvelle. C’est ce qu’in­dique le prophète Zacharie. Après avoir précisé, à l’instar du prophète Amos (5: 8), que le Jour de l’Eternel sera ténèbres et non lumière (Za. 14: 6), Zacharie déclare: « Mais vers le soir (c’est-à-dire à la fin du « Jour ») la lumière paraîtra » (Za. 14 : 7). Quelle merveilleuse lumière ! aux ténèbres d’un effroyable cauchemar et d’une épreuve suprême impitoyable, l’étoile brillante du matin se lèvera sur Israël (cf. Ap. 22:16) !

Le Jour de l’Eternel est donc, selon l’expression de Daniel 12 : 4, le temps de la fin. Non pas de la fin du monde, car il ouvrira le temps de la domination du monde par le Seigneur, mais la fin d’un monde, du monde des nations soumis à Satan, et la fin de la mise à l’écart du peuple élu. A la clôture de ce Jour, un jour nouveau, un âge nouveau sera inauguré. A la chronologie des nations, succédera la chronologie du Royaume messianique.

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