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Pourquoi la doctrine biblique de la création est-elle si importante? (4)

4. Sans la doctrine de la création la rédemption est absurde

On pense souvent que Charles Darwin avait des problèmes avant tout avec les implications scientifiques de la vision chrétienne du monde. En fait, ce n’est pas là que se trouvait le centre des préoccupations du biologiste aux vues révolutionnaires. Ecoutons-le:

“J’ai de la peine à comprendre comment qui que ce soit puisse même souhaiter que le christianisme soit vrai; car s’il l’est, le langage clair du texte de la Bible semble affirmer que les hommes qui ne croient pas seront punis éternellement. Et une telle doctrine est détestable.” Ailleurs il affirmait :
“Un être si puissant et si rempli de connaissance qu’un Dieu capable de créer l’univers est, à nos esprits limités, tout puissant et omniscient. Cela révolte notre intelligence d’imaginer que sa bonté n’est pas également illimitée. Car quel avantage peut-il y avoir aux souffrances de millions d’animaux inférieurs au cours d’âges presque sans fin ?” (1)

L’astronome bien connu Sir Fred Hoyle fait remarquer les innom­brables souffrances des créatures qu’implique la théorie de l’évolution et demande:

“Pensez-vous que Dieu aurait adopté un tel système? Dieu ne serait-il pas capable d’inventer un système de lois qui aurait évité la souffrance ?“ (2)

Mais Dieu a-t-il en fait créé l’univers, et particulièrement les êtres vivants, en utilisant les moyens si cruels de la souffrance et de la mort qu’exige la théorie de l’évolution ? Il faut comprendre ici que Hoyle et Darwin attribuent tout simplement à Dieu les mécanismes brutaux de l’évolution des espèces: la lutte sans merci entre les espèces pour la survie des plus aptes, les souffrances des êtres vivants pendant des âges sans fin, et leur mort pendant des millions d’années. Tout cela avant même que le péché ne soit entré dans le monde. Qu’en est-il en fait?

La Bible déclare formellement que Dieu est entièrement bon et que son œuvre créatrice reflète parfaitement cette bonté. Six fois dans le récit de la création, Dieu affirme solennellement que sa création est bonne. En parlant de la nouvelle terre et des nouveaux cieux où la justice habitera, le prophète Esaïe nous dit:

Le loup et l’agneau auront un même pâturage, le lion, comme le bœuf, mangera de la paille, et le serpent aura la poussière pour nourriture, il ne se fera ni tort ni dommage sur toute ma montagne sainte, dit l’Eternel. (65.25; 11.6-9)

Dans l’épître aux Romains, Paul nous parle des souffrances de la création et de ses causes. Elles n’ont pas pour origine les créatures elles-mêmes:

Car la création a été soumise à la vanité – non de son gré, mais à cause de celui qui l’y a soumise – avec une espérance: cette même création sera libérée de la servitude de la corruption, pour avoir part à la liberté glorieuse des enfants de Dieu. (8.20-21)

Car, nous dit Paul, la mort ne vient ni de Dieu, ni des lois de la nature ni des créatures elles-mêmes, mais elle est la conséquence de la désobéissance du premier homme. Dieu avait averti Adam:

L’Eternel Dieu donna ce commandement à l’homme: tu pourras manger de tous les arbres du jardin; mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras. (Gen 2.16-17)

L’apôtre Paul nous explique cette affirmation quand il écrit aux Romains: …

par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et ainsi la mort a passé sur tous les hommes, parce que tous ont péché. (5.12)

Parce que l’homme est le maître de la création, sa chute a entraîné la corruption de toute la nature. Mais, pour cette même raison, la création toute entière sera entraînée dans le sillage de la restauration entière du peuple élu de Dieu lors du glorieux retour de notre Seigneur Jésus-Christ.

Ce qu’il nous faut bien remarquer ici, c’est que ce fut le péché du premier homme qui introduisit la mort, non seulement dans la vie des hommes, nous dit le texte, mais dans le monde, c’est-à-dire littéralement dans le cosmos, dans l’univers. Selon la théorie de l’évolution, l’ordre en serait exactement le contraire. La mort aurait existé avant le péché. Le lien de cause à effet entre le péché et la mort, dont témoigne la Bible, est ainsi rompu. Or, si la mort ne vient pas du péché, la mort de notre Sauveur Jésus-christ n’est plus le sacrifice expiatoire pour nos péchés, n’est plus la propitiation parfaite de l’agneau de Dieu, l’apaisement de la colère de Dieu sur notre péché. Nous voyons bien qu’en faisant de la mort un phénomène “naturel”, moteur du processus de l’évolution, on nie son caractère anormal, son lien avec le péché de l’homme, et du même coup toute l’œuvre expiatoire de Jésus-Christ. Car selon la théorie de l’évolution, la mort ne peut pas venir du péché et la Bible nous trompe dès le début sur le salut.(3)

Nous comprenons maintenant plus clairement à quel point cette théorie, apparemment simplement une explication “scientifique” des origines, a des conséquences néfastes pour les éléments les plus importants de notre foi. Nous avons vu que c’est une doctrine de mensonge ayant pour source le père du mensonge. Nous savons également que le diable est aussi meurtrier dès le commencement, et nous voyons maintenant à quel point l’hypothèse évolutionniste est une doctrine de mort, une doctrine qui fait de la mort la source de la vie. Nous voyons aussi de quelle manière elle détruit non seulement l’œuvre de la création, mais tout autant la recréation de toutes choses qui est le but final de l’œuvre rédemptrice de Jésus-Christ. C’est pourquoi nous affirmons que sans la doctrine de la création la rédemption elle-même est absurde.

Or nous savons que la mort a réellement été vaincue à la croix. Nous savons qu’à la résurrection et au renouvellement de toutes choses, cette victoire sera pleinement manifestée et que la mort sera engloutie par la vie.

Car il faut qu’il règne jusqu’à ce qu’il ait mis tous ses ennemis sous ses pieds. Le dernier ennemi qui sera détruit, c ‘est la mort. (1 Cor 15.25-26)
Alors nous pourrons tous nous écrier avec l’apôtre Paul:
Lorsque ce corps corruptible aura revêtu l’incorruptibilité, et que ce corps mortel aura revêtu l’immortalité, alors s’accomplira la parole qui est écrite : La mort a été engloutie dans la victoire, O mort, où est ta victoire ? O mort, où est ton aiguillon ? L’aiguillon de la mort, c’est le péché; et la puissance du péché, c ‘est la loi. Mais grâces soient rendues à Dieu, qui nous a donné la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ! Ainsi, mes frères bien-aimés, soyez fermes, inébran­lables, progressez toujours dans l’œuvre du Seigneur, sachant que votre travail n’est pas vain dans le Seigneur.
(1 Cor 15.54-58)

FIN
Jean-Marc BERTHOUD

(1) Gertrude Himrnelfarb: « Darwin and the Darwinian Revolution », Norton, New York, 1959, p.385
(2) Sir Fred. Hoyle: « Astronomy and Cosmology », p.522
(3) Voyez sur ce sujet le livre de N. de Cameron « Evolution and Authority of the Bible », Paztyerfnoster, Exeter, 1983

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Berthoud Jean-Marc
Jean-Marc Berthoud est le président de l’Association Vaudoise de parents chrétiens. Il est l’auteur de nombreux livres sur la défense de la foi chrétienne face à la montée de la sécularisation et du modernisme.