Série: Paraboles
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Pourquoi parler par paraboles

La parabole peut être comparée à une oeuvre d’art. Elle est censée formuler une vérité et présente une image ou une scène : par cela, elle veut amener l’auditeur à comprendre une vérité sous-entendue.

L’auditeur est ainsi tenu de faire un effort afin de saisir ce que l’on veut lui dire. C’est le but de la parabole. Nous voulons dire par là qu’il faut de la part de l’homme une coopération de la volonté et de l’intelligence, pour chercher à connaître Celui que nous nommons DIEU. « Il faut en effet que celui qui s’approche de DIEU croie que DIEU existe…» (Hé. 11 : 6). C’est par un effort de l’intelligence que l’on s’approche de DIEU !

Nul n’est si aveugle que celui qui ne veut voir! Nul n’est si sourd que celui qui ne veut entendre! « N’est-ce pas un faiseur de paraboles ? », disait-on du prophète Ezéchiel, et on ne l’écoutait pas! (Ez. 21 : 1-5).

L’enseignement de l’Ancien Testament

Dans sa manière d’être et d’agir quant à l’homme, Dieu ne change pas : Il avertit, Il insiste, Il presse, Il parle. C’est ainsi que face à la révélation divine, l’homme honnête et droit de coeur prête l’oreille, s’instruit et tient compte de la recommandation. Ce qui n’est point le cas de celui qui ne veut pas se rendre à l’évidence, comme de celui qui ferme l’oreille pour ne point entendre.

Le livre de l’Exode (ch. 5-7) nous donne l’exemple de Pharaon. Ce roi d’Egypte ne voulait pas laisser partir le peuple d’Israël. A l’ouïe des paroles que lui adressait Moïse de la part de l’Eternel, il endurcit son coeur. Le sachant et le voulant, il résista. C’est l’histoire des plaies d’Egypte. Les conseillers du roi, les sages et les magiciens du pays surent imiter Moïse lors des deux premières plaies. Mais à la troisième, ils avouèrent leur impuissance: « Le doigt de Dieu est là! », annoncèrent-ils à Pharaon. Mais celui-ci ne voulut pas comprendre et s’arrêter. Il continua à résister fors de la quatrième et de la cinquième plaies. Il joua son va-tout : prendre les derniers risques… Ainsi arriva le moment où il ne put revenir en arrière ! Lors de la sixième plaie, nous lisons: « L’Eternel endurcit le coeur de Pharaon ». Il marcha dès lors vers son destin.

L’enseignement du Nouveau Testament

Les hommes du Nouveau Testament ne sont pas différents. Ils se veulent sages à leurs propres yeux. Ils sont égarés dans leurs vains raisonnements. « C’est pour cela, est-il écrit, que Dieu leur envoie une puissance d’égarement » (II Th. 2: 9-12), non sans les avoir avertis. Il n’est alors point surprenant que nous nous trouvions en face d’hommes endurcis, qui ne veulent écouter. Ils se sont forgés un motif, une logique personnelle pour ne point entendre…

Pour ce qui nous concerne, nous savons que le Créateur aime sa créature, l’homme qu’Il a façonné, mais Il ne se laisse pas traiter avec mépris…

Pourquoi des paraboles ?

Les disciples posèrent à Jésus la question: « Pourquoi leur parles-tu en paraboles ? »

Pendant la première partie de son ministère, Jésus avait parlé ouvertement. La question des disciples montre qu’à partir d’un moment donné Jésus avait changé son langage courant et avait adopté une autre manière de s’exprimer. D’où l’étonnement des disciples et leur question. D’après les évangiles, les pharisiens, les dirigeants et une partie du peuple avaient en quelque sorte fermé leur coeur au message divin. Leur attitude était devenue semblable à celle de Pharaon, comme à celle des Israélites vis-à-vis d’Ezéchiel.

La ligne de conduite divine demeure la même

A ce propos, Jésus répond à ses disciples : « parce que, en entendant, ils n’entendent et ne comprennent point ». L’état moral de l’homme face au principe moral et judiciaire de Dieu demeure inchangé, c’est-à-dire qu’ils demeurent opposés l’un à l’autre. Aujourd’hui même, l’état spirituel du lecteur (ou de l’auditeur) est déterminant pour comprendre et bénéficier de l’enseignement des dites paraboles. Cet état spirituel est caractérisé par les paroles d’Esaïe 66 : 2 : « Celui sur qui j’abaisse mon regard, c’est celui qui est humble et qui a l’esprit contrit et qui tremble à ma parole ». De même, les paroles de Jésus en Jn 7: 17: « Si quelqu’un a l’intention de faire la volonté de Dieu, il connaîtra si ma doctrine est de Dieu ». Les disciples écoutaient le coeur ouvert, l’oreille tendue pour comprendre et obéir: « Pour vous, disciples, il a été donné de connaître les mystères du Royaume des cieux, mais pour eux cela ne leur sera pas donné ».

Cette manière de juger est-elle ou n’est-elle pas juste ? Pourquoi est-il « donné » aux uns et pas aux autres ? Nous avons esquissé la réponse :
Tous ont entendu, tous sont responsables. Ce qui compte, c’est l’état du coeur. Or, Dieu connaît parfaitement l’état du coeur de tout homme. Il sait si l’homme accepte, Il connaît le moment où l’homme ne change plus, le moment où il ne veut plus changer !

Pour sa part, l’enfant de Dieu est édifié et augmente Son savoir; il en tire un bénéfice toujours renouvelé. « Ainsi tout scribe, bien instruit de tout ce qui concerne le Royaume des cieux, est semblable à un père de famille qui tire de son trésor des choses nouvelles et des choses vieilles » (Mt.13:52).

N O T I C E

Pour l’étude des paraboles dans nos prochains numéros, nous Vous prions de prendre note de ce qui suit :

I. – L’ensemble des paraboles est à étudier pour acquérir une vue complète du royaume des cieux. Une seule parabole ne suffit pas. Il en est de même d’une partie de la parabole : il ne s’agit pas seulement du semeur, ou de la semence, ou de la qualité de la terre, mais l’ensemble des paraboles nous permettra d’avoir une vision complète de l’oeuvre de Dieu dans le « monde ».

Il. – Jésus, dans la première parabole, nous est montré comme un enseignant (la Bible emploie le terme de « docteur »). Il est le SEMEUR par excellence, celui qui commence, le point de départ.

Le point final, le but, nous est donné au verset 49 : « ta fin du monde », au jugement dernier. Prophétiquement, les paraboles couvrent toute cette longue période. « Tout ce que Jésus a fait et enseigné depuis le commencement » (Ac. 1 : 1), puis tout ce qui a suivi jusqu’à nos jours dans le christianisme vu mondialement et tout ce qui suivra encore.

III. – De plus, à partir du moment où telle ou telle parabole est observée en son point de départ, le royaume de Dieu en présente successivement toutes les particularités: semailles, puis la croissance, puis la maturité, puis les moissons. L’ivraie, semée par l’ennemi, reste dans le champ jusqu’au jugement final! Ainsi, et jusqu’à la fin, le royaume des cieux présente toutes les phases décrites dans les paraboles.

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