Chronique de livres
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Prends courage, mon ami!

Titre : Prends courage, mon ami!
Auteur : Tom Wells
Edition : Europresse, B.P. 505, F-71322 Chalon-sur-Saône

L’auteur introduit son exposé par de bons principes. Il dit, par exemple, qu’il veut montrer que l’expérience à elle seule n’est pas une bonne mesure de notre état spirituel et que nous devons toujours évaluer notre expérience par la Parole de Dieu, sans jamais forcer l’Ecriture à se conformer à notre expérience. Il faut aussi éviter d’appliquer aux chrétiens des textes qui se rapportent aux incroyants, et inversément.

Plus d’un lecteur sera étonné de lire que le chrétien charnel ou mondain n’existe pas et que tous les chrétiens sont des hommes et des femmes spirituels. Tom Wells ne veut pas dire par là que le vrai chrétien ne pèche plus, mais que sa nature n’est plus charnelle. Paul écrivait pourtant aux Corinthiens qu’il étaient encore charnels (1 Cor 3.3), puisqu’il y avait parmi eux de la jalousie, des disputes et qu’ils marchaient selon l’homme. T. Wells dit que celui qui ne manifeste pas un caractère spirituel, ou qui aime le monde, n’est pas chrétien du tout. En reprenant l’image paulinienne du corps, il dit aussi que lorsqu’un organe normal de mon corps ne fonctionne pas,je suis mort. Mais le fait est qu’il arrive quand même qu’un bras ou qu’une jambe ne fonctionne pas, ou qu’un organe encore plus vital fonctionne mal, sans qu’on soit mort pour autant. Certaines affirmations nous paraissent donc un peu trop absolues.

Tom Wells voudrait d’une part mettre en garde contre une profession de foi purement verbale, sans changement de comportement, et d’autre part encourager les vrais chrétiens qui se sentent accablés par un sentiment de défaite, en leur rappelant que Dieu est à l’oeuvre, même au travers d’hommes impies, voire de Satan. En toutes circonstances Dieu garde le contrôle et assure au vrai croyant une sécurité éternelle.

L’auteur rappelle aussi que nous avons tout pleinement en Christ en étant remplis par le Saint-Esprit pour le service de Dieu. Il rejette l’idée qu’il existe quelque chose de disponible qui ne nous aurait pas été donné lors de notre conversion à Christ (p. 137). Par ailleurs, il dénonce à juste titre la division des chrétiens en deux catégories par la doctrine pentecôtiste ou charismatique d’un « baptême du Saint-Esprit » accompagné de signes surnaturels, notamment du «parler en langues». Ce «parler en langues» peut s’apprendre en suivant les instructions données par des responsables du mouvement charismatique qui enseignent à produire des syllabes de la propre imagination de l’homme (p. 141).

Pour T. Wells il importe de savoir si ma conviction d’appartenir à Christ se fonde sur une réalité ou sur une illusion. Il ne s’agit pas de savoir si j’ai «pris une décision», si j’ai fait une expérience particulière, ou si je ressens une sorte de feu intérieur. L’auteur indique trois tests auxquels nous devrions nous soumettre: (pp. 25-26).
1) Un test doctrinal: convictions précises sur la personne du Christ et sur notre attitude envers Lui.
2) Le test de l’amour du prochain et en premier lieu de nos frères en la foi, aimer signifiant aider les autres, chercher à leur faire du bien.
3) Le test de l’obéissance: garder les commandements de Dieu.

Si nous progressons dans cette voie, dit Wells, nous avons l’évidence que Dieu est à l’oeuvre en nous et que nous sommes effectivement croyants en Christ.

Jean Hoffmann, La Bonne Nouvelle
No 3, Mai-Juin 1994

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