Problèmes réels et dérivés
Apparence et réalité
Deux types de problèmes existent dans nos vies : les problèmes apparents, et d’autres plus profonds, non immédiatement détectables. Ces derniers, que je qualifierais de vrais, sont la cause des autres que j’appellerais plutôt dérivés. Les problèmes dérivés sont les symptômes visibles d’un mal plus grave, caché. C’est à cause de ceux-ci que, souvent, les personnes concernées consultent psychologues ou psychiatres. Une analyse sérieuse met rapidement en lumière le fait que ce n’est pas là que se situe la vraie difficulté, mais dans le rouage complexe des sentiments, raisonnements et faux systèmes de défense et de protection qu’a construits une personne autour d’une difficulté fondamentale.
Exemple
Imaginons un cas fictif. Éric est reconnu par son entourage comme quelqu’un de compétent, consciencieux et fidèle dans ce qu’il fait. Pourtant, manifestement, il n’en juge pas ainsi. Éric est peu sûr de lui. Il a constamment besoin d’être rassuré, approuvé. S’il sent qu’il est mis en question, Éric s’effondre. Il baisse les bras, ressasse des pensées négatives envers lui-même et n’est pas loin de démissionner. Éric se rend bien compte que cette pitié de lui-même qui s’empare de lui ne l’aide pas. Mais il ne sait pas comment réagir autrement.
En creusant un peu, on se rend compte que sa réaction a des causes plus profondes. Éric a eu une jeunesse difficile. Il a grandi avec des parents qui n’ont jamais su lui montrer qu’ils l’appréciaient. Pire, il a toujours entendu des jugements dévalorisants à son encontre. L’image négative que porte Éric sur lui-même constitue le soubassement sur lequel sa personnalité s’est construite. Ce soubassement agit en lui comme une caisse de résonance. Dès qu’Éric entend une remarque négative, même minime, celle-ci fait immédiatement écho à son passé… et confirme en lui les mots qu’il a toujours entendus le concernant. Qu’est-ce qui peut aider Éric ?
Une nouvelle identité
Les problèmes de chacun, comme ceux d’Éric, ont tous à faire avec la perception que chacun a de son identité profonde. Tant qu’Éric vivra sur la base de ce qu’on a dit de lui, il lui sera impossible de se détacher des réactions de défense que son moi blessé a construites autour de lui.
Ce dont Éric a besoin, c’est d’entendre une nouvelle parole, une parole libératrice, qui doit dépasser celle de ses parents. Elle doit venir d’une instance supérieure, qui a l’autorité d’effacer ou de corriger ce qui était faux dans les paroles entendues et les réactions engendrées. Cette parole libératrice ne peut venir que d’une seule source : Dieu, le Créateur suprême d’Éric.
Que va-t-il lui dire, ce Dieu qui a créé Éric ? Deux choses essentielles.
La première pourrait être décourageante, mais Éric doit l’entendre s’il veut apprécier à sa juste valeur la seconde. La première parole de Dieu est que, si lui, Dieu, devait juger Éric sur sa vraie valeur, son jugement serait d’une gravité bien supérieure à tout ce qu’il a entendu. Éric doit d’abord reconnaître qu’il est pécheur. Éric ne trouvera aucun avenir paisible s’il continue à chercher en lui-même ou chez les autres le fondement sur lequel il pourra construire son acceptation de lui-même.
La seconde parole que Dieu fera entendre à Éric est que, bien que le connaissant parfaitement dans tous les détails de son être, Dieu l’aime et l’accepte sans condition. Cette acceptation gratuite de Dieu porte un nom magnifique dans la Bible : la grâce. Si la grâce de Dieu est inconditionnelle pour nous, elle n’est pas gratuite pour Dieu. Elle n’est possible que parce que Jésus-Christ, le Fils de Dieu fait homme, après avoir vécu la seule vie humaine qui réponde aux attentes de Dieu, a pris à son compte tout ce qui, aux yeux de Dieu, nous rendait détestables, haïssables. Désormais, Éric n’a plus besoin de combattre pour trouver sa vraie valeur. Il l’a trouvée au travers du Christ. Il peut savoir qu’il ne sera jamais rejeté par Dieu, quand même il se décevra et décevra encore les autres !
Quelle réalité pour quelle vie ?
De quelle nature est votre problème apparent ? Est-ce un problème avec les autres ? L’autorité ? L’argent ? De quoi avez-vous vraiment peur ? Quel besoin recherchez-vous réellement à satisfaire ? Quel qu’il soit, sachez que tant que vous vous débattrez avec vous-mêmes ou les autres, vous ne trouverez pas la paix ! Reposez-vous sur Christ seul ! Il est votre sécurité, le fondement sur lequel vous pouvez construire une image juste de vous-mêmes : ni écrasée ni surévaluée ! C’est à lui seul que je dois mon salut !