Dossier: Pardon et réconciliation
Share on FacebookShare on Google+Tweet about this on TwitterShare on LinkedInEmail this to someonePrint this page

Quand dois-je pardonner?

Maurice Prohin habite Nîmes, dans le sud de la France. Il est retraité et s’occupe de l’édition et de la mise en page de plusieurs revues chrétiennes. Il est également actif dans son église locale.

Évoquer la notion de délai dans le processus difficile du pardon peut sembler secondaire. Il n’en est rien comme nous allons le voir à la lumière de la parole de Dieu. Nous allons voir combien il est important de distinguer entre le pardon proprement dit et l’octroi du pardon.

Comment la question est-elle réglée par Dieu ? Déjà dans l’A.T., Dieu est appelé « un Dieu de pardons » (Néh 9.17). Dès le début de l’histoire de l’homme, l’Éternel, par la mort d’animaux dont la peau recouvre Adam et Ève, montre sa volonté de pardonner le péché et cela, sans aucun délai. Par contre, le bénéfice de cette disposition divine n’est acquis qu’à ceux qui se reconnaissent coupables devant Lui.

David l’avait parfaitement compris lorsqu’il dit : « Je t’ai fait connaître mon péché et je n’ai pas couvert mon iniquité ; j’ai dit : Je confesserai mes transgressions à l’Éternel ; et toi, tu as pardonné l’iniquité de mon péché » (Ps 32.5).

Le cycle divin est donc :

– « provision de pardon »
– offense
– confession
– pardon reçu.

Dieu, pour ainsi dire, a si peu mis de délai à son pardon que nous trouvons la provision disponible à l’instant qui suit notre faute !

Le chrétien est invité à imiter Dieu (Éph 5.1). À l’image de son Père, il est exhorté à pardonner comme Dieu en Christ l’a pardonné (Éph 4.32). Jésus, dans les Évangiles, ne semble pas supposer un délai entre la faute d’autrui et le pardon accordé dans le cœur.

Comment réaliser un tel programme ? C’est bien là la pierre de touche de notre état spirituel : plus nous vivrons dans la communion avec Jésus, plus nous serons à même de « vivre » ce pardon intérieur et cela, dès l’offense ressentie.

Même s’il s’agit d’un cas exceptionnel, l’exemple d’Étienne nous aide à comprendre cette attitude. C’est au moment même où ses détracteurs pleins de haine le mettaient à mort, qu’il implore Dieu de ne pas leur imputer ce péché.

Soyons cependant persuadés que seule la grâce divine peut nous aider, selon notre mesure de foi, à mettre en pratique l’enseignement biblique : pardonner sans délai !

Share on FacebookShare on Google+Tweet about this on TwitterShare on LinkedInEmail this to someonePrint this page
Dossier : Pardon et réconciliation