Dossier: Ésaïe, l'évangile de l'Ancien Testament
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Repères pour l’étude d’Ésaïe

Cet article voudrait servir de guide pour se « retrouver » historiquement et prophétiquement dans chaque chapitre de ce livre, tout en cherchant des leçons pratiques pour notre vie quotidienne.

Le livre du prophète Ésaïe fait partie des livres les plus aimés de la Bible. Qui ne connaît le chapitre 53, par exemple ?

Ce livre est parfois appelé « l’Évangile de l’Ancien Testament » et Ésaïe « le prophète évangélique » — bien qu’il ait vécu 700 ans avant la naissance du Sauveur !

Même si plusieurs passages sont bien connus, il existe une certaine réticence à naviguer dans les eaux moins connues (comme les ch. 13 à 34, par exemple). Pourtant que de richesses dans ces pages : des annonces christologiques, des révélations sur Dieu, des espérances prophétiques… Ces richesses sont communiquées sous une forme un peu chaotique au premier abord (un mélange de personnes, d’actes, de proclamations, de prophéties), mais familière au peuple d’Israël tout comme aux nations environnantes.

Vue d’ensemble

• Les chapitres 1 à 39 correspondent à la première partie du ministère d’Ésaïe. Ils traitent généralement de la période assyrienne1, pendant laquelle la Samarie (connue sous le terme « les 10 tribus du Nord ») fut laminée par l’Assyrie : sa population fut déportée et dispersée à travers tout l’Empire. Cette période affreuse court du règne de Tiglath-Piléser (–745) jusqu’à Esarhaddon (–681 environ). L’ordre des chapitres n’est pas toujours chronologique1. De plus le prophète commence par son époque avant d’anticiper la destruction de l’Empire assyrien et de se projeter au temps de l’établissement du règne glorieux de l’Éternel (ch. 10 à 12) !

Ces chapitres parlent généralement du jugement mais sont parsemés de « lumières » de délivrance, de victoires, de bénédictions (cherchons ces trésors !). Les chapitres 1 à 35 sont surtout didactiques, exhortatifs et prédisent le jugement futur des peuples païens, mais aussi celui des royaumes d’Israël et de Juda, s’ils ne se repentent pas. Les chapitres 36 à 39 sont historiques, centrés sur la vie du roi Ézéchias (–715 à –686).

• Les chapitres 40 à 66 traitent de la période dite babylonienne (de Nebucadnetsar en –605 jusqu’à la défaite de Babylone par les Médo-perses en –539). Cette section est la plus riche dans sa description du règne messianique sur la terre. Pendant les moments les plus noirs, l’Éternel encourage les siens avec de bonnes nouvelles pour le futur.

Ces chapitres mettent généralement en avant la consolation liée aux promesses messianiques de la rédemption, de la délivrance et de la gloire, même s’il s’y trouve aussi une dénonciation parfois dure du péché.

Ésaïe a prophétisé sur le royaume de Juda pendant les règnes d’Ozias, de Jotham, d’Achaz, d’Ézéchias, et de Manassé (de –739 à –681). Il a aussi prophétisé sur le royaume du Nord avant l’exil pendant les règnes de Menahem, Pekachia, Pékach, et Osée (entre –739 et –722). Les prophètes contemporains d’Ésaïe furent : – en Juda : Osée (homonyme du roi d’Israël) et Amos, – en Israël : Michée et Nahum.

Dans son livre, Ésaïe évoque quatre crises majeures :

– la guerre entre la Syrie et Israël, le royaume du Nord2, en –734,

– la chute de Samarie en –722,

– l’invasion de Juda par Sanchérib en –701,

– les invasions de Nebucadnetsar en –605, en –597, en –586 (qu’Ésaïe n’a pas connues personnellement, mais qu’il anticipe : n’était-il pas prophète de l’Éternel, après tout ?).

Ésaïe n’a pas été un prophète assis dans sa tour d’ivoire en train de méditer tranquillement sur le sort du monde autour de lui. L’histoire nous dit qu’il aurait été assassiné sur l’ordre du roi Manassé ! Lisons ce livre en découvrant le zèle, l’angoisse, l’espérance, la fidélité, l’indignation de ce fidèle représentant de l’Éternel.

Résumé de la première partie du livre (ch. 1 à 39)

1. Le livre d’Emmanuel (ch. 1 à 12)

1re partie (ch. 1 à 5) : Cette partie peut se diviser en trois « sermons » :

– Le 1er (ch. 1) souligne que la nation est « malade », chargée de toutes sortes de péchés. Elle a oublié l’Éternel, est immergée dans l’immoralité, coupable de pratiques religieuses creuses, marquée par une injustice sociale rampante. L’acte d’accusation est accompagné d’un appel à la repentance.

– Le 2e (ch. 2 à 4) commence par décrire les bénédictions millénaires et se poursuit par des condamnations justifiées, entraînant de dures punitions.

– Le 3e (ch. 5) rappelle l’espérance et l’amour de Dieu en faveur de son peuple (sa « vigne »), puis le jugement futur sur celui-ci pour six péchés précis.

Le ch. 6 constitue une transition en révélant la gloire de Dieu et l’appel d’Ésaïe comme prophète.

2e partie (ch. 7 à 12) : Emmanuel apportera la consolation malgré l’agression assyrienne. Cette partie peut se diviser en 5 sections :

– Au ch. 7, l’Éternel tente d’encourager le roi Achaz à chercher une victoire sûre. En dépit des menaces du temps présent, Dieu évoque diverses délivrances à venir.

– Les ch. 8.1 à 9.6 traitent le sujet du péché présent (8.6,19) et du désastre causé par les Assyriens (8.7-9). Mais la victoire est promise pour le présent (8.10) et la gloire messianique est prédite (8.14-16,23-9.6).

– Les ch. 9.7 à 10.4 citent les raisons (orgueil, 9.7-11 ; égarement religieux, 9.12-16 ; méchanceté générale, 9.17-20 ; injustice sociale, 10.1-4) qui amènent un jugement très sévère sur le royaume du Nord par les Assyriens, instruments de la colère de l’Éternel.

– Le ch. 10.5-34 dépeint le caractère des Assyriens, qui va causer leur jugement définitif.

– Les ch. 11 et 12 ouvrent à la méditation et à l’adoration par une description du règne millénaire du Messie-Roi, le Sauveur parfait !

2. Les oracles sur les nations (ch. 13 à 23)

Dans ces chapitres, l’Éternel énumère les raisons pour lesquelles il va juger dans l’avenir toutes les nations entourant son peuple (qu’il considère ici comme une seule entité). Il est inutile ici d’entrer dans les détails de la description des caractères, des péchés et des raisons de la colère de l’Éternel contre tous ces peuples païens qui sont coupables de ne pas avoir apprécié l’existence du peuple de Dieu.

Le lecteur peut tirer un grand profit de la lecture de ces chapitres (2 Tim 3.16-17) : – en saisissant davantage qui est l’Éternel dans sa nature sainte, – en voyant la nécessité de toujours prendre au sérieux sa Parole écrite et ses exigences pour une vie de disciple fidèle au Maître, – en comprenant le caractère totalement dépravé de la nature que nous avons héritée d’Adam, – en réalisant que, au-delà des conséquences personnelles et communautaires du péché, il offense en premier lieu le Créateur, – en entrevoyant le plan présent et surtout futur du Dieu souverain pour toutes les nations.

3. L’apocalypse d’Ésaïe (ch. 24 à 27)

Le thème fondamental de cette section est le jugement divin sur le monde. En partant du contexte immédiat du prophète (probablement causé par la crise assyrienne du viiie s. av. J.-C.), ces chapitres entremêlent :

– la prophétie à court et moyen terme : un regard sur le futur en utilisant des termes historiques comme des noms et des lieux en rapport avec Israël et avec Juda pour annoncer la déportation et la venue du Messie ;

– l’eschatologe3: un regard général sur la fin des temps, avec moins de détails, pour mieux mettre en relief l’intervention directe de Dieu dans les affaires humaines ; d’où des parallèles si frappants avec l’Apocalypse que ces chapitres ont été appelés « l’apocalypse d’Ésaïe ».

Au-delà de ces thèmes, la section est riche de leçons spirituelles pour le chrétien désireux d’avancer avec Dieu. Le lecteur va se régaler de ses découvertes !

4. Des malheurs à la bénédiction messianique (ch. 28 à 35)

Cet ensemble de chapitres par l’énumération de six malheurs. Ce mot « malheur » (28.1 ; 29.1,15 ; 30.1 ; 31.1 ; 33.1) indique les épreuves infligées aux deux royaumes4à cause de leur orgueil. Toutefois, il y a dans ces chapitres des promesses de délivrance et de bénédictions liées à la nécessité de la repentance. Des leçons pour nous aussi !

Les chapitres 34 et 35 closent cette section :

– Le ch. 34 décrit un jugement planétaire préfiguré par le sort réservé à Édom. Ce chapitre trouve son écho en Apocalypse 6 à 19, dans la tribulation finale (Mat 24.21) avant le règne millénaire.

– Heureusement le ch. 35 conclut avec huit promesses glorieuses pour l’avenir, pour encourager le peuple à faire confiance à l’Éternel.

5. Le livre d’Ézéchias (ch. 36 à 39)

Cette section constitue une parenthèse historique, appelée « le livre d’Ézéchias » car son nom y apparaît 35 fois ! Ces quatre chapitres véhiculent un mélange d’histoire, de prophéties et de chants, qui jouent un double rôle : appendice aux chapitres 1 à 35 puis introduction aux chapitres 40 à 66.

Résumé de la seconde partie du livre (ch. 40 à 66)

Des critiques trop nombreux pensent que « notre » Ésaïe n’est pas le véritable et unique auteur de ces chapitres, mais qu’il y en aurait eu 2, voire 3 (!). Ces critiques cherchent à détruire l’unité et l’intégrité du livre. Pourtant les preuves à l’appui de l’unité du livre sont irréfutables — à commencer par les auteurs inspirés du N.T. qui attribuent sans hésiter à Ésaïe des textes des ch. 1 à 39 et des textes des ch. 40 à 66 : cf. l’évangéliste Jean (Jean 12.37-41) et Paul (Rom 10.20-21 et 15.12).

Cette partie gravite autour de trois thèmes successifs : la personne de l’Éternel (ch. 40 à 48) ; le salut (ch. 49 à 57) ; l’eschatologie juive (ch. 58 à 66).

Les trois phrases de 40.2 pourraient résumer le thème de chaque section :

– « Sa servitude est finie » : le point central des ch. 40 à 48 est la délivrance de l’idolâtrie du peuple de l’Éternel en même temps que sa sortie de Babylone.

– « Son iniquité est expiée » : le point central des ch. 49 à 57 est l’expiation de la culpabilité d’Israël, accomplie par le sacrifice du « Serviteur de l’Éternel » et garantie par sa gloire future.

– « Elle a reçu de la main de l’Éternel le double de ses péchés » : le point central des ch. 58 à 66 est l’assurance de la gloire magnifique qui suivra les souffrances causées par les hypocrites et les rebelles.

1. Le Dieu incomparable (ch. 40 à 48)

Les chapitres 40 à 48 peuvent se répartir ainsi :

– Le ch. 40 est un appel à la consolation et un appel à la foi dans le consolateur.

– Le ch. 41 présente trois preuves de la souveraineté de l’Éternel.

– Le ch. 42 introduit le « Serviteur de l’Éternel » (le Messie) par un premier chant qui évoque ses qualifications et ses méthodes, puis il continue par les louanges dues à l’Éternel en raison du ministère du Serviteur, et finit par le double rôle du Serviteur de l’Éternel : juger les idolâtres (42.13-15,17), user de miséricorde envers les repentants (42.16).

– Dans les ch. 43.1 à 44.5, Ésaïe emploie grammaticalement le « passé prophétique » : il parle d’une situation future, liée au Messie, avec des verbes au passé5. Il insiste sur le fait que la délivrance dépend uniquement de l’Éternel.

Des critiques trop nombreux pensent que « notre » Ésaïe n’est pas le véritable et unique auteur de ces chapitres, mais qu’il y en aurait eu 2, voire 3 ( !). Ces critiques cherchent détruire l’unité et l’intégrité du livre. Pourtant les preuves à l’appui de l’unité du livre sont irréfutables  à commencer par les auteurs inspirés du N.T. qui attribuent sans hésiter à Ésaïe des textes des ch. 1 à 39 et des textes des ch. 40 à 66 : cf. l’évangéliste Jean (Jean 12.37-41) et Paul (Rom 10.20-21 et 15.12).

– La fin du ch. 44 (v. 6-23) met en accusation l’idolâtrie, en montrant que l’Éternel possède 9 qualités bien supérieures à celles des faux dieux.

– De 44.24 à 45.25, la délivrance de Jérusalem en deux temps est annoncée : une, future, « prophético-historique », sous Cyrus (44.24–45.13), et une autre, « eschatologique », pour la fin des temps (45.14-25).

– Les ch. 46 et 47 décrivent la défaite de Babylone : religieuse (46) et politico-militaire (47).

– Le ch. 48 offre un encouragement prophétique à Israël, malgré la condamnation de son hypocrisie actuelle et sa captivité babylonienne future. Notez les 9 caractéristiques et activités de l’Éternel (v. 12-22) et les 2 appels (v. 17-21).

2. Le Serviteur (ch. 49 à 57)

Les chapitres 49 à 57 traitent de l’instrument spirituel de la délivrance d’Israël : le Serviteur unique qui, en dépit de ses souffrances, est victorieux. Ces chapitres décrivent le ministère du Serviteur-Messie qui rétablira le peuple sur la terre promise juste avant le millénium. Les nations auront leur part aux bénédictions millénaires parce qu’elles seront soumises au Serviteur ! Nous proposons de distinguer 8 prophéties ou sujets :

– au ch. 49, les 4 apports du Serviteur au peuple ;

– au ch. 50, les deux serviteurs, l’idéal et le mauvais, mis en contraste ;

– de 51.1 à 52.12, la description du retour d’Israël à l’Éternel ;

– de 52.13 à 53.12, l’œuvre victorieuse complète du Serviteur de l’Éternel : même si ces versets sont très connus, considérons le Messie Jésus5, dans son exaltation, ses succès, son traitement par les hommes, les raisons de son intervention, sa conduite6;

– au ch. 54, la joie future d’Israël dans la paix millénaire ;

– au ch. 55, l’appel à tous les peuples de la terre de venir faire alliance avec l’Éternel par la repentance ;

– en 56.1-8, une superposition du présent d’Ésaïe (cf. la mention du sabbat, v.4a) avec l’ère de la restauration millénaire à venir ;

– de 56.9 à 57.21, une description détaillée des résultats de la négligence des « gardiens spirituels » de la nation d’Israël, avec 8 caractéristiques condamnables de ces chefs, puis 13 ingrédients de l’idolâtrie. Il y a donc un choix à faire : l’Éternel ou l’idolâtrie.

3. La gloire à venir (ch. 58 à 66)

Les chapitres 58 à 66 dépeignent la fin en détaillant le jugement, le salut et la restauration d’Israël réuni par l’Éternel. Cette section finale de 9 chapitres oppose le présent de l’époque d’Ésaïe à l’avenir que l’Éternel prépare.

– Le ch. 58 met en contraste le mauvais et le bon jeûne (qui, lui, est source de bénédictions).

– Le ch. 59 explique la nécessité de l’intervention directe du « bras de l’Éternel » pour guérir Israël du péché. La recette est nécessairement la même au xxie s., tant pour les chrétiens que pour les perdus.

– Les ch. 60 et 61, à la suite de la rédemption du ch. 59, précisent quels sont les détails de la restauration future de la nation.

– Les ch. 62.1 à 63.6 déclarent que Jérusalem même sera réhabilitée dans le millénium.

– La section 63.7 à 64.11 amène le lecteur à la prière de louange.

– Le ch. 65 enregistre la réponse de l’Éternel à la prière précédente.

– Enfin le ch. 66 est une grande apothéose, un résumé très condensé de la part de l’Éternel d’au moins 8 thèmes qui parcourent tout ce livre prophétique : l’affirmation de sa souveraineté totale, l’affirmation de l’efficacité de son intervention, l’affirmation de son juste jugement futur, l’affirmation de la renaissance d’Israël, l’affirmation de la consolation, l’affirmation de la réalité de sa colère, l’affirmation de sa grâce révélée aux païens, l’affirmation de l’éternité de son œuvre.

* * *

Ce livre extraordinaire se termine comme il avait commencé, par une condamnation du péché et de la rébellion de la nation et par une offre de bénédiction si la nation se repent. Il nous semble possible d’affirmer qu’il y a une évolution du début à la fin du livre dans la révélation du sens des oracles. (Chaque lecteur sérieux et humble de la Bible en fait l’expérience : la connaissance de la vérité, quelle qu’elle soit, est progressive et elle ne sera complète que lorsque nous serons introduits en présence de Dieu.)

Lisons ce livre avec amour, avec humilité, avec reconnaissance, avec le désir de nous approcher de plus en plus près de notre précieux Père, de notre Sauveur tout suffisant, dans la soumission à l’Esprit saint. Ce faisant, chacun grandira et mûrira dans sa vie de disciple. Bonne route !

 

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  1. Par exemple, il est fort probable que les événements des versets 1 à 14 du chapitre 17 concernant Damas aient eu lieu avant 735, car cette période est proche de celle racontée dans le ch. 7.
  2. Souvent désigné, par métonymie du nom de sa tribu principale, Éphraïm, ou du nom de sa capitale, Samarie
  3. Partie de la vérité biblique qui traite de la fin des temps.
  4. Dans ces chapitres, par métonymie, le royaume d’Israël est souvent désigné par Samarie (sa capitale) ou Éphraïm (sa tribu principale) et celui de Juda par Jérusalem (sa capitale).
  5. L’aspect prophétique est prouvé par le fait qu’Ésaïe est mort autour de –681, alors que Juda n’est sorti d’exil qu’en –539
  6. Notez les trois réponses qui nous sont demandées aux vérités développées dans cette portion : respect et repentance (52.15b) ; compréhension de la nature de l’Éternel et de ses actes (52.15d) ; foi aux vérités révélées le concernant (53.1a-b).(
Dossier : Ésaïe, l'évangile de l'Ancien Testament
 

McCarty Scott
Scott McCarty a fait ses études en théologie au Dallas Theological Seminary, aux États-Unis. Il exerce un ministère d’enseignement biblique en France depuis 1971. Cofondateur du Centre d’information à l’évangélisation et à la mission à Grenoble, il est membre de Promesses et auteur de nombreux articles.