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Salut ou perdition (1)

Parmi les hommes que le créateur a donnés au monde, il y eut les évangélistes des siècles écoulés, qui tous annoncèrent un salut éternel et une punition éternelle. Dieu leur avait accordé une vision, un « charisme » pour toucher les consciences endormies, afin de les rendre attentives à leur sort. A notre connaissance, les adeptes de la doctrine de l’anéantissement de l’homme lors de la mort physique et les tenants d’une restauration universelle n’ont guère été des hommes de réveil.

Les opposants à la doctrine biblique d’une punition éternelle mettent l’accent sur la nature et le caractère de Dieu, sa misé­ricorde et son amour. Ils se sont formé, semble-t-il, leur propre notion de Dieu, sans considérer l’ensemble de l’enseignement de l’Ecriture. Il est, en effet, commun de considérer Dieu com­me étant presque exclusivement amour et grâce. Il est certai­nement moins agréable de s’attarder sur le fait de sa sainteté et de sa justice ! Une compréhension mal équilibrée du carac­tère du Créateur donne une vision déformée soit de sa justice, soit de sa miséricorde, voire des deux.

D’autres opposants insistent sur leur point de vue, en se ba­sant sur les enseignements de l’histoire, de la nature, de la conscience, de l’expérience, de la raison. Ils prétendent que ce sont des dons de Dieu, et qu’ils ont en ces questions si importantes droit au chapitre. Mais l’histoire nous instruit du passé; ce n’est pas une révélation de l’avenir. La nature est certes une voix du Créateur, mais elle ne dit rien du futur. La conscience insiste sur ce que je dois ou ne dois pas faire. Elle ne peut décider de ce qui est bon ou mauvais; ce n’est pas sa fonction. L’expérience est une bonne chose, mais elle n’est pas un guide en cette matière ; sur quoi se reposerait-elle ? Sinon pour dire que Dieu seul peut annoncer l’avenir par le moyen de son Livre.

Une autre pensée encore s’oppose à la doctrine d’une punition éternelle. Elle critique le fait que l’évangéliste utilise la peur pour amener des âmes à se confier en Dieu. Il faut bien admet­tre qu’il serait plus agréable, plus noble ou plus élevé de ré­pondre par l’amour à l’amour de Dieu. Toutefois, si par crainte ou peur, l’homme se tourne vers Dieu afin d’avoir part à la vie éternelle, cela ne vaut-il pas beaucoup mieux que de tomber dans les « ténèbres du dehors » ?

Notre but est de présenter une étude sur le sort éternel de l’être humain, du point de vue biblique. Nous avons cité dès l’abord ces quelques groupes d’opposants à la pensée d’un jugement et d’une punition intervenant après la mort physique, pour ne pas en reparler; leurs théories ne sont basées que sur des versets isolés de la Parole de Dieu ou sur des idées philosophiques pré-chrétiennes.

Car de deux choses l’une:

  1. l’homme a une vie éternelle après la mort, ou
  2. la mort physique est la f in de son existence.

Adam a été créé et son état général a été désigné comme étant « la vie »: l’homme devint une « âme vivante » (Gen. 2 : 7). Ayant péché, il perdit le plus important de ses privilèges, la vie ; il fut transféré dans un autre état qui n’était plus la vie, mais « la mort ». « Car le jour où tu en mangeras (du fruit défendu). tu devras mourir », est-il écrit dans Gen. 2: 17.

Mais bien qu’Adam mourût ce jour-là, il ne cessa pas d’exister ! Comment com­prendre cette affirmation ? Quel a été le péché d’Eve ? Et celui d’Adam ? Eve oublia le commandement de Dieu et considéra que le fruit défendu était :

  1. bon pour sa bouche,
  2. beau à ses yeux,
  3. désirable pour son intelligence.

La source la plus redoutable de la tentation est notre être intime. « Chacun est tenté quand il est attiré et amorcé par sa propre chair » (Jacq. 1 : 14), ce qui veut dire par ses désirs personnels. Eve a succombé à ce qu’elle désirait, pour satisfaire sa bouche, ses yeux, son désir de connaissance. Ce faisant elle s’est séparée de Dieu – en obéissant à un autre. Elle s’est aussi séparée d’Adam !

Quant à Adam, il eut à choisir. Dieu a créé l’homme libre et doué de volonté Il permet ainsi bien souvent que nous soyons placés devant un choix. Adam constata qu’Eve avait, en effet, fait un choix. Un choix catastrophique ! Choisir maintenant, ou pour Dieu ou pour Eve ! Adam était placé face à ce dilemme.

Il choisit d’accompagner Eve dans sa chute. Mais avec Eve. il mourut. Il se sépara de Dieu, et Dieu le considéra dès cette heure-là comme « mort » ; « Tu devras mou­rir ».

« Juifs et Grecs (c’est-à-dire tous les hommes) sont sous l’empire du péché » (Rom. 3 9). Tous les hommes sont considérés comme étant « morts » quant à Dieu. Pour retrouver la vie, l’état de « vie », il faut une nouvelle naissance « A moins de naître de nouveau, personne ne peut voir le Royaume de Dieu » (Jean 3: 3).

C’est ainsi que Dieu considère l’homme. « Mort » parce que, ayant obéi à un autre, il appartient à cet Autre. Quant à l’homme, étant séparé de Dieu, il n’a plus accès à « l’arbre de la vie ».

Seules, une repentance envers Dieu et la foi au Rédempteur nous permettent d’ac­céder à la nouvelle naissance pour jouir à nouveau de la communion avec le Créa­teur.

Nous reposons maintenant notre question :
  1. La mort physique n’est-elle qu’un passage, ou
  2. Cet enseignement n’est-il qu’une tromperie ?
Les trois considérations suivantes plaident en faveur de la continuation de la vie après la mort du corps :
  1. L’argument naturel – la race humaine entière aspire et s attend à une existence future;
  2. L’argument moral – la justice parfaite souhaite avoir un jour le droit de régner;
  3. L’argument biblique – la Parole de Dieu l’enseigne.

a) Cependant, Il ne faut pas attacher trop de poids aux sentiments et aux voeux de l’homme, car il est condamné par sa conscience, et de plus il est prévenu contre l’idée d’une justice rétributive, décidant de son avenir. « Nous sommes des créatu­res coupables et déjà condamnées; nous ne sommes pas des Juges Impartiaux de notre propre cas nous avons plutôt à saisir et à connaître le jugement de Dieu en cette affaire ». Ces considérations doivent être mentionnées, car d’aucuns s’oppo­sent au jugement éternel du pécheur, mais sont prêts à faire appel aux sentiments de notre nature comme ayant droit à être entendus pour régler cette question.

b) L’espoir de l’homme le porte à désirer une justice qu’il n’a pas rencontrée ici-bas. Manifestement quelque chose ne joue pas dans le gouvernement de l’univers. De nombreux hommes pervers provoquent la ruine de leurs semblables et échap­pent à toute punition. Asaph, au temps du roi David, était troublé par le fait que le méchant vivait dans l’abondance. Toutefois, c’est en considérant la fin ultime de ce dernier, vue dans la perspective divine, qu’Asaph recouvrait sa sérénité : « au mo­ment où j’ai fait attention à la fin de ces gens-là… ils sont détruits en un instant » (Ps 73).

Or, si Dieu existe, Il est nécessairement le Dieu d’une infaillible justice. Le principe de son gouvernement doit être : « que chaque transgression et chaque désobéis­sance reçoivent leur Juste rétribution » (Héb. 2: 2), car si cette règle n’est pas en action, alors Dieu n’existe pas !

Face aux ijustices sociales et autres de notre siècle, on ne peut espérer une expli­cation et une solution qu’au jour où toutes les actions des hommes seront pesées et jugées, où chacun, pour le bien ou le mal qu’il aura fait, recevra la récompense qu’il mérite (I Th. 1: 5-10).

c) Notre troisième argument est le fait que la Parole de Dieu enseigne explicitement qu’une existence future attend chacun: « Quant à la résurrection des morts, n’avez-vous pas lu la parole que Dieu vous a dite : « Je suis le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob ». Il n’est pas le Dieu des morts, mais le Dieu des vivants » (Mat. 22: 32). Cette réponse de Jésus aux Sadducéens résume l’enseignement de la Bible à ce sujet; l’existence de ces trois hommes des centaines d’années après leur mort physique est impliquée dans ces paroles de Dieu à Moïse: « Je suis le Dieu d’Abraham, etc. ». Vraiment, on peut dire que l’Ecriture est merveilleuse ; elle apporte de riches bénédictions pour la vie présente ; elle en a beaucoup plus encore en réserve pour la vie à venir.

L’homme a, selon la Bible (et nous y ajoutons foi), au terme de son passage ici­bas, un avenir. Lequel ?

(A suivre)
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