« Une parole dite à propos est comme une pomme d’or dans un plat d’argent ». (Salomon)
Un sourire donné est en tout temps comme un rayon, un rayon de soleil qui perce la brume, la froide brume, du Moi…
Car le Moi est une tour hautaine, égoïste citadelle, du haut de laquelle – bien nanti – je regarde la misère, la misère et la souffrance intérieures de l’homme que je côtoie – de mon prochain –
| Cette misère me concerne, plus que je ne crois…
Et si un morceau de mon coeur se détache, se détache pour lui, dans un sourire, alors je serai rassasié de joie, car je verrai, je verrai comme dans un miroir, se refléter sur un visage, et dans des yeux, trésor immense, la richesse que répand dans la brume, dans la froide brume, un seul sourire… * * *
(du journal « Echos liés ») |