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Souvenez-vous !

« Souvenez-vous des prisonniers, comme si vous étiez aussi pri­sonniers; de ceux qui sont maltraités, comme étant aussi vous-mêmes dans un corps » (Hébreux 13:3). « Dieu ne fera-t-il pas justice à ses élus qui crient à lui jour et nuit, et tardera-t-il à leur égard ?… Il leur fera promptement jus­tice » (Luc 18:7-8).

   Ces lignes sont un appel pressant à la prière en faveur de nos nom­breux frères et soeurs en Christ qui sont, à l’heure actuelle, sévère­ment persécutés pour leur foi.

   Une grande partie de l’Eglise de notre Seigneur Jésus-Christ est dans la souffrance: Personne n’ignore que la persécution des chré­tiens s’étend de plus en plus dans le monde entier et que la liste des martyrs pour la foi s’allonge de jour en jour: enlèvements, disparitions, brimades de toutes sortes, confiscation de tous les biens, camps de travail à régime sévère, hôpitaux psychiatriques, exil, femmes et en­fants (de prisonniers) laissés seuls, avec défense expresse de leur porter secours, etc…

   L’Eglise a pour Chef suprême notre Seigneur Jésus-Christ dans le ciel, selon ce qui est écrit: « Dieu a tout mis sous ses pieds, et il l’a donné pour Chef suprême à l’Eglise qui est son corps » (Eph. 1:22-23). Nous devons rappeler que la véritable Eglise de Jésus-Christ est com­posée de tous ceux qui sont nés de nouveau (Jn 3:3 et 7), régénérés (I Pi. 1:3 et 23), sauvés (I Co. 1:18), etc. Elle forme un seul corps (I Co. 12:13) dont Christ est la Tête glorifiée dans le ciel. Tous les « vrais » chrétiens sont membres de ce Corps, ils sont liés pour l’éternité à la Tête et les uns aux autres par un lien indestructible.

   Or, il est écrit: « SI UN MEMBRE SOUFFRE, TOUS LES MEMBRES SOUFFRENT AVEC LUI » (I Co. 12:26). Toute l’Eglise de notre Seigneur Jésus-Christ souffre donc aujourd’hui avec ceux de ses membres qui sont persécutés à cause de leur foi et de leur témoignage.

Voilà pourquoi nous sommes exhortés à nous souvenir des prison­niers et de tous ceux qui sont maltraités pour Christ (Hébreux 13:3). Les croyants auxquels était adressée cette lettre aux Hébreux avaient eux-mêmes beaucoup souffert pour le nom de Jésus. Ecoutons: « Sou­venez-vous de ces premiers jours où, après avoir été éclairés, vous avez soutenu un grand combat au milieu des souffrances, d’une part, exposés comme en spectacle aux opprobres et aux tribulations, et de l’autre, vous associant à ceux dont la position était la même. En effet, VOUS AVEZ EU DE LA COMPASSION POUR LES PRISONNIERS, et vous avez accepté avec joie l’enlèvement de vos biens, sachant que vous avez des biens meilleurs et qui durent toujours. N’abandonnez donc pas votre assurance, à laquelle est attachée une grande rémunération » (Hé. 10:32-35).

   Ces croyants qui avaient tant souffert pour leur foi étaient en dan­ger de se relâcher. Dès que nous ne souffrons plus nous-mêmes, nous risquons de nous refroidir et de ne plus avoir la même compassion pour ceux qui souffrent.

   Souvenons-nous de la requête de Joseph en prison au chef des échansons: « Souviens-toi de moi quand tu seras heureux… je n’ai rien fait pour être mis en prison ». Et le chef des échansons, que fit-il ? « Il ne pensa plus à Joseph, il l’oublia » (Ge. 40:14-15 et 23). Quand on est heureux, on risque d’oublier les malheureux. N’avons-nous pas, nous aussi, trop souvent oublié nos frères et soeurs qui souffrent à cause de leur foi et de leur témoignage. Repentons-nous donc et n’ou­blions plus nos bien-aimés dans la souffrance. Chaque jour, prions pour eux. Prions plus spécialement en faveur de ceux que nous pouvons connaître. Et, dans la mesure où nous pouvons leur apporter quelque secours et des encouragements, faisons-le.

UN FRERE QUI SE SOUVENAIT DES PRISONNIERS

   Voici le témoignage que l’apôtre Paul rend au frère Onésiphore: « Que le Seigneur répande sa miséricorde sur la maison d’Onésiphore, car il m’a souvent consolé, et il n’a pas eu honte de mes chaînes; au contraire, lorsqu’il est venu à Rome, il m’a cherché avec beaucoup d’empressement et il m’a trouvé. Que le Seigneur lui donne d’obtenir miséricorde auprès du Seigneur en ce jour-là » (II Ti. 1:16-18).

   « Les justes lui répondront: Seigneur… quand t’avons-nous vu en prison et sommes-nous allés vers toi ? Et le roi leur répondra: je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous avez fait ces choses à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous les avez faites » (Mt. 25:37 à 40).

   Si nous ne pouvons pas toujours visiter les prisonniers, nous pou­vons toujours prier pour eux. La prière fervente de toute l’Eglise dans le monde devrait donc sans cesse monter vers notre Dieu et Père en faveur de nos frères et soeurs dans la souffrance pour Christ. Dieu en­tend la prière fervente de Ses enfants et il y répond.

* * *

   « DIEU N’ENTEND-IL PAS SES ELUS QUI CRIENT A LUI JOUR Ef NUIT? Certainement il leur fera promptement justice » (Luc 18:7 et 8).

   Si Dieu entend les prières que toute l’Eglise ne cesse de lui adres­ser en faveur des persécutés, Il entend tout d’abord ses enfants qui crient à lui jour et nuit.

   Prenons un exemple de l’Ancien Testament. Quand le peuple de Dieu (Israël) était en Egypte et qu’il souffrait cruellement sous la ser­vitude, Dieu était-Il indifférent à leur cri ? Certes non ! Lisons Exode 2:23 à 25: « Longtemps après, le roi d’Egypte mourut et les enfants d’Israël souffraient encore sous la servitude et poussaient des cris. Ces cris, que leur arrachait la servitude, montèrent jusqu’à Dieu. Dieu entendit leurs gémissements et se souvint de son alliance avec Abra­ham, lsaac et Jacob. Dieu regarda les enfants d’Israël et il en eut com­passion ». Soulignons dans nos Bibles ces quatre verbes: Dieu entendit
Dieu se souvint
Dieu regarda
Dieu eut compassion. Non ! notre Dieu qui a créé le sens de l’ouïe et l’oreille de l’homme, n’est pas sourd, Il entend les gémissements des prisonniers.

Prière:« Que les gémissements des captifs parviennent jusqu’à toi » (Ps. 79:11).
Réponse de Dieu:« Du haut des cieux, l’Eternel regarde sur la terre pour écouter les gémissements des captifs, pour délivrer ceux qui vont périr » (Ps. 102:20-21).

Non, notre Dieu n’est pas indifférent à la souffrance de son peuple. Il se souvint, il regarda, il en eut compassion et le délivra.

   Voici ce que Dieu dit à Moïse: « J’ai vu la souffrance de mon peu­ple qui est en Egypte, et j’ai entendu les cris que lui font pousser ses oppresseurs. Je suis descendu pour le délivrer de la main des Egyp­tiens et pour le faire monter… dans un bon pays… Voici les cris d’Israël sont venus jusqu’à moi et j’ai vu l’oppression que leur fait souffrir les Egyptiens » (Ex. 3:7 à 9).

Soulignons ces quatre phrases dans nos Bibles: J’AI VU LA SOUFFRANCE DE MON PEUPLE
J’AI ENTENDU SES CRIS
JE CONNAIS SES DOULEURS
JE SUIS DESCENDU POUR LE DELIVRER. Oui, « Le Seigneur est plein de miséricorde et de compassion » (Ja. 5:11) « lorsqu’il afflige, il a aussi compassion » (Lamentations de Jéré­mie 3:32). Or, il ne change pas. Il est le même aujourd’hui. IL A VU LA SOUFFRANCE DE SON EGLISE
IL A ENTENDU SES CRIS
IL CONNAIT SES DOULEURS
ET IL VA DESCENDRE LUI-MEME POUR LA DELIVRER ET LA FAIRE « MONTER » DANS LE BON PAYS DE LA PROMESSE; LA MAISON DU PERE.

   Nous croyons tous que le retour de Christ est extrêmement proche. imminent peut-être. Si le Seigneur revenait aujourd’hui, tous nos frè­res et soeurs dans la souffrance seraient enlevés immédiatement, en un instant, en un dm d’oeil à sa rencontre ! Leurs cris, leurs gémisse­ments, leurs soupirs, leurs douleurs, auraient cessé pour toujours. Ouelle délivrance merveilleuse ! Le Seigneur sera descendu pour déli­vrer son peuple.

   Il nous semble entendre quelque chose des soupirs et des gémis­sements, des cris et des douleurs de nos frères persécutés dans un chant dont voici le refrain: Source de vie, de paix, d’amour,
Vers Toi je crie, la nuit, le jour,
Entend ma plainte, sois mon soutien,
Calme ma crainte, toi mon seul bien. Et encore: Voici l’aurore d’un jour nouveau,
Le ciel se dore d’un feu plus beau.
Jésus s’apprête. Pourquoi gémir?
Levons la tête, Il va venir.

   Mais nous faut-il vraiment être dans une grande souffrance pour le­ver la tête vers le Seigneur Jésus et attendre Sa venue certaine et prochaine comme notre espoir suprême? Ne serait-il pas préférable de l’attendre chaque jour simplement parce que nous L’aimons ?

* * *

   LES PRIERES DE L’EGLISE TOUT ENTIERE SONT PUISSANTES AU­PRES DE DIEU ! Il est écrit: « Priez les uns pour les autres… la prière fervente du juste a une grande efficace » (Ja. 5:16).

   Si la prière fervente d’un seul juste a une grande efficace, que pourrions-nous dire des prières ferventes de toute l’Eglise du Seigneur Jésus ? Prenons deux exemples du Nouveau Testament qui nous mon­trent que le Seigneur peut envoyer un ange pour libérer Ses serviteurs en prison:

– « Remplis de jalousie, ils mirent les mains sur les apôtres, et les jetèrent dans la prison publique. Mais un ange du Seigneur ayant ou­vert pendant la nuit les portes de la prison, les fit sortir et leur dit: allez, tenez-vous dans le temple et annoncez au peuple toutes les pa­roles de cette vie. Ayant entendu cela, ils entrèrent dès le matin dans le temple et se mirent à enseigner » (Ac. 5:18-21).

– Le second exemple est plus frappant encore, c’est celui de la déli­vrance de l’apôtre Pierre, car celle-ci nous paraît directement liée à la prière fervente de toute l’Eglise:

   « Après l’avoir saisi (Pierre) et jeté en prison, Hérode le mit sous la garde de quatre escouades de quatre soldats chacune avec l’inten­tion de le faire comparaître devant le peuple après la Pâque. Pierre donc était gardé dans la prison (et bien gardé par seize soldats !) et l’Eglise ne cessait d’adresser pour lui des prières à Dieu » (Ac. 12: 4 et 5).

   Lorsque toute l’Eglise du Seigneur ne cesse d’adresser des prières en faveur de ses membres persécutés, Dieu entend et répond à ses prières. Les chaînes, les soldats, les gardes et les portes de fer ne sont pas des obstacles pour Lui. < La nuit qui précéda le jour où Hérode allait le faire comparaître, Pierre lié de deux chaînes, dormait entre deux soldats ; et des sentinelles devant la porte gardaient la prison. Et voici, un ange du Seigneur survint, et une lumière brilla dans la pri­son. L’ange réveilla Pierre en le frappant au côté (il dormait donc pro­fondément!) et en disant: lève-toi promptement! Les chaînes tombè­rent de ses mains. Et l’ange lui dit: Mets ta ceinture et tes sandales. Et il fit ainsi. L’ange lui dit encore : Enveloppe-toi de ton manteau et suis-moi. Pierre sortit, et le suivit, ne sachant pas que ce qui se faisait par l’ange était réel et s’imaginant avoir une vision. Lorsqu’ils eurent passé la première garde, puis la seconde, ils arrivèrent à la porte de fer qui mène à la ville et qui s’ouvrit d’elle-même devant eux; ils sor­tirent et s’avancèrent dans une rue. Aussitôt l’ange quitta Pierre ».

   « Revenu à lui-même Pierre dit: Je vois maintenant d’une manière certaine que le Seigneur a envoyé son ange et qu’il m’a délivré de la main d’Hérode et de tout ce que le peuple juif attendait. Après avoir réfléchi, il se dirigea vers la maison de Marie, mère de Jean, surnom­mé Marc où BEAUCOUP DE PERSONNES ETAIENT REUNIES ET PRIAIENT » (Ac. 12:6-12).

   L’Esprit de Dieu nous lève ici le voile et nous montre une assemblée en prière pendant la nuit, dans une maison privée de Jérusalem.

   Nous croyons que Dieu entend les prières ferventes de tout Son peuple : Paul, l’apôtre, croyait, lui aussi, à l’efficace de la prière du peuple de Dieu. Il pouvait écrire à son cher Philémon: « Prépare-moi un logement, car j’espère vous être rendu grâce à vos prières » (Philé­mon 22; voir encore II Co. 1:11).

   En conclusion, si nous sommes tous pleinement persuadés que la délivrance totale pour l’Eglise tout entière peut se produire d’un instant à l’autre par l’enlèvement de tous les bien-aimés du Seigneur (I Thes­saloniciens 4:13 à 18), nous croyons aussi que notre Dieu peut opérer des délivrances partielles, avant l’enlèvement, en réponse aux prières des saints.

   Frères et soeurs, persévérons dans la prière en faveur de toute l’Eglise souffrante. Emparons-nous d’une promesse comme celle-ci « Le Seigneur sait délivrer de l’épreuve les hommes pieux » (II Pi. 2:9) pour assiéger sans cesse le trône de la grâce.

   Pour terminer, écoutons l’appel pressant d’un prisonnier pour l’E­vangile. Il demande avec instance les prières des saints non seulement pour lui-même, mais aussi pour ses compagnons de captivité:

« PRIEZ POUR NOUS; CAR NOUS CROYONS AVOIR UNE BONNE CONSCIENCE, VOULANT EN TOUTES CHOSES BIEN NOUS CONDUIRE. C’EST AVEC INSTANCE QUE JE VOUS DEMANDE DE LE FAIRE, AFIN QUE JE VOUS SOIS RENDU PLUS TOT » (Hé. 13:18 et 19).

   L’auteur de ces lignes croyait lui-même que les prières instantes des bien-aimés du Seigneur pouvaient hâter le jour de sa libération, puisqu’il écrivait: « afin que je vous sois rendu plus tôt ».

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