La corruption se définit comme une violation de l’intégrité. Elle peut résulter d’un abus d’influence ou de pouvoir de la part d’une personne en position d’autorité. Soit pour son propre bénéfice, soit pour celui d’un tiers. Elle se manifeste dans tous les aspects de la vie humaine, depuis la Chute de l’homme jusqu’à nos jours. La corruption est un fléau universel, un mal sournois qui dévalorise la personne humaine dans tout ce qu’elle a de moral.

Corrupteurs et corrompus sont présents dans le monde entier et dans les diverses sphères de la société. Le silence de tant d’églises sur cette tare tend à faire de la corruption une sorte de coutume obligée. Le sujet est sensible, nous devons donc éviter toute dérobade ou tentative de justification. Analysons plutôt ses méfaits.

La corruption affecte la vie de chacun, particulièrement le faible, le pauvre ou le vulnérable. Elle empêche le développement de la société et ne favorise pas un climat d’entraide internationale. Les pays corrompus sont privés d’investissements étrangers. D’où une terrible instabilité et la misère, environnement propice au terrorisme et à l’anarchie.

Dans cette vie médiocre des derniers jours, des chrétiens agissent néanmoins contre ce mal. Car lorsque le cœur de l’homme est transformé par l’action régénératrice du Saint-Esprit, il perçoit la corruption d’un point de vue spirituel. Il peut alors la haïr et prendre position contre elle. Valérie est une chrétienne engagée dans sa foi en Jésus-Christ. Elle habite en Afrique centrale et s’est fait remarquer pour son intégrité dans sa lutte contre la corruption. Commissaire de police, Valérie vit sa foi au sein de sa famille, de son église, et dans sa profession. Dans l’exercice de celle-ci, elle a souvent été tentée d’accepter la corruption au détriment d’un service juste et loyal. Mais en comptant sur la direction du Saint-Esprit pour la journée à vivre, Valérie reçoit de Dieu la force et le courage d’affronter les corrupteurs. Et parfois de les ramener à la raison.

Voici un exemple qui témoigne de l’intégrité de cette chrétienne, fonctionnaire dans un état africain. Deux demoiselles revenaient d’une province d’Afrique centrale, au terme d’un long et pénible voyage. Sous prétexte qu’elles avaient violé le code de la route, elles se virent forcées de payer une pseudo-pénalité. Les deux demoiselles appartenaient à une mission chrétienne évangélique. Fatiguées par leur voyage, et s’étant vainement justifiées, elle cédèrent et payèrent une certaine somme d’argent exigée par deux policiers, avant de pouvoir regagner leur maison et se reposer enfin.

Saisie de cette affaire, Valérie réussit à identifier les policiers qui, la veille, avaient arrêté les deux missionnaires. Après interrogatoire dans un commissariat de la ville, les policiers furent inculpés de corruption active. Les rapports de Valérie à ses supérieurs hiérarchiques valurent la détention aux deux agents. Ils finirent par rembourser la somme perçue frauduleusement. Leur licenciement fut décidé – une belle leçon pour ces fonctionnaires d’État qui avaient agi contrairement à la déontologie de leur fonction.

Valérie est connue dans tous les services qu’elle a eu à diriger comme une femme qui lutte de front contre la corruption. Même si beaucoup ne l’aiment pas, elle laisse toujours le témoignage d’une femme intègre parmi ses collaborateurs. Elle honore ainsi Dieu en ne vivant pas seulement en fonction de l’intérêt immédiat, mais aussi dans une perspective éternelle. Ses convictions chrétiennes lui donnent l’audace de prendre des risques dans un monde où la corruption est… monnaie courante.

Il faut du courage et de la détermination pour tenir bon devant la corruption. Le courage, physique aussi bien que moral, est une vertu à développer en soi pour maintenir son intégrité dans un monde si pervers. Les chrétiens qui veulent honorer leur Seigneur doivent se laisser guider par la puissance du Saint-Esprit. Dès le début, les disciples de Jésus ont reçu le mandat de proclamer et de vivre l’Évangile, quelle que soit l’étendue de la corruption du milieu où ils se trouvent. Cette mission s’appuie sur la souveraineté divine de Jésus : « Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre. Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. » (Mat 28.18-20). En ces derniers jours, les chrétiens doivent plus que jamais compter sur cette promesse de Jésus afin de mener une lutte incessante contre toute forme de corruption qui retient les hommes loin d’une vie de vérité.