Témoignage
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Témoignage de ma vie

Comme tout jeune homme ambitieux, j’ai abordé la vie rempli d’un grand désir et d’une forte détermination. Après avoir terminé mes cours de formation professorale avec mention en 1962, j’ai mis au point un programme de développement personnel de dix ans avec comme objectif d’occuper le fauteuil présidentiel de mon pays, le Nigéria, en 1973. Ce n’était pas un rêve vain, étant donné le type de privilèges que j’avais de par ma naissance et mon éducation. Né dans une riche famille musulmane, l’une des maisons royales d’Ibadan, ma ville, j’ai vécu cerné d’une conception matérialiste du monde. On m’a inculqué l’idée que la réussite matérielle sur terre était un avant-goût de la destinée au ciel.

Ayant toujours en vue mon objectif, je passais plusieurs heures par jour en études personnelles tout en travaillant comme directeur d’école. Je m’engageai dans la politique et dans des activités sociales au niveau local. Rien de tout cela n’empiétait sur ma religiosité car, pour un Africain, il n’y a pas dichotomie entre le sacré et le séculier. Je m’efforçais d’observer les rites religieux, comme par exemple de prier cinq fois par jour, jeûner pendant le Ramadan, faire l’aumône aux pauvres et s’abstenir de pratiques douteuses du point de vue éthique et moral. Humainement parlant, j’étais vertueux et pur, mais je me rendais compte qu’il manquait quelque chose dans ma vie. Deux questions me préoccupaient constamment: Quel est le sens de la vie ? et: Que se passe-t-il après la mort ? La crainte de l’inconnu et la recherche du sens de la vie me conduisirent à une quête éperdue. J’ai toujours adoré la lecture et, par l’inspiration d’un ami, j’ai commencé à lire la Bible. A cette époque, ce n’était pour moi rien d’autre qu’un livre d’histoire sur les pérégrinations des Juifs, de même que le Coran sur les Arabes. Sur l’invitation de cet ami, j’ai commencé à aller à l’église le dimanche, tout en continuant à observer les rites musulmans pendant la semaine. Cette horrible situation s’est poursuivie pendant quatre années, au cours desquelles j’ai occupé diverses fonctions dans l’église.

En septembre 1966, l’église organisa des réunions de réveil d’une semaine sous la conduite du pasteur E. White, missionnaire sud-africain. Le troisième jour de ces réunions, il a fait une représentation claire de l’évangile en mettant l’accent sur la perdition de l’homme, le pouvoir salvateur du sang de Christ et la nécessité de la repentance. Le message s’empara de mon âme et, en réponse à l’invitation faite, je m’avançai en expression de ma foi pour recevoir Jésus-Christ dans mon coeur par la prière. Je ne mis pas en doute la transformation survenant dans ma vie, bien qu’il me fût difficile de l’exprimer à ce moment-là. J’avais la réponse à ma quête de la vie et la crainte de l’inconnu était dissipée. Avec le temps, une nouvelle perspective commença à se développer en moi. Je commençai à reconnaître Christ comme mon Seigneur et à découvrir qu’Il avait un plan pour ma vie. Je me mis à prendre la politique en aversion et, en conséquence, renonçai à mon ancienne ambition de devenir président.

Il se créa en moi une faim et une soif inhabituelles pour la Parole de Dieu. Se conjuguait à cela le tourment pour mes proches demeurant dans l’obscurité spirituelle. Je ne pouvais pas garder ma découverte pour moi et je saisissais chaque occasion de partager la bonne nouvelle avec les autres, surtout avec ceux de ma proche famille. Face au spectre intellectuel de la nation et à son explosion démographique rapide, je sentis s’éveiller en moi le besoin d’être parfaitement armé pour le ministère.

Dieu me conduisit à la Faculté de théologie de la Mission à l’Intérieur du Soudan, à Igbaja, au Nigéria, où j’étudiai sous la conduite de missionnaires dévoués. Durant les trois années de cette école, j’ai eu l’occasion de prêcher et d’enseigner la Parole dans des églises, des écoles et des camps. Dieu utilisa également cette période pour élargir ma vision des choses. A la fin des cours, Dieu m’ouvrit la porte de la Faculté de théologie de Talbot, aux Etats-Unis et j’y entrai par la foi en septembre 1973.

Rien n’est comparable au privilège d’étudier la Parole de Dieu en se préparant à Son ministère. Pendant mes études à Talbot, Dieu m’a fourni des occasions d’exercer des ministères tels que: ministère aux jeunes à l’église Metropolitan Bible Church à Paramount, en Californie, et enseignement à Los Angeles, Bible Training School. De temps à autre, j’ai pu participer au ministère pastoral.

Je terminai mes études à Talbot en achevant deux maîtrises en théologie, respectivement en janvier et en mai 1976, et le Seigneur m’ouvrit la porte pour des études envers un doctorat en théologie à la Faculté de théologie de Dallas. Avec l’aide de Dieu, le soutien de son peuple au sein de l’église de l’Open Door, à Los Angeles, ainsi que l’encouragement et les sages conseils du corps enseignant, je fus en mesure de terminer mon programme en décembre 1977.

Bien que bref, le temps passé à Dallas fut très fructueux. Les buts académiques à atteindre aiguisèrent ma pensée et mes réflexions théologiques. En plus de relations interpersonnelles et d’une communion chaleureuse à la fois avec les étudiants et les membres du corps enseignant, j’ai servi en tant que pasteur en charge de l’évangélisation dans une église locale à Richland, au Texas. Au cours de cette période, deux autres événements très importants ont eu lieu. Tout d’abord j’ai été élu secrétaire général par intérim de l’Association des Evangéliques d’Afrique et de Madagascar, lors de son assemblée générale tenue à Bouaké, Côte d’Ivoire, du 28 juillet au 3 août 1977. Deuxièmement, j’ai été consacré pasteur à l’église de l’Open Door à Los Angeles le 16 octobre 1977.

En assumant mes nouvelles responsabilités au siège de VA. E. A. M. à Nairobi, deux faits me reviennent constamment à l’esprit: « Ce n’est ni par la puissance ni par la force, mais c’est par mon Esprit, dit l’Eternel des armées » (Za.4 : 6). Deuxièmement, ce qui importe, ce n’est pas combien de temps nous vivons, mais ce que nous faisons pour le Seigneur avec le temps limité dont nous disposons. « Rachetez le temps, car les jours sont mauvais » (Ep. 5 : 16). C’est pourquoi mon désir est que, où Il me place, je fasse tout mon possible dans la puissance du Saint-Esprit pour Sa plus haute gloire.

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