Share on FacebookShare on Google+Tweet about this on TwitterShare on LinkedInEmail this to someonePrint this page

Un chrétien peut-il boire, oui ou non ?

Dans une Afrique en pleine mutation, dans cette « maternité» où naissent sans cesse des communautés religieuses au vocable remarquable, des églises indépendantes africaines, regroupant notamment des églises dites nativistes, séparatistes ou sécessionistes, syncrétiques ou syncrétistes, prophétiques, messianiques, de libération ou autres, une bonne théologie – celle qui a pour règle absolue la Bible, s’interprétant par elle-même sous l’action du St-Esprit, agissant dans le coeur et l’esprit du croyant – est de règle pour juger si le chrétien doit oui ou non s’abstenir de vin, en regard de certains dogmes érigés à ce propos.

Chacun peut à loisir compléter l’enseignement sous la lumière divine et au moyen de la « lettre qui nous est adressés », le Livre, la Bible.

Par le « Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance » du premier chapitre du livre de la Genèse, le « premier évangile du travail », dans un certain sens, l’homme créé à l’image du Dieu créateur, Yahvé Elohim, a pour vocation de s’épanouir et de se réaliser en explorateur, en conquérant et surtout en « dominateur » de la terre.

C’est dire que dès le commencement, l’homme est appelé au travail, réalité d’expérience immédiate et universelle. C’est lui qui façonne, développe ou compromet, en qualité de créateur, son univers et son moi. C’est par son travail que l’homme se procure le pain quotidien et contribue au progrès continuel des sciences et de la technique, et surtout à l’élévation constante, culturelle et morale de la société dans laquelle il vit en communauté avec ses frères.

Il n’y a vraiment pas de hasard dans cette conduite. Dieu a confié à l’homme la responsabilité de ses choix. C’est ce que l’on a coutume d’appeler la liberté: le contraire de la dépendance du hasard.

Le vin, la bière, les liqueurs sont des créations humaines dérivant de la fermentation et du mixage de certains produits d’origines végétale ou chimique.

Or, l’ordonnance de Dieu en matière nutritive est formelle: « Voici, je vous donne toute herbe portant de la semence et qui est à la surface de toute la terre, et tout arbre ayant en lui du fruit d’arbre et portant de la semence: ce sera votre nourriture »Gen. 1 : 29).

Il en résulte la non-transgression de la loi dans l’utilisation et la consommation dosée de cette « nourriture ». Puisque, contrairement à la cigarette – « aliment » non indispensable et négatif pour un chrétien, en ce sens qu’elle empoisonne d’abord le fumeur (toxicomanie), puis le non fumeur, de ses microbes, ce qui constitue un manque d’amour envers Dieu et envers le prochain, ainsi qu’une atteinte à la liberté d’autrui – le vin pris raisonnablement, non pour se changer les idées, ce qui à répétition peut conduire à une dépendance d’abord psychologique, puis physiologique, a quelque effet biologique bénéfique : une détente immédiate, notamment.

Les préceptes de Galates 5: 19-23 tracent succinctement la ligne de démarcation. Et, en I Jean 3 : 4, nous lisons que le péché, c’est la transgression de la loi.

Ce qui nous est demandé est donc l’équilibre dans toute la vie chrétienne: dans le manger comme dans le boire, la pensée, le par1er, le travail… C’est en somme une façon de concrétiser le « Yahvé-Tsidkenu » (l’Eternel est là), parce que l’équilibre précité, un trait de caractère divin, est là (présent), à la perfection dans tous les attributs de Dieu, le Saint des saints, malgré leurs dimensions infinies.

Et puisque nous nous réclamons de Dieu, nous sommes donc sujets à « calquer » notre vie et notre conduite sur Ses traces.

Cet équilibre, élément de beauté, est essentiel au ministère de l’Eglise universelle, comme souligné dans le No 58, pp. 87-88, de Promesses, par le frère H. Barrington.

Cela requiert une communion entre le parler et le faire, entre la doctrine et la pratique. Trop de doctrine conduit des intellectuels au froid et à l’orgueil. Et souvent, des communautés superficielles et instables voient s’avancer des « convenances personnelles » et des théories en matière de vin, de bière et de liqueurs qui priment sur l’enseignement biblique.

« Ce n’est pas un aliment qui nous rapproche de Dieu » (1 Cor. 8 : 8). Le royaume de Dieu, ce n’est pas le manger et le boire, mais la justice (Yahvé-Schamma), la paix et la joie (Yahvé-Schalom), par le Saint-Zsprit.

Notre Dieu, « Jahvé Jiré » (l’Eternel pourvoira) est Celui qui nous donne notre aliment quotidien, Sa propriété. Il ne nous faut pas détruire l’oeuvre de Dieu par ce même aliment (Romains 14: 19-20). Dieu ne prend-il pas dès longtemps plaisir à ce que nous faisons ? (Ecclésias- te 9: 7).

Qu’il soit reconnu logiquement que toute dépendance à l’égard de la boisson, tout excès dans quelle consommation que ce soit, toute satisfaction excessive et désinvolte du besoin de boire ou de manger, sont contraires à la Parole.

En ce qui nous concerne, l’alcoolisme, à son seuil critique, entraîne des troubles digestifs (cancer d’estomac, gastrite, diabète sucré, hémorragies oesophagiennes, ictère, etc.), rénaux (déshydratation par pollakiurie), cardiaques (circulation), cérébraux (pertes de mémoire, altération de la personnalité, etc.)

Or il est écrit noir sur blanc que notre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en nous et que nous avons reçu de Dieu (1 Cor. 6: 19). Après ce qui précède, nous sentons-nous libres de détériorer, de saper comme bon nous semble le Temple du Saint-Esprit, notre corps ? Car nous ne nous appartenons plus à nous-mêmes, mais à Dieu, l’Eternel-Jéhovah.

N’est-ce pas en outre de l’esclavage ? Voir à cet effet Romains 6 : 16, 18.

La Parole n’exige pas qu’un chrétien soit totalement abstinent. Toutefois, on lit que l’Eternel Jéhovah regarda les Récabites, gens qui se sont abstenus d’alcool pendant plusieurs générations, par respect pour leur chef, alors qu’ils vivaient au milieu de personnes qui buvaient régulièrement du vin avec entrain. Cf. Jérémie 35: 5, 6, 8, 18, 19.

D’autres citations expresses d’abstinence de vin dans (‘Ancien Testament sont relatives à toute personne ayant fait voeu de « naziréat » pour se consacrer à l’Eternel, et à la famille d’Aaron pour ne pas boire de vin avant d’entrer dans le tabernacle. Voir Nombres 6 : 1-4 et Lévitique 10: 8, 9, 10.

Que la présence du Christ, la Toute-puissance nous guide dans nos relations avec Dieu et avec les frères et soeurs dans un équilibre harmonieux pour un témoignage vivant, oculaire, verbal et actif, sur le support de l’amour.




* * *

Share on FacebookShare on Google+Tweet about this on TwitterShare on LinkedInEmail this to someonePrint this page