Témoignage
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Un espoir pour les désespérés

C’EST une pauvre vieille veuve. Elle n’est pas infirmière, ne gagne pas d’argent pour son engagement malgré le grand besoin dans lequel elle se trouve. Nadeshda Sorokina est un «ange» pour les malades d’une clinique pour séropositifs de Saint-Petersbourg. Voici son récit :

Une femme a prié pour moi durant sept ans, puis ma vie a changé; nous avons alors prié souvent ensemble pour mon mari. C’était un officier haut placé dans l’armée russe, et il ne voulait rien savoir de Dieu. Nous avons prié pour lui durant vingt ans jusqu’à ce qu’il comprenne que Dieu l’aime. Il s’ensuivit les plus belles années de notre vie. Nous priions ensemble, nous lisions la Bible et allions au culte.

Depuis deux ans mon mari est auprès du Seigneur et je suis maintenant toute seule. Ma belle-fille et mon petit-fils sont engagés dans l’église. Mon fils n’est pas encore chrétien, mais il recherche le sens de la vie. Le Seigneur prend soin de moi, et je ne veux pas me plaindre, mais le sort d’une veuve est très dur.

Un jour j’ai rencontré des personnes qui annonçaient la Bonne Nouvelle de l’amour de Jésus dans une clinique pour séropositifs. Je décidai alors de me joindre à eux, et dus auparavant suivre une formation spéciale. La situation russe en ce qui concerne le SIDA est alarmante. Rien qu’en 1997, on a enregistré plus de 3000 cas. Au cours des 18 années précédentes, on en comptait en tout 2500. Il est souvent très difficile d’expliquer aux mourants pourquoi cela leur arrive à eux. Les plus inconsolables sont les mères dont les enfants souffrent de cette terrible maladie.

Avant de voir les malades, je prie. Lorsque l’un d’eux accepte Jésus dans son cour, je suis comblée de joie. Le visage paisible de ceux qui font la paix avec Dieu avant d’en finir avec la vie d’ici-bas est un témoignage puissant pour les médecins et la famille.

Un des patients disait à propos des «plus beaux jours de sa vie»: «Le premier est celui de ma conversion; je ne sais quand sera le second, mais je suis certain que ce sera celui de ma mort, car alors je verrai Jésus. » Il ne craignait pas du tout la mort. Deux semaines plus tard, il était auprès du Seigneur.

Un autre patient n’avait que trente ans ; il était très cultivé. Il avait une fillette de dix ans. Il pensait que l’église orthodoxe s’occupait de sa relation avec Dieu. Après une discussion, il commença néanmoins à prier tout seul. Dans sa prière, il exprimait sa confiance et sa reconnaissance envers Dieu.

Le Seigneur bénit notre travail: la direction de la clinique a mis à notre disposition une chambre dans laquelle les patients et les infirmières peuvent se retrouver. Je dois me consacrer de manière intensive à l’étude de la Bible, afin de répondre convenablement à toutes les questions qui me sont posées. Nous avons un programme spécial pour les enfants; ils apprennent des versets par cour, font de la peinture, chantent. Nous nous retrouvons souvent autour d’une tasse de thé, et nous parlons de l’amour de Dieu. Je pleure de joie en voyant que le Seigneur peut ainsi m’utiliser à son service. Je ne peux citer le nom des patients, mais le Seigneur les connaît.

«Car j’ai eu faim, et vous m’avez donné à manger; j’ai eu soif, et vous m’avez donné à boire; j’étais étranger, et vous m’avez recueilli ; j’étais nu, et vous m’avez vêtu; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus vers moi. » (Matthieu 25.35-36)

Tiré de «Foi, Souffrances, Bénédictions »,
avril 1999 avec autorisation.

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