Dossier: Le Salut
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Un salut qui ne laisse rien à désirer

Les chrétiens ont parfois tendance à ne considérer leur salut que sous un angle restreint, conditionnés qu’ils sont par leurs préoccupations du moment. Il leur serait pourtant hautement profitable de se souvenir de la réalité du salut dans ses multiples dimensions, pour apprécier (même imparfaitement) le plan que Dieu a conçu de toute éternité.

En Christ, les croyants sont tout à la fois bénis ; élus ; aimés ; adoptés ; rachetés ; justifiés ; pardonnés ; sanctifiés ; prédestinés ; scellés du Saint-Esprit ; rendus héritiers.1

Souvent dans la première partie des Épîtres, les apôtres donnent à connaître ce que Dieu a fait, avant d’exhorter leurs lecteurs à se comporter en authentiques croyants. En effet, la conscience de notre identité spirituelle en Jésus-Christ est de première importance2. Suite à notre repentance et notre foi en Jésus-Christ, nous sommes mis au bénéfice d’une plénitude de bénédictions spirituelles d’une valeur incalculable.

Mais dans la vie quotidienne, nous connaissons tous des hauts et des bas. Nos pensées et nos émotions varient, fluctuent… Nous courons le risque d’oublier la richesse des bénédictions qui nous ont été acquises par la personne de Christ et par son œuvre à la Croix. Toutefois, notre valeur, notre identité profonde, notre sécurité spirituelle éternelle, notre vocation de témoins, toutes ces réalités se trouvent enracinées dans le fait que Dieu nous aime de toute éternité. Nous rappeler ces bénédictions, nous les approprier, les intégrer, les mémoriser, nous les réciter, nous vivifiera, nous stimulera, développera un esprit de reconnaissance, de louange et d’adoration pour un tel Dieu Sauveur. Enfin, au-delà de notre personne, ces grâces produiront en nous la compassion, la prière et l’action en faveur de ceux qui sont encore « sans espérance et sans Dieu » autour de nous (Éph 2.11-12).

Pour l’heure, retenons que ce que nous sommes devenus par la conversion et la nouvelle naissance, nous le sommes en Christ. Notre destin, notre être et notre vie ne sont plus qu’en lui :

– « Il nous a délivrés du pouvoir des ténèbres et nous a transportés dans le royaume de son Fils bien-aimé, en qui nous avons la rédemption, le pardon des péchés […] C’est lui que nous annonçons, en avertissant tout homme et en instruisant tout homme en toute sagesse, afin de rendre tout homme parfait (c.-à.-d. pleinement accompli) en Christ. » (Col 1.13-14 ; 28)

– « Car en lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité. Et vous avez tout pleinement en lui qui est le chef de toute principauté et de tout pouvoir. » (Col 2.9-10)

Les actes fondateurs de notre salut

Ces grâces nous sont accessibles en vertu de la purification, de l’expiation, et de la substitution opérées par le Seigneur Jésus à la Croix. Car faut-il le rappeler : si nous sommes les objets de telles bénédictions, c’est uniquement en vertu du fait que Dieu nous impute la justice de Christ (2 Cor 5.21) ? Le terme « imputer » signifie littéralement  « mettre sur le compte de ». L’imputation de la justice de Dieu (qui vient de Dieu : Rom 1.17 ; 3.21-22 ; 10.3) est donc un acte de la pure grâce divine qui n’a rien à voir avec les mérites de l’homme ou avec ses œuvres (Rom 4.4,5). L’apôtre Paul illustre le sens propre du terme lorsqu’il écrit à Philémon que si Onésime lui a fait quelque tort ou lui doit quelque chose, que Philémon le mette sur le compte de Paul (Phm 18), parce que ce dernier est prêt à rembourser cette dette.

Ésaïe a prophétisé (És 53.5,6) et les auteurs du N.T. ont attesté que le châtiment que méritaient nos péchés est tombé sur Christ, que l’Éternel a fait retomber sur lui la faute de nous tous : « Celui qui n’a pas connu le péché, il [Dieu] l’a fait devenir péché pour nous. » (2 Cor 5.21) « Il a porté nos péchés en son corps sur le bois » (1 Pi 2.24). Dieu lui a donc imputé notre péché, puisque Jésus n’en avait jamais commis3.

De nouvelles créatures

Relevons quelques-unes des bénédictions (à peu près dans l’ordre où elles apparaissent en Éph 1) qui soulignent la valeur que nous avons aux yeux de Dieu.

1. En lui, je suis béni (Éph 1.3 ; grec : eulogein ; latin : benedicere : dire du bien).

Bénir a plusieurs significations dans la Bible ; trois d’entre elles peuvent s’appliquer ici :

– accorder la faveur divine, octroyer des grâces : cf. Gen 1.22 ; 2.3 ; 9.1-7 ; 1 Pi 3.9 ;

– invoquer la faveur divine sur une personne : cf. Gen 27.4, 27-29 ; Ps 129.8 ;

– souhaiter que la paix nous soit donnée, selon la formule de salutation courante : cf. 1 Sam. 25.6 ; 2 Rois 4.29

2.  En lui, je suis élu (Éph 1. 4 ; grec : egklegomai : choisir, élire)

Dieu a élu les croyants pour qu’ils soient saints, pour qu’ils lui soient consacrés. L’élection rend toujours saint. En grec : hagios, « saint », signifie parfois « séparé, mis à part, consacré à », mais le plus souvent « pur ». Cette élection procède de la souveraine et libre décision de Dieu, antérieurement à toute décision humaine, en vue du salut des individus : Mat 10.32 ; 25.34 ; Luc 10.20.

3.  En lui, je suis aimé (Éph 1.5 ; 2.4 ; Col 1.13.) La caractéristique de cet amour est bien rendue par le terme hébreu hesed (souvent traduit par « miséricorde ») : l’« amour constant », la bienveillance divine dans le cadre de l’alliance avec Israël (Jér 31.3 ; Osée 11.1-4). En grec : agapê : l’amour qui se donne ; il caractérise l’amour de Dieu pour l’homme (Jean 3.16 ; 15.9 ; Rom 5.8 ; Marc 10.21 ; Luc 15.2 ; Jean 11.3, 36 ; 13.1). Seul un tel amour peut nous pousser à faire preuve d’un amour de même nature à d’autres (2 Cor 5. 14-21). L’amour de Dieu en nous est d’ailleurs la pierre de touche de tout service pour Dieu (1 Cor 13.1-7). C’est pourquoi l’exhortation à l’amour est celle qui revient le plus souvent dans les épîtres (Phil 2.2 ; Col 3.14 ; Héb 10.24 ; 13.1 ; 1 Pi 1.22 ; 2.17 ; 4.8 ; 1 Jean 4.7).

 4. En lui, je suis adopté (Éph 1.5 ; grec : huiothesia : action d’établir quelqu’un comme fils ; de huios : fils, et de tithèmi : poser, établir ; c’était le terme juridique utilisé en Grèce et à Rome pour désigner l’acte par lequel un homme conférait, devant témoins, la qualité de fils à quelqu’un dont il n’était pas le père naturel). En Christ, les chrétiens sont adoptés comme enfants de Dieu (Rom 8.15 ; Gal 3.26 ; 4.4-6 ; Héb 12.5-8) L’adoption a pour base la justification et la régénération : puisque ses péchés sont pardonnés, qu’il a été déclaré juste aux yeux de Dieu, qu’il est né de nouveau par l’Esprit de Dieu, le croyant peut aussi être adopté par Dieu et partager tous les privilèges du Fils légitime, c’est-à-dire de Jésus. L’adoption parle plutôt de notre position en Christ que de nos relations avec lui. Elle tourne nos regards vers l’avenir où aura lieu l’acte final d’adoption, la rédemption de notre corps (Rom 8.23). L’esprit d’adoption nous rend capables d’aimer Dieu comme des enfants aiment un tendre père (1 Jean 4.19). Cet Esprit se distingue de l’esprit de servitude qui nous maintient dans les sentiments d’un esclave envers son maître (Rom 8. 14-21).

5.  En lui, je suis racheté (Éph 1.7) Le mot français est dérivé du latin redimere. Ce terme traduit le grec lutrosis ou apolutrosis : « rachat, libération par le paiement d’une rançon, délivrance de celui qui est en esclavage ou en prison pour dette ». L’A.T. souligne constamment la pensée qu’Israël appartient à l’Éternel, ayant été racheté de l’esclavage de l’Égypte. À ce titre, l’Exode est par excellence le livre de la rédemption. Le N.T. tout entier présente Jésus-Christ comme le Rédempteur. On peut dire que le christianisme est la religion de la rédemption. Nous étions tous esclaves du péché (Rom 7.14), de la mort (Héb 2. 14-15 ; Act 26.18), de la Loi (Gal 3.13 ; 4.5), de Satan (Col 1.13).

6.  En lui, je suis justifié (Rom 4.25 ; 5.1,18 ; le verbe dikaioô correspond au substantif grec : dikaiôsis : « acquittement, justification »). Le Dieu trois fois saint déclare que le pécheur croyant est devenu juste et acceptable devant lui, parce que Christ a porté son péché sur la croix, ayant été « fait justice » en sa faveur (1 Cor 1.30). La justification est gratuite, c’est-à-dire totalement imméritée (Rom 3.24). Elle est cependant juste, car Dieu ne passe pas simplement l’éponge sur nos péchés au mépris de sa sainte Loi. Cette Loi a été satisfaite en Jésus-Christ, qui l’a parfaitement accomplie et a subi pour nous la condamnation. Jésus nous justifie par son sang (Rom 5.9) et par sa pure grâce (Tite 3.7). La justification est reçue par la foi, et nullement sur la base des œuvres (Éph 2.8-10). Il n’y a plus aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ (Rom 8.1)4.

7.  En lui, je suis pardonné (Éph 1.7) Dans le N.T., les verbes principaux sont :

aphièmi, (de la racine aphesis) : « détacher, envoyer au loin ; remettre dettes ou

péchés », d’où l’idée de rémission et de pardon (Mat 6.12, 14, 15 ; 9.2 ; 12.31-32) ;

hilaskomai : « expier, pardonner » (Luc 18.13 ; Héb 8.12 citant Jér 31.34) ;

apoluô : littéralement « relâcher » (Luc 6.37) ;

kaluptô : littéralement « couvrir », parfois utilisé à propos des péchés (Rom 4.7 citant Ps

32.1 : Jac 5.20 citant Pr 10.12 ; 1 Pi 4.8 citant également Pr 10.12).

L’homme pardonné par le sang de Christ (1 Jean 1.7-9) est un homme heureux qui dit sa joie (Ps 32.1-2), car il perçoit la grandeur du pardon. Dieu met les péchés de cet homme à une distance comparable à celle qui sépare l’orient de l’occident (Ps 103.12), il les jette derrière son dos (És 38.17), il les a effacés et ne s’en souvient plus (És 43.25 ; Jér 31.34). Du moment que Dieu les a oubliés, nous ne devons pas revenir sur des fautes pardonnées pour nous culpabiliser ou attendre un meilleur pardon, car ce serait une injure à son amour.

Une autre conséquence sur laquelle Jésus a beaucoup insisté est le pardon que l’homme pardonné doit accorder aux autres. Ainsi le « Notre Père » nous fait-il exprimer le rapport entre le pardon reçu de Dieu et celui que nous donnons « à ceux qui nous ont offensés » (Mat 6.12,14,15). Si cette mesure est appliquée, elle indique que nous avons vraiment compris le pardon de Dieu et que nous avons fait le juste rapport entre l’énorme dette qui nous a été remise et les petites créances que nous remettons à notre tour. Aux 100.000 talents qui représentent la dette qui nous a été remise, Jésus oppose les 100 deniers figurant la dette des autres envers nous (Mat 18.24-33). Le principe appliqué ici est la relation entre l’amour et le pardon (Luc 7.47,48). Ainsi, l’apôtre Paul nous exhorte à nous pardonner mutuellement à cause de la bonté que nous devons nous témoigner les uns aux autres (Éph 4.23).

8.  En lui, je suis sanctifié (1 Cor 1.2 ; Héb 10.10) La sanctification est l’œuvre du Saint-Esprit en nous, pour nous purifier, nous séparer du mal et nous rendre conformes à Christ. Comme nous ne pouvons pas mériter notre salut, ni notre justification, nous ne pouvons pas non plus nous sanctifier par nos propres efforts. En effet :

– C’est Dieu qui purifie nos cœurs par la foi, en réponse à notre foi  (Actes 15.9) ;

– C’est le Dieu de paix qui nous sanctifie lui-même tout entiers (1 Thes 5.23-24) ;

– C’est Christ qui a été fait pour nous sagesse, justice et sanctification (1 Cor 1.30) ;

– C’est en Christ que nous avons été sanctifiés, parce qu’il s’est premièrement sanctifié pour nous (Jean 17.19 ; 1 Cor 1.2) ;

– C’est au nom de Jésus-Christ et par l’Esprit de notre Dieu que nous avons été lavés, sanctifiés et justifiés (1 Cor 6.11 ; 1 Pi 1.2).

– C’est par l’offrande du corps de Jésus-Christ que nous avons été sanctifiés une fois pour toutes (Héb 10.10). Comme en lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité, nous avons tout pleinement en celui qui est le chef de toute principauté et de tout pouvoir (Col 2.9,10).

Tout le ch. 8 des Romains, sans employer le terme de sanctification, nous en révèle le secret : «  Si nous avons des obligations, ce n’est plus envers notre nature pécheresse. Nous ne sommes plus obligés d’accomplir ce qu’elle exige de nous. Si vous continuez à suivre ses impulsions et à la laisser régner en vous, vous marchez vers la mort. Si, par contre, par la puissance du Saint-Esprit, vous livrez à la mort les instincts pécheurs du corps et votre comportement charnel, vous vivrez réellement. Car ceux qui se laissent diriger par l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu. » (Rom 8.12-14) On peut dire que le croyant est saint de par son appel, et appelé à être saint. Autrement dit : « Devenons ce que nous sommes ! »

9. En lui, je suis prédestiné à le glorifier (Éph 1.11,12 ; grec : proorizô, de pro : « avant » et horizô : « délimiter, fixer, destiner d’avance »). Le terme prédestination désigne le décret divin par lequel est déterminée la destinée temporelle et éternelle des croyants. Elle représente le décret éternel de Dieu en ce qui concerne le salut des rachetés (Luc 12.32 ; Jean 15.16). On peut dire que toute l’Écriture « affirme d’une part la souveraineté sans condition de la volonté de Dieu […] et d’autre part, la gratuité du salut, qui ne dépend jamais des œuvres, mais toujours de la foi en cette gratuité […] sans que pour cela la nécessité de la réponse humaine de l’obéissance et le fait de la responsabilité soient le moins du monde méconnus ou minimisés » (Nouveau dictionnaire biblique, Emmaüs, p. 1055).

10. En lui, je suis scellé du Saint-Esprit (Éph 1.13 ; du grec sphragis : « sceau, cachet », signe de la propriété). Au sens figuré, la présence du Saint-Esprit en nous est la preuve que nous sommes passés de la suzeraineté de Satan à celle de Dieu, que nous sommes devenus la propriété de Dieu (1 Cor 6.19). « Vous avez été scellés du Saint-Esprit qui avait été promis. » (Éph 1.13 ; 4.30) Le Saint-Esprit en nous est un gage et une garantie de notre rédemption finale. Dans ce sens, le sceau du Saint-Esprit est équivalent à son onction.

11. En lui, je suis héritier (Éph 1.14 ; grec : kleronomos, de kleros : « sort ; part tirée au sort », et de nemo : partager). Au sens spirituel, nous sommes héritiers de Dieu, étant pleinement devenus ses enfants par l’adoption de l’Esprit, qui nous permet de l’appeler « Père ! » (Rom 8.15-17). Christ, le Fils unique du Père, est de droit l’héritier de toutes choses (Héb 1.2), mais par sa grâce, nous sommes désormais cohéritiers avec lui (Rom 8.17 ; Éph 1.14). Étant justifiés, nous sommes devenus en espérance héritiers du salut et de la vie éternelle (Héb 1.14 ; Tite 3.7). N’oublions pas que Dieu lui-même est l’héritage des croyants (Deut 10.9 ; Ps 16.5-6 ; Rom 8.17) comme nous sommes le sien (1 Rois 8.53 : Ps 2.8 ; 33. 12).

Principales sources consultées : Nouveau Dictionnaire Biblique, Emmaüs ; Vocabulaire Biblique, Delachaux et Niestlé.

1Éph 1.3-14 ; Rom 5.1-10 ; 1 Cor 1.2,29-30 ; Col 1.12-20 ; 2.9-10.
2« Dieu nous a rendus agréables dans le Bien-aimé. » (Dieu nous a placés en Christ dans une position de faveur : Éph 1.6)
3Cette substitution était déjà annoncée dans l’A.T. par les sacrifices ; en posant sa main sur la tête du bouc qui était chassé dans le désert (Lév 16.21), Aaron lui transférait « toutes les iniquités des Israélites et toutes les transgressions par lesquelles ils [avaient] péché ». Dieu imputait donc au bouc tous les péchés que l’animal, qui payait pour les coupables, emportait sur lui (v.22). Pour un traitement plus complet de ce point, voir l’article de Scott McCarty dans ce numéro.
4C’est là un point controversé au cours des siècles : la foi est-elle réellement la seule condition de la justification, ou les bonnes œuvres ajoutées à la foi ne sont-elles pas également nécessaires pour y parvenir ? On rencontre sur ce point les opinions les plus extrêmes. Déjà, parmi les premiers chrétiens, certains pensaient pouvoir se contenter d’une adhésion simplement intellectuelle à la doctrine évangélique, sans conséquences pratiques quant à leur vie morale et à leur service. Paul a constamment cherché à réfuter cette grave erreur (Rom 6.1). Les ch. 12 à 16 des Romains complètent son magistral exposé du salut par la foi en insistant sur les œuvres qui sont le fruit nécessaire de la justification (Gal 5.16-25 ; Tite 2.14 etc.). Quant à Jacques, il dit la même chose en déclarant que « la foi sans les œuvres est morte ». La foi qui a justifié Abraham était vivante parce qu’elle produisait des œuvres ; elle fut ainsi « rendue parfaite » (Jac 2.17-26). On peut résumer ainsi l’argumentation des deux auteurs sacrés : le pécheur est justifié gratuitement par la foi seule, avant d’avoir pu faire aucune œuvre (Paul) ; dès qu’il a reçu la grâce de Dieu, sa foi produit des œuvres qui prouvent la réalité de sa justification (Jacques). Beaucoup de personnes sincères confondent la justification et la sanctification. Elles disent : « Comment puis-je encore me croire justifié, puisque je vois encore tant d’imperfections et même de chutes dans ma vie spirituelle ? » En réalité, la justification nous est accordée dès que nous croyons, au moment de notre nouvelle naissance. Dieu, dans sa grâce, et à cause de la Croix, efface nos péchés passés et nous régénère. Mais dès ce moment-là commence la croissance du nouveau-né en Christ. Il aura chaque jour des progrès à faire, des victoires à remporter ; comme un enfant à l’école, il apprendra sa leçon malgré et par les fautes commises, pour connaître toujours plus la marche dans la lumière, grâce à la puissance et la plénitude du Saint-Esprit (1 Jean 1.6-22). Celui qui est justifié n’obéit plus pour être agréé par Dieu, mais parce qu’il a été agréé ; il n’aura donc plus un comportement dont la finalité serait d’être approuvé par les autres. (Les nouvelles d’Emmaüs, n° 7/94, p. 4)

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Rochat Michel
Marié et père de 4 enfants, Michel Rochat a fait des études à l’institut biblique de Nogent-sur-Marne. Il a ensuite exercé un ministère pastoral durant 23 ans en France (à Lille et Villeneuve d'Ascq), puis pendant 13 ans en Suisse (à Rolle et Vevey). Il est actuellement en retraite active. Cet article est extrait d’une de ses prédications à l’Église AB de Vevey (Suisse), le 30 janvier 2011. Nous lui avons conservé son style oral.