Dossier: Vivre en Christ
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Un seul qui fait la différence

La plupart des hommes conviennent que lorsque l’existence humaine a un but, elle prend une autre dimension. Le chrétien doit aussi se poser ces questions : dans quel but Dieu l’a-t-il créé ? Quel est le but à atteindre durant sa vie sur terre ?

Un but à atteindre

Dieu nous a créés pour que, quoi que nous fassions, nous agissions pour la gloire de Dieu (1 Cor 10.31). De son côté, le Catéchisme de Westminster[Catéchisme écrit entre 1643 et 1648 par plus de 180 théologiens et laïcs à Westminster. Il résume en 107 articles simples ce qu’il y a d’essentiel dans la doctrine et la morale chrétiennes.[/note]Catéchisme écrit entre 1643 et 1648 par plus de 180 théologiens et laïcs à Westminster. Il résume en 107 articles simples ce qu’il y a d’essentiel dans la doctrine et la morale chrétiennes.[/note] nous rappelle que « le but principal de la vie est de glorifier Dieu et de trouver en lui son bonheur éternel ». Ainsi, le but de la vie chrétienne est de glorifier Dieu ou dit autrement de porter la gloire de Dieu sur la terre. C’est pour refléter le caractère de Dieu que l’homme a été créé : « Puis Dieu dit : Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance » (Gen 1.26). Il ne s’agit bien entendu pas d’une ressemblance physique, mais d’une ressemblance spirituelle et morale. Le caractère de Dieu doit être vu à travers l’homme. Même si Dieu a des attributs qui ne sont pas communicables comme son omniprésence, son omnipotence, son omniscience et son immuabilité, il possède par contre des qualités communicables. L’amour, la justice, la bonté, le pardon, la patience, etc. sont autant de traits de caractère qui devraient être vus dans l’homme créé à l’image de Dieu.

Un problème

Si aujourd’hui des hommes venus d’ailleurs débarquaient pour la première fois sur la terre, ils seraient censés ainsi voir cette créature particulière de Dieu, l’homme, manifester le caractère de son créateur. Malheureusement, ils ne verraient guère d’hommes porter les qualités communicables de Dieu. Meurtre ici, violence là-bas, injures ailleurs : l’homme démontre son incapacité à refléter le caractère de Dieu par ses propres forces.

Le problème fondamental de l’homme s’appelle le péché ; il lui fait manquer la cible, le but pour lequel il a été créé : porter la gloire de Dieu sur la terre. Le péché mesure ainsi l’incapacité de l’homme à atteindre ce but. Paul le déclare sans ambiguïté, cette incapacité atteint tous les hommes : « Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu » (Rom 3.23).

Sans exception, tous les hommes sont porteurs de cette maladie du péché. Et la conséquence de cette maladie, c’est la mort : « Par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et ainsi la mort a passé à tous les hommes » (Rom 5.12, Darby).

Les conséquences de cette maladie sont nombreuses : l’homme est spirituellement inconfortable vis-à-vis de Dieu (Gen 3.8), perturbé dans ses relations (Gen 3.7,12), atteint psychologiquement par la peur (Gen 3.10), violent dans ses actes (Gen 4.8), sa vie est limitée (Gen 5.5) et son environnement même en souffre (Gen 3.17-19).

Quelle solution ?

Les philosophes eux-mêmes reconnaissent que l’humanité a un problème. Rousseau a déclaré que : « Je vis partout le développement de son grand principe que la nature a fait l’homme heureux et bon, mais que la société le déprave et le rend misérable. » Des chanteurs ont imaginé des solutions comme, par exemple, Laurent Voulzy : « Fallait voir, imagine notre espoir, on laissait nos cœurs au pouvoir des fleurs. Jasmin, lilas, c’étaient nos divisions nos soldats pour changer tout ça. Changer le monde, changer les choses avec des bouquets de roses. Changer les femmes, changer les hommes. » Les diverses religions tentent également d’apporter une solution au problème du mal. Personne ne semble avoir de solution…

Et pourtant, si ni philosophie ni religion ne peuvent apporter de solution, une seule personne peut faire la différence : Jésus-Christ !

Pourquoi Jésus-Christ ?

Plus haut, j’ai mentionné que tous les hommes avaient péché. Mais en fait, c’est inexact, car un homme n’a jamais péché : celui qui s’est présenté comme le Christ, le Fils de Dieu. « Lui qui n’a point commis de péché, et dans la bouche duquel il ne s’est point trouvé de fraude » (1 Pi 2.22). Christ a révélé, par son exemple parfait, le caractère de Dieu. Dans sa vie terrestre, il a glorifié Dieu par toutes ses paroles et par tous ses gestes. Par son obéissance et son humilité, il a parfaitement montré le caractère de Dieu et manifesté ses qualités communicables. Dieu ne pouvait que poser son approbation sur lui le qualifiant comme étant son Fils bien-aimé et celui en qui il a trouvé son plaisir (Mat 3.17).

Par ailleurs, par sa conquête de la mort, Jésus est le seul qui puisse annuler les conséquences du péché. Là où règne la mort spirituelle, Jésus peut redonner la vie, comme la puissance de Dieu a ressuscité Jésus-Christ des morts. Jésus lui-même rappelle qu’il est « la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort ; et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. » (Jean 11.25) Là où les relations sont brisées, Jésus peut les restaurer, là où il y a la peur, Jésus peut donner l’assurance. Et lorsque les nouveaux cieux et la nouvelle terre auront été établis, la souffrance environnementale de la terre cessera.

Christ : un exemple de vie

Le croyant sauvé par grâce, qui a confessé ses péchés et reçu par la foi le salut, a reçu une nouvelle vie, la vie éternelle. Jésus a tout accompli pour lui : le croyant n’a donc rien fait pour son salut. Le problème est que si nous sommes bien conscients de n’avoir rien fait pour le salut, nous souhaitons faire quelque chose par nos propres forces pour notre vie chrétienne.

Pour comprendre ce qu’est la vie chrétienne, il nous faut nous référer au modèle ! De notre manière d’imiter le modèle dépendra le type de vie chrétienne que nous vivrons : « Car je vous ai donné un exemple, afin que vous fassiez comme je vous ai fait. » (Jean 13.15)

Quel type de relation Jésus avait-il avec son Père ? Jésus dépendait de son Père pour ses actions (Jean 5.19,30 ; 8.28), pour ses paroles (Jean 7.16 ; 12.49 ; 14.10,24) et restait dépendant de sa volonté (Jean 6.38).

Ce n’est donc pas les actes de Jésus que nous devons servilement imiter, et tenter de reproduire avec nos propres forces, mais bien plus le genre de relation qu’il entretenait avec son Père. Ma responsabilité, c’est donc de demeurer en relation avec Christ, de puiser mes forces, mon énergie, mes paroles et mes actions d’une relation dynamique avec lui !

Ce n’est plus moi… c’est Christ

Le moteur de ma conversion, ce n’est pas moi-même. De la même manière, le moteur de ma vie chrétienne, ce n’est pas moi-même. Paul le dit si bien : « Ce n’est plus moi… c’est Christ » (Gal 2.20). Si Christ vit en moi par son Esprit depuis ma conversion, ma responsabilité est désormais de demeurer en lui (Jean 15.4). J’ai besoin d’être en relation avec lui et de puiser mes forces en lui, comme le sarment puise sa force dans le cep. En Jésus, je trouve la nourriture dont j’ai besoin, je me nourris de lui, de son exemple.

L’exemple du sarment est frappant : il ne peut porter du fruit de lui-même. De même comme croyant, je ne peux pas porter du fruit en alimentant ma vie chrétienne de ma propre énergie. Je dois me brancher sur Christ et laisser son Esprit agir en moi. Ainsi, Christ peut être manifesté à travers moi. Le Saint-Esprit est une puissance donnée par Dieu qui habite en moi et me permet de manifester le caractère de Dieu en produisant un bon fruit : « Mais le fruit de l’Esprit est : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur, maîtrise de soi » (Gal 5.22). Séparé de Christ, je ne peux rien faire ! (Jean 15.5)

Quand l’échec ouvre une perspective plus grande…

Malheureusement, bien des chrétiens font l’expérience d’une vie chrétienne amère. Ils désirent tellement faire quelque chose pour Christ… avec leurs propres forces. Cette spiritualité-là met l’emphase sur des actes religieux à accomplir et devient bien vite du légalisme. Et c’est évidemment un échec. Car les hommes ont le désir de faire le bien, mais non la capacité de l’accomplir (Rom 7.17). Une vie chrétienne qui reflète le caractère de Dieu est nourrie par une relation intérieure avec Dieu qui transforme. C’est vers lui, qui donne la capacité d’accomplir le bien, qu’il nous faut aller : « Car c’est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire » (Phil 2.13).

Les échecs pour mener une vie chrétienne en comptant sur nos propres forces ont ceci de bien, c’est qu’ils nous rappellent que nous devons compter sur cette seule personne qui fait la différence : il n’y a en effet pas de vie chrétienne… sans Christ ! Le seul qui fait la différence.

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Bourgeois Nathanaël
Nathanaël Bourgeois est membre de la rédaction de Promesses et Président de la Fondation Promesses. Il est impliqué dans l’enseignement biblique au sein de son église locale à Ballaigues, auprès de la jeunesse et dans la formation biblique « Byblos » en Suisse romande.