Témoignage
Share on FacebookShare on Google+Tweet about this on TwitterShare on LinkedInEmail this to someonePrint this page

Victoire sur l’adversaire

VICTOIRE SUR L’ADVERSAIRE



      Gérald d’Epagnier naît sourd et muet en 1936 dans une famille de 2 enfants que sa mère a élevés seule. Il suit une scolarité normale; de plus, deux heures par jour, l’institutrice lui apprend la lecture labiale (mouvement des lèvres) avant d’aborder la phase de sa formation professionnelle. Il entreprend durant quatre ans un apprentissage comme garnisseur en automobile, suivant sans grandes difficultés les cours de l’Ecole professionnelle.

      Passionné de dessin, il entre en 1963 dans une grande entreprise en tant que dessinateur au service de la documentation technique. D’emblée, sa gaieté et son goût du travail bien fait font qu’il est apprécié, sans que jamais son handicap ne soit un obstacle majeur.

      En 1968, il épouse Marguerite une charmante Bâloise, également sourde et muette. Quatre ans plus tard, naît leur premier enfant, Laurence, aujourd’hui âgée de 14 ans, qui ne souffre d’aucune difficulté de l’ouïe et du langage, pas plus que ses 2 soeurs, Noëlle, 12 ans, et Carole, 10 ans.

Je voyais toujours plus blanc…
      Alors qu’il a à peine 40 ans, Gérald d’Epagnier constate que sa vue baisse. Il doit abandonner la planche à dessin pour être muté dans un autre service de l’entreprise. Malheureusement son acuité visuelle diminue de plus en plus et le contraint à quitter son emploi en 1977. « Ma vue diminuait; je voyais toujours plus blanc, comme un brouillard », nous explique-t-il sans exprimer une plainte d’aucune sorte, « mais j’avais toujours quelque chose à faire et n’avais pas le temps de me reposer au soleil ! »

Un nouveau métier…
      D’entente avec les organismes spécialisés et l’Assurance Invalidité, Gérald d’Epagnier apprend l’écriture Braille pour disposer d’un nouveau moyen de communication. Parallèlement, il fait des stages pour acquérir une nouvelle formation professionnelle, celle du cannage des meubles. Habile et doué d’une grande dextérité, il pratique aujourd’hui son nouveau métier avec satisfaction, dans l’atelier qu’il a lui-même aménagé dans sa maison à Cugy (VD).

De 10 à 90 pour cent de vision…
      A la suite d’examens, les médecins constatent que Gérald d’Epagnier est atteint par la cataracte aux deux yeux. En décembre 1979, la première opération a lieu à l’Hôpital Ophtalmique de Lausanne; c’est une réussite ! En janvier de l’année suivante, l’autre oeil est opéré, également avec succès.

      Profondément bouleversé et réjoui à la fois par un tel miracle, Gérald croit alors à l’intervention de Dieu, face à la réussite de ces opérations, et prend conscience de l’amour de Dieu pour lui. Habité par une foi sincère, il la partage avec son épouse et ses enfants et l’affermit par la lecture de nombreux ouvrages chrétiens.

      Aujourd’hui, Gérald d’Epagnier peut à nouveau conduire sa voiture. Il est passé maître dans le cannage des meubles et fait l’admiration de son entourage. Pourtant il a su rester humble et assume avec douceur et efficacité ses responsabilités d’époux et de père. La joie et la bonne humeur rencontrées dans cette famille, lors de notre visite, sont une preuve vivante que la présence de Dieu dans ce foyer n’est pas un vain mot mais une réalité quotidienne!

Tiré de UN CHEMIN DE LUMIERE, No 2,1986
avec la permission de la
Mission Evangélique Braille, Vevey, Suisse.
Share on FacebookShare on Google+Tweet about this on TwitterShare on LinkedInEmail this to someonePrint this page