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Voici

Étymologiquement, ce mot est composé de « voi », ancienne forme de l’impératif de « voir », et de « (i)ci » ou « là ». En principe, « voici », sert toujours à désigner ce qui est proche dans le temps ou dans l’espace ; « voilà », au contraire, ce qui est plus éloigné (Dictionnaire Quillet). Nous aimerions attirer toute notre attention sur un impératif tiré de trois passages centrés sur le Christ :

« VOICI l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde » (Jean 1.29 ; Jean 1.36)
« VOICI, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la consommation du siècle » (Mat 28.20)
« VOICI, je viens bientôt » (Apoc 22.7)

Ce sont trois aspects de l’œuvre de Christ dont nous bénéficions comme « enfants de Dieu », faisant partie de la famille du Seigneur, parce que « nés d’en haut », régénérés par l’Esprit et incorporés dans l’Église de Christ. Cela touche le passé, le présent et le futur.

Quant au passé : « Voici l’Agneau de Dieu ». L’interpellation de Jean rappelle l’agneau pascal (Ex 12.12 ; Jean 19.36 ; 1 Cor 5.7 ; 1 Pi 1.19), l’agneau offert comme holocauste chaque jour, le matin et le soir (Nom 28.3-6), l’agneau mené à la boucherie (És 53.6,7,10). Oui, Jésus a accompli tout cela. Il est la réalisation parfaite de l’agneau, ayant expié nos péchés. Il les a pris sur lui à la Croix « ayant été fait péché pour nous afin que nous devenions justice de Dieu en lui » (2 Cor 5. 21). Le chemin vers Dieu est ouvert. Celui qui saisit la main du Seigneur a trouvé le bonheur éternel — pas nécessairement temporel —, la joie en Christ, le repos, la paix qu’aucune circonstance ne pourra jamais lui enlever.

Quant au présent : « Voici je suis avec vous tous les jours ». Y-a-t-il quelque chose de plus rassurant dans un monde comme le nôtre, similaire à celui de l’Empire romain du temps de Jésus, où les trafics de toutes sortes, le paganisme, le plaisir des jeux et de l’éclatement de soi, rendent les hommes esclaves ? Jésus est avec nous tous les jours. Quelle force, quel courage et quelle hardiesse cela nous donne, non seulement pour résister, mais pour « être plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés ». Répétons avec le psalmiste : Seigneur tu nous dis « je suis avec toi », parce que « tu nous a saisis, tu nous conduis et tu nous recevras » (Ps 73.23-24). Jeunes, âgés, célibataires, mariés, malades, bien portants, nous sommes toujours entourés de Jésus. Il est avec nous en permanence.

Quant au futur : « Voici je viens bientôt ». Quelqu’un me disait l’autre jour : « On ne parle plus beaucoup de la venue de Christ. Il nous faut nous recentrer sur son retour. » C’est l’espérance de tous les chrétiens. Si cette espérance fabuleuse de l’enlèvement de l’Église — donc de la transmutation de tous les chrétiens et de la résurrection de tous les morts en Christ — était plus présente, qu’est-ce que cela changerait nos vies ! « L’Esprit et l’épouse disent : Viens. Que celui qui entend, dise : Viens ! Que celui qui a soif vienne… Amen ! Viens Seigneur Jésus ! »

En l’attendant, la vie continue, le combat continue, mais celui qui nous a garanti la justice et le salut, l’Agneau de Dieu, est le même que celui qui est avec nous aujourd’hui et demain et tous les jours de notre vie, le même que celui qui nous garantit un avenir glorieux. N’a-t-il pas promis : « Je viens bientôt » ?

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Lüscher Henri
Cofondateur de la revue, il y a 48 ans, Henri Lüscher se consacre encore à plusieurs tâches administratives et rédactionnelles en faveur de Promesses.