Série: Chronique de Livre - Livres
Share on FacebookShare on Google+Tweet about this on TwitterShare on LinkedInEmail this to someonePrint this page

Il parlera de Christ (John FLAVEL)

Edité par Europresse, 175 pages, 72 francs français

Ce livre est unique et indispensable pour toute bibliothèque sur l’Esprit-Saint. Le sous-titre précise le contenu du livre – l’ouvre du Saint-Esprit dans le salut. Thème négligé, en dépit de toute la littérature sur le Saint-Esprit, et par conséquent, mal apprécié. Cette ignorance liée à l’incompréhension est une source féconde d’erreurs et de médiocrité spirituelle. Flavel en était conscient au XVIIe siècle et son âme de berger le poussait à aider ses lecteurs, d’abord à mieux comprendre le privilège d’être unis à Jésus-Christ, et ensuite à vivre dans l’assurance inébranlable que cette relation avec Christ procure. Flavel espérait éveiller « les consciences saisies par la torpeur de cette génération« , tandis que nous avons affaire, en plus, avec des consciences endormies par des mouvements charismatiques frénétiques et par l’infantilisme de refrains médiocres. Heureusement, Flavel est un bon docteur qui prescrit le bon remède à tous ces maux.

Son livre est édifiant car son point de départ est la révélation biblique de l’ouvre de Dieu, expliquée avec simplicité et chaleur. Il est convaincu qu’une meilleure perspicacité doctrinale devrait conduire le chrétien à une piété chaleureuse. D’autres avaient écrit sur le sacrifice de Christ, mais Flavel sait que les bénédictions et privilèges qui en découlent ne sont pas communiqués au pécheur s’il n’y a pas d’application à l’âme individuelle. « Le pansement le mieux préparé n’a jamais guéri la moindre blessure à moins d’y être appliqué » (page 9). Il a du plaisir à démontrer que cette ouvre d’application est accomplie efficacement par le Saint-Esprit.

Chaque chapitre est un modèle d’enseignement clair suivi de quelques applications détaillées et pratiques. Que le thème soit l’union avec Christ ou l’ouvre vivifiante de l’Esprit, la grandeur de Dieu est exposée en contraste avec la misère morale de l’homme. « L’Ecriture illustre l’ouvre de conversion par une triple métaphore. Elle parle de la résurrection des morts, de la création et de la victoire ou conquête (Rom 6.4; Eph 2.10; 2 Cor 10.4,5). Elle dépeint ainsi l’infinie puissance de Dieu dans cette ouvre, car ces actions exigent tout l’exercice d’une toute-puissance » (page 81). Quelques pages plus loin il termine ce chapitre avec cette exhortation: « Employez donc désormais toutes les forces que vous possédez pour Dieu en vous adonnant aux devoirs de l’obéissance, et en attirant les autres à Christ, autant que la capacité repose en vous » (page 94).

La lecture de Flavel nourrit et stimule car il ne proclame pas un évangile galvaudé, mais un message qui libère l’homme de son ignorance et son esclavage. Il donne envie de proclamer Christ entièrement et sans division, car l’ignorance de l’homme « lui rend le Sauveur désirable et nécessaire en tant que prophète. Sa culpabilité exige son sacerdoce. Ses puissantes convoitises et corruptions requièrent le gouvernement d’un roi. Il ne voit vraiment rien en Christ dont il peut se passer, car il a besoin de tout ce qu’il y trouve. Il admire suprêmement la sagesse infinie qui a investi Christ dans tous ces offices, si appropriés aux besoins et à la misère d’un pauvre pécheur. Les trois offices sont indissociables en Christ, ainsi qu’en l’acceptation du croyant » (page 121).

Ce beau message suscite la belle réponse de la foi à laquelle l’auteur consacre deux chapitres. Il rejette la réduction de la foi à un simple assentiment (page 141) que même les démons possèdent. La foi authentique est précédée et suivie de bonnes ouvres. Les ouvres antécédentes son l’illumination, la conviction, le désespoir de soi, puis celles qui accompagnent la foi sont la sobriété, l’humilité, le désir de Dieu, l’amour de Christ et l’obéissance aux commandements de Dieu. « La foi est morte quand elle est dénuée des ouvres qui doivent en découler, et elle est aveugle sans la lumière qui doit la précéder. La foi est la main par laquelle on reçoit Christ, mais l’oil de la connaissance dirige cette main » (page 143) .

Un livre essentiel pour redresser le déséquilibre actuel dans l’enseignement sur le Saint-Esprit.

Tony HYNES
Share on FacebookShare on Google+Tweet about this on TwitterShare on LinkedInEmail this to someonePrint this page
Série : Chronique de Livre