Etude biblique
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I Thessaloniciens

CAMPAGNE D’ÉVANGÉLISATION DE TROIS SEMAINES A THESSALONIQUE

On n’écrit pas une lettre sans avoir une bonne raison de le faire. Pourquoi Paul a-t-il trouvé utile d:écrire à ces chrétiens de Thessalonique, si rapidement après son départ? En plein voyage missionnaire, le deuxième, il était parti de Troade en bateau, obéissant à la vision céleste des besoins de la Macédoine. Puis, débarquant à Neapolis, il est passé par Philippes, Amphipolis et Apollonia pour arriver à Thessalonique, probablement pendant les mois d’été, vers 50 avant Jésus-Christ.
Thessalonique portait autrefois le nom de THERME, mais Cassandre l’avait refondée en 315 A. C., lui consacrant le nom de sa femme, demi-soeur d’Alexandre le Grand. La ville devint de plus en plus importante; c’était le chef-lieu d’une des quatre provinces, puis en 165 A. C., la capitale de toute la province de la Macédoine, et même de nos jours encore une ville importante: Salonique. Sa position est stratégique, là où la Via Ignace, voie militaire, passe par une baie au Nord-Ouest de la Mer Egée. Elle est entourée d’une plaine très fertile, traversée par plusieurs rivières.
Après la bataille de Philippes en -42, Thessalonique jouissait du statut d’«urbs libera» – ville libre. De tels privilèges étaient nombreux dans cette partie orientale de l’empire, particulièrement dans les pays de langue grecque, où la population avait des racines ancrées dans les traditions historiques. Le titre «ville libre» était donné en récompense d’un acte de loyauté envers l’empire, ou en reconnaissance d’un passé célèbre. Ces localités n’avaient pas de garnison militaire, mais étaient gouvernées pas leur propres fonctionnaires, quoique la nature des institutions gouvernementales fût propre à chaque municipalité. Thessalonique jouissait d’une assemblée du peuple (Actes 17, 5) et d’un corps de magistrats (ou poletarches -Actes 17 v. 8).
Comme dans chaque ville où il passait, Paul se rend à la synagogue où. pendant trois sabbats, «il discute avec eux selon les écritures, expliquant et exposant qu’il fallait que le Christ souffrît et qu’Il ressuscitât d’entre les morts» (Actes 17 v. 2/3). Très rapidement, l’évangile fait son chemin dans les coeurs et non seulement plusieurs membres de la synagogue, mais un grand nombre de Grecs et de femmes de premier rang se joignent à l’église missionnaire. Cela devait être encourageant pour Paul, car c’est la première fois qu’il voit tant de personnes d’un certain milieu se convertir, surtout dans une ville maritime si imprégnée par l’immoralité et l’idolâtrie. En Macédoine, la vie des femmes était plus libre qu’ailleurs, ce qui était sans doute la raison le leur succès dans l’évangélisation parmi elles.
Mais la conversion des Juifs ne plait pas aux responsables de la synagogue, qui sont fâchés d’avoir perdu des leurs. Ils provoquent des émeutes parmi les foules, et, finalement, les magistrats extorquent une caution de la part d’un des chrétiens, nommé Jonas (selon 2 v. 14 il semble être un Gentil). Les conditions de celle-ci ne sont pas mentionnées dans la Bible, mais elles ont probablement pour buts de maintenir la paix et d’éviter qu’on reçoive des personnes qui contreviendraient aux ordonnances de César. Un mois à peine de prédications s’était écoulé, parmi ces nouveaux convertis, que Paul doit prendre précipitamment congé d’eux et repartir de nuit vers Bérée, Athènes et ensuite Corinthe. C’est dans cette dernière ville qu’il a reçu tant de découragements.
(1 Thess. 3 v. 2 Actes 17 v. 13/14.) Timothée n’est pas allé plus loin que Bérée, d’où il est retourné à Thessalonique pour encourager ces nouveaux chrétiens. Par la suite, il rattrape Paul, qui a séjourné 18 mois à Corinthe. (Actes 18 v. 5) Là, Timothée a encouragé son aîné par ses bonnes nouvelles, car ce dernier priait nuit et jour pour les chrétiens de Thessalonique, craignant qu’ils ne se découragent par la persécution. Quelle joie pour Paul! Ces chrétiens qui n’avaient «reçu la Parole qu’accompagnée de grandes tribulations, l’avaient reçue avec la joie de l’Esprit Saint; de sorte qu’ils sont devenus des modèles pour tous ceux qui croient dans la Macédoine, et dans l’Achaïe». (1 Thess. 1 v. 6/7) L’apôtre a donc voulu fortifier ces jeunes chrétiens et écrit ce qui est peut-être la première de ses lettres. Mais un problème les travaille beaucoup, et Timothée a besoin de Paul pour y répondre. Il est d’une importance magistrale, car il concerne l’avenir de chacun d’entre nous; nous en parlerons donc dans la suite de cet article.


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