Karl Marx, Jésus et le diable
Quand il était jeune, Karl Marx était chrétien. La première de ses œuvres écrites s’intitule Union du fidèle au Christ. On y trouve ces belles phrases : « Par l’amour dont nous aimons le Christ, nous orientons en même temps nos cœurs vers nos frères qui nous sont intimement liés et pour lesquels il s’est donné lui-même en sacrifice. »1 Marx connaissait donc un moyen pour les hommes de devenir frères entre eux : c’est le christianisme. Il poursuit : « L’union au Christ est capable de procurer l’exaltation intérieure, le réconfort dans la douleur, une confiance paisible et un cœur susceptible d’aimer humainement tout ce qui est noble et grand, non par désir d’ambition ou de gloire, mais à cause de Christ. »
Marx était donc un chrétien convaincu. Mais, peu de temps après, au cours de ses études supérieures, un autre Marx surgit. Dans un poème, il écrit : « Je veux me venger de Celui qui règne au-dessus de nous. » Marx est donc persuadé que « là-haut Quelqu’un règne » et il a un grief contre lui.
Désormais, tous les poèmes de Marx portent une nouvelle marque. Il écrit, parodiant Ésaïe 14.13 : « Je veux me bâtir un trône dans les hauteurs, son sommet sera glacial et gigantesque, il aura pour rempart la terreur de la superstition, pour maréchal, la plus sombre agonie. »
Il semble se mettre sous l’influence directe du diable :
« Les vapeurs infernales me montent au cerveau
Et le remplissent jusqu’à ce que je devienne fou
Et que mon cœur soit complètement changé.
Regarde cette épée : le Prince des ténèbres me l’a vendue. »
« Ainsi j’ai perdu le ciel,
Je le sais très bien.
Mon âme naguère fidèle à Dieu
A été marquée pour l’enfer. »2
Non seulement Karl Marx n’est plus chrétien, mais il fait l’apologie de Satan, l’ennemi de Dieu. Il n’a désormais qu’un seul but : détrôner Dieu et perdre l’homme. L’humaniste, qui deviendra le père du communisme et du socialisme, a été à l’origine d’un courant de pensée destructeur pour l’humanité. La suite de de l’histoire ne le prouvera hélas que trop
1 Marx and Engels, Collected works, vol. 1, International Publishers, N. Y. 1974.
2 Robert Payne, The Unknown Karl Marx, University Press, 1971.