Etude biblique
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La Hiérarchie Créée Par Dieu

I. Généralités

Il n’est pas question de valeurs ici, mais de fonctions. Comme la suite le démontre, le Père, le Fils et le Saint-Esprit se trouvent dans une relation hiérarchique, sans qu’une des trois personnes de la divinité ait moins d’importance que les deux autres; il en va de même en ce qui concerne les relations hiérarchiques entre l’homme et la femme, les parents et les enfants, les maîtres et les serviteurs (les patrons et les ouvriers).

Jésus n’a pas choisi de disciples féminins, ce qu’il aurait certainement fait s’il avait souhaité qu’il y ait des femmes apôtres. D’autre part, personne n’avait encore jamais donné tant d’importance, voire de valeur à la femme que Jésus, et les apôtres après lui. Dans les pays païens, ce qui inclut les pays islamisés, la femme est opprimée et n’a en général que très peu de droits; elle est souvent traitée comme un objet commercial (selon le Coran, elle n’a pas d’âme). Seul dans les pays où le christianisme a été répandu, la femme a des droits et a pu occuper des positions responsables, et cela bien avant que l’idéologie féministe, qui n’a rien de chrétien, fît son apparition.

Ce ne fut que par le féminisme, qui a des racines humanistes et non bibliques, que la hiérarchie fixée par Dieu fut mise en question. Afin de saper l’ordre créé par Dieu, on a recours à la contextualisation; on s’imagine que les instructions données dans le NT seraient dues à des préjugés juifs. Il est significatif que cette méthode n’est appliquée qu’aux textes bibliques qui se trouvent justement en contradiction avec une idéologie populaire.

Il est intéressant de constater que Pierre, décrivant le comportement de la femme envers son mari, donne comme exemple «Sara qui obéissait à Abraham en l’appelant son seigneur» (1 Pi 3.6). Or il est indéniable que l’environnement culturel du premier siècle ap. J.-C. était incomparablement différent de celui d’Abraham, 2000 ans auparavant. De même, notre environnement culturel est incomparablement différent de celui du temps de Pierre. Mais il fallait attendre 19 siècles pour tout à coup rejeter les instructions de Dieu données aux apôtres sous prétexte que le contexte culturel avait changé, alors que c’était tout aussi bien le cas 10 ou 15 siècles ap. J.-C.

La théologie dite libérale montre bien le danger pour la foi que représente la contextualisation. Elle va jusqu’à nier que la mort de Jésus à la croix est l’expiation des péchés du monde. Elle insinue que les auteurs juifs du NT auraient après coup introduit cette idée, n’ayant pu se défaire du système sacrificiel de l’AT. Comment ces pseudothéologiens expliquent-ils alors les paroles de Jésus, telles que celles qu’il prononce dans Mat 20.28, où il dit lui-même qu’il est venu «pour servir et pour donner sa vie en rançon pour beaucoup»? Tout simplement en supposant que les auteurs juifs auraient mis ces paroles dans la bouche de Jésus (on trouve ce raisonnement plusieurs fois dans la TOB, la traduction oecuménique de la Bible.) Ainsi ces auteurs auraient fait dire à Jésus: «…ceci est mon sang, le sang de l’alliance, qui est répandu pour beaucoup, pour le pardon des péchés» (Mat 26.28). Mais évidemment que ce procédé fait de ce que Jésus a dit sujet à caution. Car qui décidera quelles sont les paroles que Jésus a vraiment prononcées et lesquelles ont été inventées par les auteurs des Evangiles? De même: quelles sont les instructions des apôtres qui doivent être prises au sérieux, et lesquelles peut-on ignorer? Une telle attitude témoigne d’une arrogance présomptueuse.

Ici une digression sur l’inspiration de la Bible s’impose.

Une étude approfondie portant sur l’inspiration de la Bible prouve que le même Esprit a guidé l’auteur de chacun de ses livres jusque dans le choix des mots, tout en respectant le style de chacun (cf. Jér 30.1). Jésus cite des textes de l’AT (p.ex. des paroles de Moïse ou de David) et les attribue à Dieu lui-même (cf. Mat 15.4; 22.31-32; Marc 12.26, 35- 37;); dans Jean 5.46-47, Jésus met les paroles de Moïse sur le même pied que les siennes. Dans Luc 24.25-27, 44-46, Jésus affirme que toutes les Ecritures, donc tout l’AT (à part les Apocryphes, non inspirés et ajoutés après coup à l’AT), a témoigné à l’avance de lui. Ses mains percées, ses habits partagés, la trahison de Judas et bien d’autres détails prédits se sont accomplis à la lettre. Jésus atteste aussi l’historicité des événements relatés dans l’AT, tels que la création d’Adam et Eve, l’assassinat d’Abel, Noé, l’arche et le déluge, la manne dans le désert, le séjour de Jonas dans un grand poisson (probablement un cachalot, comme cela s’est produit il y a quelques décennies, l’homme en étant ressorti vivant; le texte ne parle pas de baleine).

Jésus affirme catégoriquement que les disciples, futurs apôtres, écriront sous l’inspiration du même Saint-Esprit qui avait inspiré les auteurs de l’AT et Jésus lui-même. Jésus leur dit: «L’Esprit de vérité vous conduira dans toute la vérité », qu’ils n’auraient pas encore pu comprendre avant sa mort, sa résurrection et son ascension (Jean 16.12-13). Tous les écrits des apôtres ont été écrits sous l’inspiration du même Esprit qui avait inspiré Jésus et lui sont équivalents.

Conclusion: Le chrétien authentique se place sous l’autorité de la Bible et non au-dessus. Le seul critère de sa foi est la parole inspirée de Dieu qui constitue la Bible. Soit la Bible est entièrement digne de confiance, soit elle est laissée à la fantaisie arbitraire de l’homme.

II. Examen de la hiérarchie divine

La divinité elle-même est présentée sous la forme d’une hiérarchie clairement définie. Il ressort de 1 Cor. 11.3 que Dieu est le Chef de Christ. Littéralement: «Mais je veux que vous sachiez que Christ est le chef de chaque homme, mais le chef de la femme est l’homme, mais le chef du Christ est Dieu». On obtient donc la hiérarchie suivante:

Dieu
|
Christ
|
l’homme
|
la femme

Jésus a dit sans ambages qu’il était soumis au Père: «…le Père qui m’a envoyé m’a commandé lui-même ce que je dois dire et ce dont je dois parler» (Jean 12.49). Selon 1 Cor 15.27-28, tout sauf Dieu lui-même sera soumis au Christ; «alors le Fils lui-même sera soumis à celui qui lui a soumis toutes choses, afin que Dieu soit tout en tous».

Eph 5.23-24 montre bien que la hiérarchie homme – femme n’est pas liée à une époque ou à une culture. Le verset 24 se traduit littéralement: «Mais comme l’Eglise se soumet à Christ, ainsi aussi les femmes aux hommes en tout».

L’environnement culturel ne peut pas davantage changer quelque chose à la soumission de l’Eglise à Christ que la soumission de la femme à l’homme mise en parallèle.

Selon 1 Cor 14.34-38, les femmes doivent se taire pendant les assemblées (ou cultes); Paul dit que c’est un commandement du Seigneur . Mais comme il y avait des femmes qui priaient ou prophétisaient dans l’Eglise, non sans se couvrir la tête en signe d’accord à la soumission à l’autorité de l’homme demandée par le Seigneur, le silence de la femme se limite à une activité particulière de la parole, comme le précise 1 Tim 2.11-15: «Je ne permets pas à la femme d’enseigner, ni de prendre autorité sur l’homme». Comme si le Saint- Esprit avait voulu exclure toute contextualisation, il dirige la pensée de Paul sur l’ordre créationnel. Je répète: il ne s’agit pas ici d’une attribution de valeur, car l’homme ne vaut pas plus que la femme, à laquelle une large palette d’activités est ouverte, comme p. ex. la tâche si importante d’élever des enfants et de leur enseigner les bases de la foi (c’est ainsi qu’on peut comprendre le verset 15); les femmes âgées sont invitées à instruire les plus jeunes femmes, à aimer leurs maris et leurs enfants, à être «chastes, occupées aux soins domestiques, bonnes, soumises chacune à son mari, afin que la parole de Dieu ne soit pas calomniée» (Tite 2.3-6). Parmi les bonnes oeuvres que les femmes peuvent exercer on trouve: élever les enfants, exercer l’hospitalité, secourir les malheureux (1 Tim 5.10). Il en ressort que le champ d’activités de la femme est au moins aussi étendu et important que celui de l’homme.

Le passage d’Eph 5.21-33, dont les versets 23-24 ont déjà été cités, est très instructif dans ce contexte (cité d’après le grec): «Soumettez-vous les uns aux autres dans la crainte de Christ, vous les femmes à vos propres maris comme au Seigneur, parce que l’homme est le chef de la femme, comme aussi Christ est le chef de l’Eglise, lui le sauveur du corps. Mais comme l’Eglise se soumet à Christ, ainsi aussi les femmes aux hommes en tout. – Vous les hommes, aimez les femmes, comme aussi Christ a aimé l’Eglise et s’est livré lui-même pour elle, pour qu’il la sanctifie…» Un peu plus loin: «les maris doivent aimer leurs femmes comme leurs propres corps». L’homme et sa femme sont membres d’un seul corps, aussi en ce qui concerne le Corps de Christ (l’Eglise). Le respect mutuel doit aller de soi. La relation homme – femme est une image de la relation Christ – Eglise; c’est un mystère, dans le sens que cela était inconnu avant et a maintenant été révélé. Le mari doit être prêt à donner sa vie pour sa femme, comme Christ a donné la sienne pour l’Eglise; il est donc demandé davantage à l’homme qu’à la femme. Leurs relations sont entièrement empreintes de l’amour mutuel; elles résident dans le Seigneur.

Le passage parallèle de Col 3.18-22 commence ainsi (selon le grec): «Vous les femmes, soumettez-vous aux maris, comme il convient dans le Seigneur. Vous les maris, aimez vos femmes…». Comme dans Eph 5, les enfants sont invités à obéir à leurs parents. Dans la famille chrétienne, tout se fait par rapport à Jésus-Christ. L’autoritarisme tyrannique, tel qu’il sévit souvent, est condamnable et doit être totalement absent dans la famille chrétienne.

Qu’en est-il alors de la femme célibataire? 1 Cor 11.3 nomme l’homme «le chef de la femme»; le mot grec ne signifie pas «mari» mais une personne de sexe masculin («aner»). L’homme, dans ce sens général, est soumis à Christ, comme le Christ est soumis au Père. Littéralement du grec: «Mais je veux que vous sachiez que Christ est le chef de tout homme, mais le chef de la femme l’homme» («aner»).

Il peut arriver que la femme doive prendre la place de l’homme quand il n’y a pas d’homme qui puisse l’assumer. Dans l’AT, trois femmes sont nommées prophétesses: Miryam, la soeur d’Aaron (Ex 15.20-21), Débora (Juges 4.4) et Houlda (2 Rois 22.14). Ce sont de très rares exceptions (trois pendant 1500 ans d’histoire juive!). Dans le NT, il n’y a pas de femmes parmi les disciples, les apôtres et les anciens. Philippe l’évangéliste «avait quatre filles vierges qui prophétisaient» (Actes 21.9). A part cela, le NT ne connaît aucune prophétesse. Les femmes ont d’autres activités, toutes aussi importantes que celles des hommes, comme nous l’avons vu.

III. Conclusion

La divinité se constitue à partir d’une hiérarchie bien définie.

L’homme et la femme créés à la ressemblance de Dieu sont aussi intégrés dans un ordre hiérarchique. Quand ils s’y soustraient, ils agissent contrairement à l’ordre et au commandement de Dieu et perdent la bénédiction dont bénéficient ceux qui se soumettent à l’ordre établi par Dieu.

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