Le Combat du Chrétien
VIE CHRÉTIENNE
William MACDONALD et Arthur Farstad
Extrait du COMMENTAIRE BIBLIQE DU DISCIPLE – Nouveau Testament, au sujet d’Ephésiens 6.10-13. Il nous a paru utile de compléter par cet exposé les divers thèmes sur nos batailles contre les ruses de Satan et les puissances des ténèbres. Cette lutte, le croyant la poursuit avec persévérance en Christ, notre force et notre secours constant, en vertu de sa victoire totale acquise à la Croix.
Nous remercions l’éditeur de cet excellent Commentaire pour son aimable autorisation à publier cet extrait. Il n’est pas superflu de recommander une fois de plus (voir sous «Chronique de livres» (p 31) au no 132 de PROMESSES) cet ouvrage de 1400 pages qui devrait figurer dans la bibliothèque de chaque responsable d’église et de chaque institut biblique et faculté de théologie. Vraiment un investissement que vous ne regretterez pas, car exégèse et application sont admirablement bien réparties. Vraiment un outil efficace pour le recueillement personnel, l’étude systématique de la Bible et la préparation de messages. (Editions J.-P. Burgat – La Joie de l’Eternel, B.P. 1, FR 25660 SAÔNE (France) Adresse e-mail: JeanPaulBurgat@aol.com
Paul va conclure son épître. En s’adressant à toute la famille de Dieu (6.10), il leur lance un appel émouvant en tant que soldats de Christ. Tout enfant de Dieu véritable apprend assez vite que la vie chrétienne est un combat. Les armées de Satan se vouent à empêcher et à obstruer l’œuvre de Christ et à terrasser le soldat individuel. Mieux un croyant sert le Seigneur, plus il sera soumis aux attaques sauvages de l’ennemi: le diable ne gaspille pas ses munitions contres les chrétiens de nom. Nous ne pouvons venir à bout du diable par nos propres forces. La première injonction préparatoire est donc que nous soyons continuellement fortifiés dans le Seigneur et par les ressources infinies de sa force toute-puissante. Les meilleurs soldats de Dieu sont ceux qui sont conscients de leurs propres faiblesses et inefficacité et qui s’appuient uniquement sur lui. «Dieu a choisi les choses folles et faibles du monde pour confondre les fortes» (1 Cor 1.27). Notre faiblesse nous incite à nous confier en sa force toute-puissante.
Dans ce combat (6.12), il ne s’agit pas d’une guerre contre des philosophes impies, des prêtres rusés, des sectaires qui nient le Christ ou des dirigeants infidèles. La bataille se livre contre des puissances démoniaques, contre des légions d’anges tombés, contre des esprits méchants qui ont un pouvoir énorme. Bien que nous ne puissions pas les voir, nous sommes constamment entourés par des esprits méchants. Quoiqu’il soit vrai qu’ils ne puissent pas habiter en un vrai croyant, ils peuvent l’opprimer et le harceler. Le chrétien ne devrait pas se laisser accaparer par le problème des activités démoniaques. Il ne devrait pas davantage vivre dans la crainte des démons. L’armure de Dieu le pourvoit de tout ce qu’il lui faut pour tenir ferme contre de telles attaques. L’apôtre nomme ces anges tombés des «dominations et des autorités, des princes de ce monde des ténèbres et des esprits méchants dans les lieux célestes». Nos connaissances insuffisantes ne nous permettent pas de faire la distinction entre ces catégories, qui se rapportent peut-être à des chefs du monde des esprits dont l’autorité varie des uns aux autres, comparables, sur le plan humain, à des présidents, des préfets, des maires et des conseillers municipaux.
Alors que Paul écrivait (6.13), il était probablement gardé par un soldat romain de pied en cap. Toujours prêt à tirer des leçons spirituelles du monde naturel, il en fait l’application: nous sommes entourés par des ennemis formidables; il nous faut prendre «toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir résister» quand le conflit atteint une intensité féroce, et d’être trouvés debout une fois que la bataille a cessé. «Le mauvais jour» se rapporte probablement à toute attaque acharnée de l’ennemi. L’opposition satanique semble arriver en vagues qui avancent et reculent. Même après la tentation de notre Seigneur dans le désert, le diable le quitta jusqu’au moment favorable (Luc 4.13).