Edito
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1967-1987: Promesses fête ses 20 ans

1967-1987: PROMESSES FETE SES 20 ANS


      Les changements qui sont intervenus au cours de ces 20 années sont pour le moins alarmants. En brosser un tableau serait une entreprise un peu hardie. Tout se déroule tellement vite aujourd’hui avec une technologie dont le rythme s’accélère encore et qui étend ses bras tentaculaires partout. Implantation de greffes de coeurs, hommes sur la lune, satellites informatiques sont des exploits jugés irréalisables un quart de siècle en arrière.

      Mais il y a aussi une progression sur le plan moral, progression malheureusement très négative. L’éthique chrétienne a subi un tel assaut que l’on peut considérer les dernières décennies du 20ème siècle comme une ère post-chrétienne. En 1974, l’avortement a été légalisé: un pas géant dans le chemin de la rébellion contre la loi de Dieu. Celle-ci stipule: Tu ne commettras pas de meurtre. » La violence et la licence sexuelle sont en constante augmentation; quoi d’étonnant que l’Organisation mondiale de la santé constate « une dramatique multiplication par le facteur 3,3 des maladies vénériennes » en 25 ans, « avec 250 millions de nouveaux cas de gonococcie et 50 millions de nouveaux cas de syphilis chaque année ». D’autre part, depuis 1967, au moins dix grands conflits armés ont fait des millions de victimes. Dans le domaine religieux, le fanatisme est en vogue dans plusieurs pays et sous diverses formes. Nous nous souvenons avec frayeur du suicide collectif de 900 membres de la secte du « temple du peuple » dans la jungle de la Guyane en 1978.

      Une conclusion s’impose; s’il est vrai que de grands progrès ont été réalisés sur les plans technique et médical, il est tout aussi vrai que l’homme en révolte contre son Créateur s’en sert pour perpétrer le mal jusqu’à ce que la déchéance morale ait « atteint son comble » (Gen 15.16). Nous nous approchons à grands pas de « l’achèvement de l’âge » dont parle la dernière parole de Jésus dans l’évangile selon Matthieu. Cette fin de notre ère est aujourd’hui plus palpable qu’il y a 20 ans.

      Faut-il alors baisser les bras et adopter une attitude défaitiste dans l’attente du retour du Christ ? En parcourant un peu les quelques 1900 pages des 78 numéros de PROMESSES parus à ce jour, j’ai été encouragé de constater que, du premier au dernier numéro, la ligne inaltérable de la foi biblique a été poursuivie avec conviction. De nombreux hommes de foi aujourd’hui auprès du Seigneur, tels que le Dr. René Pache et le Dr A. Lamorte, G. G. Jones et Ch. Racine, le Dr. FA. Tatford et R. Shallis y avaient contribué. De nombreux serviteurs de Dieu en plein ministère aujourd’hui nous ont gratifiés de leurs dons spirituels précieux.

      Au fil des années, les liens entre évangéliques poursuivant le même but se sont resserrés afin de persévérer ensemble dans le grand combat contre les assauts de Satan, « le prince de ce monde » qui, s’il a été virtuellement vaincu par le Seigneur Jésus-Christ à la croix et par la résurrection, continuera pourtant à être « le dieu de ce siècle », à subjuguer le monde à son pouvoir jusqu’au retour du Christ sur terre pour y établir son règne (2 Cor 4.4; 1 Jean 5.19; Apoc 20.1-3). Plus ce retour est proche, plus la lutte s’acharne, il est d’autant plus impératif de servir le Seigneur de tout notre être. Ce qui m’émerveille, c’est que Dieu met constamment des hommes fidèles sur notre chemin pour poursuivre le combat ensemble.

      Au seuil d’une nouvelle étape pour PROMESSES, je pense à l’exhortation de Jude 3: « Combattre pour la foi qui a été transmise une fois pour toutes. » Cette foi à toutes ses racines dans la Bible. L’ensemble des vérités divines qu’elle contient a pris sa forme définitive quand le canon des 39 livres de l’A T fut complété par les 27 livres du NT. L’Eglise primitive est un modèle pour nous: « Ils persévéraient dans l’enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain et dans les prières » (Act 2.42). Le chemin de la sanctification est la mise en pratique de « l’obéissance de coeur à la règle de doctrine qui nous a été transmise » (Rom 6.17).

      Le verbe grec traduit par « combat » dont se sert Jude au v.3 n ‘apparaît nulle part ailleurs dans le NT. Il exprime un effort intense, effort qui absorbe totalement les forces des lutteurs auxquels Paul nous assimile; ce combat demande une discipline de fer en vue de la victoire finale (1 Cor 9.25), car Satan cherche à « séduire si possible même les élus », selon les paroles de Jésus (Mat 24.24).

      Le combat spirituel que nous avons à mener est un combat contre les puissances des ténèbres qui veulent s’emparer des pensées des hommes. D’une part, l’idéologie marxiste liée à un athéisme farouche, aussi bien que l’islam fanatiquement intolérant, visent à conquérir l’hégémonie du monde. D’autre part, l’humanisme et l’évolutionnisme ont abouti au rejet des valeurs éthiques chrétiennes, avec les conséquences de détérioration morale, sociale, psychique et politique que l’on sait. Ce sont là ces « forteresses » et ces « raisonnements… qui s’élèvent contre la connaissance de Dieu » contre lesquels nous avons à brandir l’épée de l’Esprit, la Parole de Dieu (2 Cor 10.3-5; Eph 6.10-18). Au monde incrédule, Dieu « envoie une puissance d’égarement pour qu’ils croient au mensonge » (2 Thes 2.11); si nous qui connaissons la vérité ne dénonçons pas le mensonge, qui le fera?

      Nous faisons appel à tous les chrétiens de prendre les armes spirituelles pour glorifier le Christ crucifié et ressuscité dans une obéissance et une loyauté totales. Si nous sommes de ceux « qui auront aimé son apparition », qui auront attendu l’avènement du Seigneur accompagné de la résurrection des morts en Christ et par l’enlèvement de l’Eglise, sachant que « lorsqu ‘il sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est », alors purifions-nous comme lui est pur! (2 Tim 4.8; 1 Thes 4.13-18; 1 Jean 3.2-3)

      C’est avec confiance en le Dieu vivant, Père, Fils et Saint-Esprit, que l’équipe des responsables de PROMESSES veut maintenir le flambeau de la vérité manifestée en Jésus-Christ. Un profond MERCI à tous ceux qui soutiennent fidèlement PROMESSES par leurs prières et leurs dons. Ils rendent possible la continuation de la parution de notre revue de réflexion et son extension plus poussée en Afrique.

      PROMESSES adresse cette promesse à tous ses lecteurs:

« A celui qui est ferme dans ses dispositions,
tu assures la paix, la paix,
parce qu’il se confie en toi. » Es 26.3

Henri LÜSCHER

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Lüscher Henri
Cofondateur de la revue, il y a 48 ans, Henri Lüscher se consacre encore à plusieurs tâches administratives et rédactionnelles en faveur de Promesses.