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Ce verset justifie-t-il la confession ?

« Ceux a qui vous pardonnerez les péchés, ils leur seront pardonnés; et ceux à qui vous les retiendrez, ils seront retenus ».

Jean 20 : 23

   Si nous n’avions que ce seul verset, ou que nous le lisions avec une idée préconçue, nous pourrions bien y voir une justification de la con­fession auriculaire, Mais, c’est une erreur grave de s’approcher de la Bible pour y trouver la confirmation de nos propres idées. Il faut abso­lument considérer ce texte à la lumière de ce que l’ensemble du Nou­veau Testament enseigne concernant le pardon des péchés. La Bible est à elle-même sa première interprète.

   Juste avant de prononcer cette fameuse parole, le Seigneur ressusci­té a montré aux siens les marques de sa crucifixion, ses mains et son côté percés. Ensuite, il ajouta: « Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie »(Jn 20 : 21). Dans l’évangile selon Luc, nous Lisons que Jésus a dit: « Il est écrit que le Christ souffrirait, et qu’il ressusciterait des morts le troisième jour, et que la repentance et le pardon des péchés seraient prêchés en son nom à toutes les nations… » (24 :46, 47). Déjà là nous voyons que c’est par la prédication de l’évangile, et non par la confession que les péchés peuvent être pardonnés devant Dieu.

   En comparant, dans les quatre évangiles, les rencontres du Seigneur avec ses disciples, après la crucifixion, nous apprenons que le Seigneur envoie ses disciples annoncer la Bonne Nouvelle de sa mort rédemptrice et de sa résurrection. C’est la foi dans ce message, et dans la Per­sonne qui en est l’objet, qui apporte le pardon des péchés. Les Actes des apôtres nous confirment que c’est bien ainsi que les premiers chrétiens l’ont compris.

   En s’adressant à Simon le magicien, Pierre ne lui demande pas de se confesser, ou de faire pénitence, pour ensuite lui donner l’absolution. Il lui dit plutôt: « Repens-toi donc de ta méchanceté et prie le Seigneur pour que la pensée de ton coeur te soit pardonnée » (Ac. 8 : 32). Devant un groupe de personnes qui voulaient se mettre en règle avec Dieu, Pierre dit, en parlant de Jésus-Christ: « Quiconque croit en Lui reçoit par son nom le pardon des péchés » (Ac. 10 : 43).

   L’apôtre Paul avait le même message. Il affirme à plusieurs reprises que c’est par la foi en Jésus-Christ que le pardon des péchés est accor­dé et que l’homme est justifié (Ac. 13 : 38, 39 ; 26:17, 18; Ro.5:1; Ep. 1 : 7; 4 : 32; Col. 1 :12-14).

   A l’époque de Jésus, même les chefs religieux devaient avouer: « Qui peut pardonner les péchés, si ce n’est Dieul seul ? » (Luc 5: 21).

   Pour le croyant qui pèche, la Parole de Dieu donne des instructions précises : « Si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le juste » (1 Jn 2:1). Et encore : « Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ hom­me… » (1 Ti. 2: 5).

   La confession auriculaire, telle qu’on la connaît aujourd’hui, était in­connue des chrétiens des premiers temps de l’Eglise. Elle n’est apparue que vers le 4e siècle et fut rendue obligatoire longtemps plus tard, et après beaucoup d’opposition, au Concile de Latran, en 1215.

   En résumé, c’est par la prédication de l’évangile que le pardon des péchés est annoncé, et c’est par la foi en Jésus-Christ qu’il est reçu. « Ceux à qui vous pardonnerez les péchés », ce sont ceux qui acceptent ce message. « Ceux à qui vous les retiendrez », ce sont ceux que les porteurs d’évangile déclarent perdus parce qu’ils refusent le seul mes­sage qui aurait pu leur apporter le pardon des péchés. Pierre dit bien, dans Actes 4:12: « Il n’y a de salut en aucun autre ».

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