Série: Notes sur l'épître aux Hébreux - Etude biblique
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Héb 5.11-6.20 – Progrès et persévérance

Plus et mieux que tout autre texte du NT, Hébreux 7 décrit l’importante fonction du sacrificateur, comme indispensable intermédiaire entre Dieu et les hommes. Le début du chapitre (v. 1-10) insiste sur Melchisédec préfigurant le Fils de Dieu dans ce rôle. Latin (v. 11-28) fait éclater la supériorité de notre Seigneur comme souverain sacrificateur, sur tous ceux d’autrefois qu’il remplace désormais, dans l’ordre nouveau inauguré par sa résurrection.

1. Hébreux 7.11-19: Christ évince Aaron et la foi

En Héb 5.1-10 déjà, la comparaison avec Aaron a souligné la supériorité de Christ, dans le service de souverain sacrificateur. Maintenant apparaissent 4 changements apportés par lui dans les relations de Dieu avec son nouveau peuple, l’Eglise.
1.1. Changement de sacrificature (v. 11)

L’ancienne sacrificature, celle d’Aaron et ses fils, a mis en évidence les exigences de Dieu et le moyen de s’approcher de lui. Mais elle n’était que provisoire et figurative, ni complète (« parfaite »), ni définitive. Déjà l’AT lui-même annonçait son remplacement (Ps 110.4).

1.2. Changement de loi (v. 12)

Puisque la sacrificature devait changer, la loi de Moïse, qui l’avait instituée, elle aussi devait faire place à une nouvelle base des relations de Dieu avec l’homme. La loi ne procurait pas la justice au pécheur; il fallait pour cela la mort du Christ (GaI 2.21).

1.3. Changement de tribu (v. 13-14)

En libérant Israël de l’Egypte, Dieu voulait s’en faire tout un peuple de sacrificateurs (Ex 19.6). Par la suite, ce service privilégié revint à la seule tribu de Lévi (voir Ex 32.26, Deut 18.1-2).
Né de la tribu de Juda, Jésus ne pouvait pas exercer la sacrificature lévitique sur terre (Héb 8.4) sans violer la loi de Moïse. Il ne pouvait entrer dans le rôle de sacrificateur que par la résurrection.
En lui, désormais, tout membre de l’Eg lise devient sacrificateur (Héb 13.15 ; 1 Pi 2.5,9). Ainsi s’accomplit enfin le voeu initial du Dieu d’Israël.

1.4. Changement de sacrificateur (v. 15-17)

Comme notre « grand souverain sacrificateur » (Héb 4.14), Jésus apparaît maintenant:
– à la ressemblance de Melchisédec, sans filiation terrestre (par la résurrection), ni prédécesseur quelconque dans ce service
– installé dans cette fonction: non en vertu d’une loi, qui fait appel àl’obéissance de l’homme pour se trouver accomplie; mais en vertu de la puissance de sa résurrection, dans une vie impérissable, hors de la présente création où tout passe.

1.5. Conclusion (v. 18-19)

Dans le rôle de chemin menant à Dieu, la loi de Moïse fut plutôt un obstacle, en montrant à l’homme pécheur qu’il est incapable de remplir les exigences posées, rien que par les 10 commandements déjà (Ex 20.1-17). Face à cette faillite de l’homme, la loi faisait désirer quelqu’un qui soit capable de l’accomplir à la place du pêcheur. Elle conduisait ainsi vers le Christ (GaI 3.24).
C’est pourquoi Dieu abroge ce commandement, pour nous qui croyons en celui qui a accompli ce qui nous était impossible à réussir (Act 15.10; Col 2.14). Ainsi seulement, mais alors pleinement, nous pouvons nous approcher de Dieu, par l’espérance « meilleure » placée en Christ, notre nouveau souverain sacrificateur.

2. Hébreux 7.20-28: Christ, parfait sacrificateur

Toujours d’après Ps 110.4, la fin du chapitre établit la perfection de Christ comme souverain sacriticateur, gràce à ses vertus propres, et par comparaison avec la sacrificature lévitique, désormais remplacée pour tout chrétien, en ce qui concerne le moyen d’approcher Dieu. En revanche, la loi de Moïse conserve intacte sa valeur intrinsèque (Rom 7.12).

Bases de comparaison    Sacrificateurs lévitiqes
(ancienne alliance)
   Christ, notre souverain
sacrificateur (nouvelle alliance)
 
1. Consécration au service : sans serment (v. 21) avec serment (v.21)
(cp. 6.13-17)
Remarque:
La royauté universelle terrestre est promise au « Fils » par décret (Ps 2.7-9), la sacrificature par serment, mais toutes deux en rapport avec sa résurrection (Ps 2.7 ; Héb 5.5).
 
2. Alliance: ancienne, appelée à disparaître (8.13) meilleure, garantie par Jésus (v. 22)
3. Nombre: plusieurs (v. 23) un seul (v. 24)
4. Nature: mortels (v. 23) toujours vivant (v.25)
5. Sacrificature: transmissible intransmissible(v. 24)
6. Qualifications: sanctifiés (cf. Lév 8-9)
coupables (v. 27)
souillés (Zach 3.4)
parmi le peuple (5.1)
sur terre
 saint par nature (v. 26)
innocent
sans souillure,
séparé des pécheurs
élevé (cp. 8.4)
7. Sacrifices: nombreux (v. 27)
chaque jour
(cf. Lév 9.7 1 6.6)
 « une fois pour toutes »
(v. 27 ; 9.12 ; 10.10)
(cf. 1 Jean 2.1-2)
8. Origine: loi de Moïse (v. 28) parole de serment (v. 28)
9. Personnes: hommes limités (v.28) Fils parfait (v. 28)
10. Durée: leur temps (v.23) éternité (v.28)


3. Réflexion et conclusion


Au terme des comparaisons de Jésus-Christ avec ses illustres devanciers, honorés en Israël,
– nous apparaît-il vraiment plus grand que tous ?
– est-il devenu, à nos yeux, plus que le crucifié qui a donné sa vie pour nous ?
– l’aimons-nous vraiment plus et mieux ?
– comment et quand le lui montrerons-nous ?
Que la vie de chacun des siens apporte au Seigneur la réponse convenable.


Jean Chopard



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