Etude biblique
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La loi de l’esprit de vie libère de la loi du péché et de la mort

Etude biblique

R. F. Doulière (voir Promesses No 22 – Le dossier des païens et No 23 – L’exemple d’Abraham, du même auteur)

Romains 5: 12 à 8 : 39

Ce passage pourrait être appelé la section « interne » de cette épître. Une atmosphère et une optique nouvelles la dominent. Paul va y démontrer que la justification n’est pas une affaira nationale ou sectaire ; qu’elle est offerte à toute la race humaine. Mais, par le vocabulaire, nous pouvons découvrir que nous sommes invités à pénétrer bien plus profondément que jusqu’à dans la signification de l’histoire et de l’oeuvre du Christ.

Le péché originel !

Au delà des péchés (au pluriel) commis par les païens ou les Juifs, nous remonterons au  »péché  » du jardin d’Eden, par lequel. la mort s’est introduite dan: le monde (a) . Moïse et Abraham s’effaceront, et c’est Adam qui prendra le devant de la scène. La loi de Moïse, sans disparaître complètement, n’aura plus qu’un rôle secondaire à côté de la LOI DU péché et de ses conséquences exprimées à la fin du chapitre 7. Ici, nous découvrons en effet que non seulement il n’y a pas un homme « qui fasse le bien » (3 : 12), mais encore qu’il n’en est pas un seul qui soit bon. Non seulement, je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas, mais encore je me découvre, par nature, vendu au péché, esclave de la loi du péché et de la mort : « Misérable que je suis ! » (7 : 23).

Le règne de la mort

Paul affirme l’universalité du règne du péché et de la mort. Les mots : mort, péché, loi et chair caractérisent respectivement les quatre chapitres de cette section. Mais ils n’en sont pas les derniers mots.

Le règne de la vie

Car le Christ est la réponse au cri d’angoisse de l’homme qui reconnaît sa totale perversion naturelle et son absolue inaptitude au bien. Au règne de la mort succède celui de la vie (5 : 21) ; à celui du péché, celui de la justice (6 : 14) ; l’autorité du Christ se substitue à celle de la loi (7 : 4) et l’Esprit règne là où régnait la chair (8 : 12, 13).

Les promesses

Les séquelles inévitables et honteuses du péché qui nous a perdus (5 : 12-21) , en particulier la mort, son inévitable salaire (6 ; 23) , font place aux merveilleuses promesses et aux arrhes déjà données par l’Esprit dans l’attente de la totale rédemption (eh. 8).

La loi de l’esprit de vie

en Jésus-Christ (8 : 2) qui introduit le règne de la grâce (5 : 2| ) libère de la loi du péché et de la mort (5 : 21), celle qui règne sur tous les hommes depuis Adam. Le péché étant détrôné, la justice peut établir son règne (6 : 12-14) et porter son fruit : la sainteté.

La sanctification sera le thème central et la pointe du message (6 : 20-22 ; 7 : 4). La foi en la promesses la confiance qui regardait vers l’avenir et que Dieu comptait comme justice (logizomaï sis) (b) a débouché sur la connaissance (co-naissance – naissance avec) et sur la re – co – naissance (c) ou prise de conscience de l’identification avec Christ.

Cette identification justifie par une justice que Dieu prend en compte (Iogizomai’) et qui, à son tour, donne accès à la sainteté. L’explication de changement de « règne » et de cette maturation de la foi, c’est l’identification. De même que tous sont morts en Adam (5 : 12) à cause du péché, ayant partagé son fruit, la mort, ainsi en Christ tous sont morts au péché, afin d’avoir part à sa vie. La mort introduite par un seul (Adam) est expérimentée en un seul (le Christ).

Le trésor d’en-haut !

Les chapitres 1 à 5 : 11 ont mis en lumière la culpabilité personnelle de tous et ont introduit la notion de pardon et de réconciliation par le sacrifice propitiatoire de Jésus. La foi du païen, comme du Juif, en Lui, a été considérée et comptée par Dieu « comme justice » à la manière d’une traite bancaire tirée sur le « trésor », ou d’un prêt consenti contre hypothèque.

Il est maintenant question d’un complet acquittement sur la base de la liquidation du péché et de la satisfaction de la loi. La .: vente o étant intervenue, l’hypothèque est levée !

Jésus seul

pouvait le rendre possible. Car pour pouvoir avoir droit de rachat, il fallait être un proche parent (cl. Lév. 25 : 47-49). Pour devenir le nouvel Adam, le chef d’une nouvelle humanité, il fallait être lié organiquement et parfaitement à la race humaine.

Comme le premier Adam, Jésus devait donc avoir part au sang et à la chair (Héb. 2 : 14) ; Jésus devait être, lui aussi, « Fils de Dieu » (d).

Une double identification

C’est effectivement ainsi que Jésus s’est identifié à nous, qu’Il est devenu membre de la famille humaine afin que nous puissions nous identifier à Lui et devenir membres de la famille divine. Il fallait qu’iI devint UN AVEC NOUS pour que nous puissions être UN AVEC LUI…jusque dans sa mort.

Par l’obéissance d’UN seul


L’idée de mort revient quarante-six fois sous plusieurs formes dans ces trois chapitres et demi. C’est assez en dire l’importance. Morts à cause du péché par par la désobéissance d’un seul (5 : 15), par l’obéissance d’un seul (6 : 2). Dans le second comme dans le premier cas, il s’agit d’une mort expérimentée « en » un autre, mais d’une mort nécessaire. Car elle est le seul moyen d’échapper, non seulement à la condamnation du ! péché, mais encore à sa domination.

* * *
Notes :
a) Darby a judicieusement noté la distinction qu’il faut établir entre « péchés » et « péché ».
b) Concerne les croyants de I’A. T.
c) Dans cette section, on ne trouve pas les mots « foi » ou « croire », si fréquents dans la section « externe » ; par contre apparaissent les verbes « eïdêo » = connaître, percevoir et « ginoskô » = connaître personnellement ou reconnaître. Les deux sont employés ensemble en 7 : 7. Ainsi la foi fait place à la connaissance et à la reconnaissance (ct. Pi. 1 : 5-6 ; 3 : 18 et Ephésiens 1 : 15-19).
d) Comme Adam, Jésus procédait directement du Père, ce que signifie l’expression « Fils de Dieu » que le Nouveau Testament attribue au Christ et que Luc 3:38 emploie en rapport avec Adam.

C’est dans ce sens et parce qu’en l’un comme en l’autre, toute l’humanité est récapitulée, que Jésus est l’antitype d’Adam ou, pour garder les termes de Romains 5, qu’Adam est la figure de Celui qui devait venir (v. 14).


Inférieur aux anges

Hébr. 2 : 6-10.

Nous croyons, selon la Parole, que l’être humain a été fait « un peu inférieur aux anges ». Ainsi, Christ, lors de son incarnation, a pris cette place d’abaissement, pour un peu de temps, afin qu’Il pût élever le croyant jusqu’à Sa propre sphère, dans les cieux, au-dessus des anges.

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