Dossier: L'évangile selon Marc
Share on FacebookShare on Google+Tweet about this on TwitterShare on LinkedInEmail this to someonePrint this page

Le cadeau royal de l’indigente

Marc 12.41-44

« Assis vis-à-vis du tronc, Jésus regardait comment la foule y mettait de l’argent. Plusieurs riches mettaient beaucoup. Il vint aussi une pauvre veuve, et elle y mit deux petites pièces [lepton] faisant un quart de sou. Alors Jésus appela ses disciples et leur dit : En vérité, je vous le dis, cette pauvre veuve a mis plus qu’aucun de ceux qui ont mis dans le tronc ; car tous ont mis de leur superflu, mais elle a mis de son nécessaire, tout ce qu’elle possédait, tout ce qu’elle avait pour vivre. » (Marc 12.41-44)

Dans notre évangile c’est la dernière fois que nous trouvons le Seigneur dans le temple. L’épisode de « l’offrande de la veuve » est donc le dernier regard du Maître jeté dans « la maison de son Père », devenue « une caverne de voleurs » (Marc 11.17). Cette veuve est non seulement « l’exception qui confirme la règle » mais elle est « une bouffée d’air frais », « un parfum de bonne odeur » pour Celui qui n’a devant lui plus que le sacrifice suprême.

D’une façon non ostentatoire, remarquée seulement par Celui qui « voit dans le secret » (cf. Mat 6.4), elle donne tout son avoir contenu facilement dans le creux de sa main. Deux « leptons »1 . c’est tout dire. Son offrande représentait un pain : la nourriture indispensable pour un jour, pour elle et peut-être pour ses enfants. Ainsi nous comprenons mieux le regard et les paroles du Seigneur : Ce ne sont pas « deux petites pièces » qu’elle donne mais c’est son pain, son unique pain, son dernier pain, « de son nécessaire, tout ce qu’elle possédait, tout ce qu’elle avait pour vivre. »

Pourquoi donc n’a-t-elle pas donné une seule « petite pièce » ? Cela aurait été un don considérable : la moitié de sa fortune !

. Le cour a ses raisons que la raison ne comprend pas : elle a une occasion unique de tout donner et elle ne la manque pas. En jetant ses deux dernières pites dans le tronc, en donnant son dernier pain, elle se jette sans réserve ni condition dans les bras du Dieu qui a promis de « soutenir l’orphelin et la veuve » (Ps 146.9, cf. Deut 33.27).

Vous serez d’accord avec moi : s’il est facile de donner plus que cette pauvre veuve, il est difficile de donner autant !

1 Sens proche de « pelures ».

Share on FacebookShare on Google+Tweet about this on TwitterShare on LinkedInEmail this to someonePrint this page
Dossier : L'évangile selon Marc
 

Oddon Pierre
Pierre Oddon, évangéliste français, est l’un des animateurs de Vigi-Sectes (http://www.vigi-sectes.org) et d’Info-Bible (http://info-bible.org). Il habite à St-Julien-en-St-Alban où il est très impliqué dans l’assemblée chrétienne ainsi que dans l’animation des Espaces Mélody (http://espaces-melody.org), lieu d’accueil et de formation biblique.