Lettre à mon ami Jean-Louis (9)
Ton ami, André-Georges
Mon cher Jean-Louis,
Faisant suite à une lettre par laquelle je te faisais part de mon bonheur d’être chrétien et de l’impossibilité pour l’incroyant d’être réellement et pleinement heureux ici-bas, tu me donnes une réponse qui me montre que tu en déduis que le bonheur et le malheur d’un homme sont uniquement l’affaire de Dieu.
Ne sachant si je me suis mal exprimé ou si tu as mal interprété le contenu de ma lettre, je reprends la plume pour préciser les deux points suivants que je considère comme très importants.
Le bonheur et le malheur présents (ou futurs) d’un homme ne sont pas uniquement l’affaire de Dieu. Si tel était le cas, Lui seul serait actif alors que l’homme ne serait que passif. Dieu donne en effet le bonheur à celui qui le désire et le cherche dans la soumission et l’obéissance à Sa volonté, de sorte que l’homme qui le reçoit est lui aussi actif. Dieu aime tous les hommes (et les femmes) sans exception et veut que tous soient heureux. C’est pourquoi Il a donné Jésus-Christ Son Fils, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle (Jean 3, 16). L’homme est libre d’accepter ou de refuser le salut et le bonheur ainsi offerts. Le salut et la perdition, le bonheur et le malheur ne sont donc pas uniquement l’affaire de Dieu mais également celle de l’homme qui choisit lui-même soit l’un, soit 1″autre; il est donc lui-même l’artisan de son propre malheur lorsqu’il se détourne de Dieu en refusant le bonheur qui lui est offert.
Le chrétien est heureux parce que Jésus est son Sauveur, son Ami, et Dieu son Père, de sorte qu’il n’est pas seul sur le chemin de la vie. Il peut compter chaque jour sur l’amour de ce tendre Père qui prend soin de lui comme un père prend soin de ses enfants, car il est lui-même Son enfant. Il serait par contre faux de croire que le chrétien s’avance dans la vie tel un bateau naviguant sur une mer toujours calme, sous un ciel toujours bleu. Au contraire, les orages, les tempêtes ne lui sont pas épargnés et la Bible ne lui promet nullement une vie exempte de soucis et de combats. C’est justement au travers des luttes, des épreuves, que la foi du chrétien s’affermit jour après jour jusqu’à être inébranlable. Contrairement à l’incroyant qui est souvent rapidement dépassé par les événements et n’a rien à quoi s’accrocher lorsque les vagues de l’épreuve menacent de le submerger, l’enfant de Dieu sait qu’un tendre Père s’occupe constamment de lui, non seulement lorsque tout va bien, mais surtout au moment où il passe par le creuset de l’épreuve. C’est alors qu’il réalise combien grands sont l’amour, la bonté et le secours de son Dieu. Il sait que ce Dieu ne permet jamais qu’il soit éprouvé au-delà de ses forces, et il réalise d’une manière toute particulière ce que c’est que d’être aimé d’un tel Père.
C’est par une rencontre personnelle avec Jésus-Christ, en le recevant dans sa vie comme Sauveur et Seigneur, que l’homme pécheur est sauvé et devient cet enfant ayant Dieu pour Père, un père qui l’aime et s’occupe constamment de lui.
Tout simpliste qu’il puisse paraître en assimilant bonheur à «salut en Jésus-Christ», mon raisonnement est non seulement conforme à l’enseignement de la Bible, mais également à ce que réalise chaque jour celui qui possède Jésus pour Ami, et Dieu pour Père.
Je t’invite à faire sans plus tarder l’expérience décrite ci-dessus et t’adresse mes meilleures salutations.