Dossier: OEcuménisme
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L’OEcuménisme dans la Bible : le bon et le mauvais

Introduction

Voici comment le « Petit Robert » définit l’ocuménisme: – « Mouvement favorable à la réunion de toutes les églises chrétiennes en une seule ». Cette définition est elle-même discutable, et il est évident que, dans ce sens restreint, il n’y a pas d’ocuménisme dans la Bible. Pour le N.T., l’église universelle de la Nouvelle Alliance est une réalité spirituelle, et les églises locales sont unies par des liens spirituels, et non administratifs.

Cependant, dans un sens plus large il y a bien un « ocuménisme » dans la Bible, ou plutôt il yen a deux, l’un bon et l’autre mauvais. Signalons que le mot grec « oikoumené » veut dire « terre habitée » ou « habitable », et qu’il est employé assez souvent dans la LXX (version grecque ancienne de l’A.T., datant d’avant J.-C.), surtout dans les Ps (ex. 24.1, la terre), et dans Esaïe. La première mention est dans Ex 16.35; Israël a mangé la manne jusqu’à son entrée dans la terre (promise). Dans le N.T. il désigne l’Empire Romain (Luc 2.1), et la terre entière (Luc 4.5), où il est traduit par « monde » (Colombe). A partir du 4e siècle les Pères de l’Eglise ont employé ce terme pour désigner la totalité de la réalité ecclésiastique de leur époque (les « conciles ocuméniques » rassemblaient idéalement des représentants de toutes les églises), et enfin il a été repris au XXe siècle dans le cadre de la recherche de l’unité de toutes les églises dites « officielles ».

Mais le bon ocuménisme est la reconnaissance réciproque, franche, et loyale, de l’autre en tant que serviteur de Dieu authentique. Il est opposé à l’exclusivisme et à l’étroitesse d’esprit. Le mauvais est la confusion entre la religion révélée et les religions humaines, même si elles se disent « chrétiennes ».

I. L’ocuménisme dans l’Ancien Testament

Le premier, et peut-être le meilleur exemple de bon ocuménisme dans la Bible, est la rencontre d’Abram et de Melchisédek dans Gen 14.17-20. Abram rentre en direction d’Hébron, de sa sortie courageuse où il a pu délivrer Lot et sa famille des mains de la confédération des rois du nord; il passe tout près de Jérusalem, d’où vient à sa rencontre le roi/sacrificateur Melchisédek. (L’identification de Salem avec Jérusalem est justifiée par le Ps 76.3, où Salem est assimilée Sion). La seule ombre au tableau est la présence du sinistre roi de Sodome, qui servira de contraste. Il faut peut-être insister sur le fait que ce Melchisédek est un être humain tout comme Abram; il n’est ni ange ni théophanie (apparition divine), même s’il constitue, avec d’autres personnages de l’A.T., une préfiguration de Christ. S’il n’était pas humain, il ne pourrait être ni roi de Jérusalem, ni sacrificateur (Héb 5.1). Lorsque le texte d’Héb 7.3 dit, à propos de Melchisédek, qu’ il est sans père, sans mère, sans généalogie, et qu’ il n’a ni commencement de jours, ni fin de vie, il ne faut pas en déduire que l’auteur de l’épître le croyait de nature angélique. Il utilise plutôt l’omission, par l’auteur de la Genèse, de ces données généalogiques, pour nous diriger vers la compréhension allégorique du roi de Salem, type du Fils éternel de Dieu.

Nous ignorons si Abram et Melchisédek se connaissaient déjà, ce qui n’est pas impossible. Le pain et le vin que ce roi fit apporter étaient naturellement destinés à restaurer les vainqueurs affamés. C’était un geste pratique de solidarité humaine, par lequel Melchisédek approuvait publiquement l’action énergique qu’avait menée Abram. Après ce geste de munificence royale, c’est le sacrificateur qui parle en bénissant Abram et son Dieu qui est aussi le sien. Car il faut remarquer que l’un comme l’autre, Melchisédek et Abram invoquent le Dieu Très-Haut, Maître du ciel et de la terre, qu’Abram appelle également l’Eternel, le Dieu de l’Alliance qui allait se révéler comme tel à Moïse au buisson ardent (Ex 3).

Leur reconnaissance mutuelle est basée sur leur foi commune au Dieu vivant qu’ils servent chacun dans sa situation respective. Ils n’ont pas ressenti le besoin de former conjointement une « super-église » avec quartier général à Jérusalem, Melchisédek comme PDG, et Abram comme secrétaire général! Dans une pleine communion, ils sont allés chacun son chemin selon la vocation que Dieu lui avait adressée. Melchisédek est rentré à Salem, et Abram a continué à parcourir en long et en large le pays qui lui était promis.

Est vraiment « ocuménique » celui qui reconnaît partout ses frères, et jouit d’une bonne communion avec eux dans le Seigneur, sans nécessité d' »unité » administrative – et sans confusion entre la parole de Dieu et la tradition des hommes. La vraie tradition est la communication de l’évangile de génération en génération, car le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob est celui des générations successives. En ce qui concerne les Pères de l’Eglise, et autres docteurs, faisons comme Calvin qui a cherché à obéir à l’injonction apostolique de tout examiner mais de ne retenir que ce qui est bon et conforme à l’Ecriture, sans prétendre à l’infaillibilité (1 Thes 5.21), ni mépriser les hommes que le Seigneur Christ a donnés à son église (Eph 4.11).

a. Mauvais ocuménisme: Josaphat et Achab

(1 Rois 22 et 2 Chron 18; 19.1-3)

En ce temps-là le peuple de Dieu était divisé entre le royaume de Juda au sud, dont Josaphat était un bon roi, craignant l’Eternel, et celui d’Israël (Samarie) dans le nord, avec le malheureux Achab, celui-là même qui avait épousé Jézabel, païenne idolâtre, et s’était déjà opposé au prophète Elie. Joram, fils de Josaphat, avait d’ailleurs épousé Athalie, fille d’Achab sur l’instigation de son père pour des raisons politiques (alliance contre la Syrie, l’ennemi commun).

En vertu de cette alliance politique mais impie, Josaphat et Achab étaient installés l’un à côté de l’autre dans toute leur gloire royale à la porte de Samarie, et assistaient à un « culte ocuménique » où les prophètes de Baal et d’Astarté disaient des mensonges au nom de l’Eternel. Mais dans un geste de ce qu’on appellerait aujourd’hui le « pluralisme théologique », Josaphat insistait pour que l’on fasse venir Michée, le seul vrai prophète de l’Eternel qui se trouvait alors dans le nord (à ne pas confondre avec son homonyme qui a écrit 150 ans plus tard). Celui-ci, après avoir ironiquement donné le même message de conformisme religieux que les faux prophètes, révéla qu’il venait d’assister à une scène royale autrement plus impressionnante et véridique que celle qui se jouait alors à Samarie; elle scellait le sort d’Achab, qui allait tomber au combat. Achab va tout faire pour que Josaphat soit tué à sa place, mais celui-ci sera sauvé de justesse, et la parole de Dieu s’accomplira, comme « par hasard » (2 Chron 18.33). Lorsque Josaphat est enfin rentré chez lui, le prophète Jéhu le rencontre, et lui reproche son alliance avec Achab: Doit-on secourir le méchant, et aimes-tu ceux qui haïssent l’Eternel? A cause de cela, l’Eternel est indigné contre toi (2 Chron 19.2).

Or, il est à craindre que le culte de Marie et des saints soit comparable à celui de Baal et d’Astarté, du moins sur le plan spirituel, qui est le plus important; Astarté était la reine du ciel… Cela ne veut pas dire bien entendu que tout catholique romain pris individuellement soit méchant, haïssant l’Eternel, mais nous parlons du système romain dans la mesure où il favorise la confusion religieuse, où le Seigneur Christ est déshonoré au profit d’un culte idolâtre qui relève de l’ancien paganisme. (Que ceux qui en doutent viennent faire un tour en Auvergne!). D’où le besoin d’une extrême prudence aujourd’hui dans nos pays où nos églises sont sollicitées par la sirène ocuménique. Les circonstances changent, mais les principes spirituels inculqués par la parole de Dieu demeurent toujours valables.

b. Au retour de la Captivité

(Esdras 4.1-5)

Les adversaires de Juda et de Benjamin étaient les Samaritains: non plus ceux du royaume de Samarie, qui étaient Israélites, ni encore ceux des Evangiles et des Actes, devenus monothéistes, mais des païens installés par les Assyriens à la place des tribus déportées du nord, en partie judaïsés, tout en retenant leur ancien paganisme (2 Rois 17.34 et 41): Ils craignaient l’Eternel, est-il dit, mais rendaient en même temps un culte à leurs statues. Il y a là, hélas, une ressemblance frappante avec le catholicisme romain.

Voici donc leur proposition ocuménique: Nous bâtirons avec vous, car comme vous, nous invoquons votre Dieu…, ce qui était une demi-vérité, mais aussi un vrai mensonge, car pour être invoqué droitement, Dieu doit l’être exclusivement, ce qui n’était pas leur pratique. Dieu n’aime pas les mélanges, comme nous l’enseignent les deux premiers commandements, (Ex 20.3-6). Aimer Dieu, c’est garder ses commandements, Si l’on nous accuse de légalisme, nous invoquerons les paroles de Christ: Il est écrit, tu adoreras le Seigneur ton Dieu, et à lui seul tu rendras un culte (Mat 4.10). C’est donc en vain que le Catéchisme de l’Eglise Catholique affirme: « Le culte des images saintes est fondé sur le mystère de l’Incarnation du Verbe de Dieu. Il n’est pas contraire au premier commandement » (2141); et (2131): « En s’incarnant, le Fils de Dieu a inauguré une nouvelle économie des images ». C’est exactement ainsi qu’une tradition humaine en vient à annuler la Parole de Dieu. Soyons donc clairvoyants et vigilants!

Zorobabel, Josué et les autres chefs ont-ils eu raison de répondre aux Samaritains: Ce n’est pas à vous et à nous de bâtir une maison pour notre Dieu: nous bâtirons nous seuls pour l’Eternel, le Dieu d’Israël (Esd 4.3)? Il est à craindre qu’aujourd’hui beaucoup de croyants les taxeraient tout simplement de sectaires, d’esprits étroits. Mais il ne faut pas oublier qu’en leur temps Zorobabel, le prince de Juda, et Josué, le grand sacrificateur, ont été des préfigurations de Christ (les deux oliviers de Zach 4.14), et ce n’est donc pas à la légère qu’on les condamnerait là où l’Ecriture s’abstient de le faire. Pour notre part nous sommes persuadés que c’est par l’Esprit de Christ qui était en eux qu’ils ont refusé cette collaboration contre nature avec des demi-païens étrangers au peuple de Dieu. N’oublions pas que ceux-ci étaient des « adversaires » (v.1), comme le démontre leur comportement (aux v. 4-5).

Dans les pays francophones comme la France et la Belgique où l’église romaine est très largement majoritaire, il est très tentant pour les évangéliques de vouloir sortir de leur isolement en collaborant à des projets communs tels que des expositions bibliques, etc. Mais, avant de s’y lancer, il faut bien peser le pour et le contre, en se laissant diriger par les principes spirituels qui se dégagent de l’Ecriture. Il faut, par exemple, se donner la peine de lire ce que l’Eglise Romaine dit d’elle-même dans son nouveau catéchisme, où elle se montre malheureusement incapable de renier son passé – ce qui n’empêche pas qu’on y trouve quelques belles pages, au sujet de la Trinité, par exemple.

II. « L’ocuménisme » dans le N. T. : la cohabitation, et ensuite la séparation de l’Eglise par rapport au Judaïsme

Il est indispensable de se rappeler que la partie historique du Nouveau Testament décrit un temps de transition entre l’Ancienne et la Nouvelle Alliance. Ce qui est normatif, ce sont les principes spirituels qui s’en dégagent. C’est ainsi que le Seigneur Jésus, né sous la loi (Gal 4.4), a toujours vécu en Juif pratiquant, tout en dénonçant la tradition des anciens lorsque celle-ci annulait la parole de Dieu; et ses apôtres ont suivi leur Maître en exerçant leur ministère dans la mesure du possible dans le Temple et dans les synagogues, jusqu’à ce qu’ils en soient chassés. Dans ce cadre, on peut parler d’un « ocuménisme » judéo-chrétien, car alors le « papillon » de l’Eglise se dégageait peu à peu du « cocon » du judaïsme.

Ceci dit, il faut tenir compte du fait que le judaïsme de l’époque n’était plus tout à fait la religion de Moïse et des prophètes, à cause précisément de ces couches progressives de traditions humaines qui s’y étaient ajoutées au travers des siècles. C’est ainsi que la démarche pédagogique du Seigneur Jésus comprenait un « décapage » très sérieux, comme on le voit par exemple dans Mat 5.21, 27, 31, 33, 38 et 43. Le Seigneur ne s’en prend pas, bien entendu, à la Loi de Dieu, mais à la mauvaise interprétation de celle-ci par les sacrificateurs et les scribes, dont on voit la glose à la fin des v. 21 et 43. Dès le début, il s’agissait donc d’une cohabitation critique où Christ et ses apôtres cherchaient à ramener Israël à la pure parole de Dieu, comme l’avaient fait Jean-Baptiste, et les Prophètes avant lui.
Mais ici intervenait quelque chose de nouveau: la Nouvelle Alliance promise par Jérémie 31.31ss. Elle a tout de suite rencontré une opposition farouche: Jean-Baptiste, le Précurseur du Seigneur, a été rejeté par les autorités religieuses, et exécuté par Hérode; ensuite ces mêmes autorités ont livré Jésus au procureur romain, et les apôtres ont été persécutés et chassés du Temple et des synagogues.

C’est ainsi qu’après une cohabitation temporaire, l’Eglise s’est progressivement séparée du judaïsme, car à l’époque la première représentait la religion élevée, et le second, la corruption de celle-ci par des traditions humaines. Depuis, l’Eglise « officielle » a eu largement le temps de se corrompre de la même façon et il ne faudrait pas que nous pensions être nous-mêmes à l’abri d’un traditionalisme stérile! Quoi qu’il en soit, tout cela était prévu et écrit d’avance: Es 6.9-10 est cité dans les 6 premiers livres du N.T.! C’est le douloureux mystère de l’incrédulité d’Israël qui perdure jusqu’à nos jours, mais qui prendra bientôt fin, comme nous promet Rom 11.

Puisque l’Evangile est pour le Juif premièrement (Rom 1.16), Paul a profité de la tribune que lui offrait la liberté de parole dans la synagogue pour annoncer l’Evangile, d’abord aux Juifs, puis aux prosélytes et aux païens craignant Dieu, dans chaque ville qu’il visitait. C’est seulement lorsqu’il en était rejeté qu’il réunissait les chrétiens à part. Paul allait aussi loin qu’il le pouvait dans sa conformité extérieure au judaïsme, en se faisant tout à tous; par exemple, il a circoncis Timothée, non parce qu’il croyait à l’utilité de la circoncision en soi, mais parce que la mère de celui-ci était juive, et Paul ne voulait mettre aucun obstacle à l’évangélisation de ses frères selon la chair. De même, il s’est plié (la mort dans l’âme?) aux exigences de ses frères judéo-chrétiens à son arrivée à Jérusalem (Act 21. 18ss) en pourvoyant aux dépenses de 4 hommes qui avaient fait un vou.

On ne saurait imaginer Paul devenu apôtre, en train d’entamer un dialogue ocuménique avec les autorités juives, afin de « réunir tous les enfants d’Abraham ». Il aurait objecté qu’Abraham eut deux fils, l’un esclave, et l’autre libre, et que l’esclave ne reste pas toujours dans la maison (Jean 8.35, Gal 4.22ss). Ce n’est que par la repentance et la foi en Christ, dons de l’Esprit, que l’on devient vrai enfant d’Abraham, que l’on soit juif ou non. Ceci nous amène à un exemple d' »ocuménisme » vraiment réussi dans le N.T .

Juifs et non-Juifs devenus un même corps en Christ

Jésus et ses disciples étaient tous juifs, comme l’étaient les membres des toutes premières églises, celles de Jérusalem et de la Judée. Mais déjà dans l’A.T. les prophètes avaient annoncé l’accession des nations à la foi (Deut 32.43 LXX), Nations, réjouissez-vous avec son peuple (voir Rom 15,10). Dès le début de son ministère, le Seigneur Jésus avait prédit l’entrée des païens dans l’Eglise (Mat 8.11: Plusieurs viendront de l’orient et de l’occident, et se mettront à table avec Abraham, Isaac et Jacob dans le royaume de Dieu; Jean 10.16: J’ai encore d’autres brebis qui ne sont pas de cette bergerie… il y aura un seul troupeau, un seul berger). C’est ainsi qu’après la Pentecôte, Philippe a été amené à évangéliser les Samaritains avec le succès que l’on sait (Act 8), et à baptiser l’eunuque éthiopien; Simon Pierre a été envoyé dans la maison de Corneille, centenier romain (Act 10 et 11), et a su convaincre ses frères judéo-chrétiens du bien-fondé de son action (Act 11.18: Dieu a donc accordé la repentance aussi aux païens).

De plus en plus il s’est avéré que l’on ne pouvait contenir le vin nouveau de l’Evangile dans les vieilles outres du judaïsme, et à Antioche des hommes hardis ont annoncé l’évangile avec succès aux Grecs (Act 11.19-21). En outre, Dieu préparait déjà son instrument en la personne de Saul de Tarse, devenu Paul, futur apôtre des nations (Act 9.15: Cet homme est pour moi un instrument de choix, afin de porter mon nom devant les nations…). Tout cela a préparé la première mission de Paul (Act 13 et 14), où Juifs et non-Juifs se sont convertis à Antioche de Pisidie, Iconium, et Lystre. Cependant, au retour de Paul et Barnabas à Antioche (de Syrie), il arrive ce qui devait arriver: Quelques hommes, venus de la Judée, enseignaient les frères en disant: Si vous ne vous faites pas circoncire selon la coutume de Moïse, vous ne pouvez être sauvés (Act 15.1). C’est ce qui a précipité le « Concile de Jérusalem », où Pierre et Jacques ont été les porte-parole du Saint Esprit pour maintenir la liberté chrétienne. Toute la question était de savoir si les païens étaient acceptés dans l’Eglise sans se convertir aussi au judaïsme. L’ordre donné aux chrétiens d’origine non juive de s’abstenir du sang (v. 29), était une mesure provisoire pour faciliter la coexistence de Juifs et de non Juifs dans les églises.

C’est ce même souci de cohabitation fraternelle et ocuménique qui a poussé Paul à montrer tant de zèle à organiser la collecte parmi les églises non juives, en faveur des chrétiens pauvres de la Judée. Il y voyait une façon pratique de susciter un véritable ocuménisme entre ces chrétiens et églises d’origine si diverse; et comme une anticipation de l’accomplissement de la prophétie d’Esaïe, qui prévoyait que les nations apporteraient leurs richesses à Jérusalem.

C’est ainsi que ce virage difficile a été négocié avec succès, grâce à l’assistance de l’Esprit Saint, et que Juifs et non Juifs ont pu vivre ensemble, dans l’Eglise, une réelle communion d’esprit. La condition d’une telle unité est que chacun soit prêt à abandonner la vaine manière de vivre qu’il a héritée de ses pères (1 Pi 1.18), et à marcher pleinement dans les voies que le Seigneur nous a indiquées dans sa Parole. Aujourd’hui les chrétiens et les églises peuvent s’unir dans la mesure où ils en font autant: Si vous savez cela, vous êtes heureux pourvu que vous le mettiez en pratique, Jean 13.17.

Voilà donc en quoi consiste le vrai et le bon ocuménisme.

C. P.
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