Série: Les enseignements de l'ancien testament - Etude biblique
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Moïse face au peuple

Moïse face au peuple

(première partie)

Parallèlement, c’est aussi Moïse face à Dieu. D’une lecture attentive des deux livres Exode et Nombres, Moïse émerge comme le médiateur entre le peuple d’Israël et l’Eternel Dieu. En parcourant l’histoire des 40 ans où le peuple tourna en rond dans le désert, on est sous l’impression d’un combat permanent entre le peuple et Moïse. Il y a contraste entre les incessants murmures du peuple et l’intense vie de prière de Moïse. Moïse face au peuple, c’est aussi Moïse face à Dieu, car le combat de Moïse est aussi le combat de Dieu. Mais tout a commencé par une

première étape: la foi du peuple

Quand les anciens d’Israël voient les signes que Moïse opère, notamment le bâton changé en serpent, ils croient que Moïse est vraiment l’envoyé de Dieu (Ex. 4). Mais aussitôt que le Pharaon serre la vis, ils lui font des reproches. Moïse prie, et Dieu le rassure (Ex. 5).

La puissance de Dieu s’étant manifestée par les dix plaies dont l’Egypte est fustigée, le peuple suit à la lettre les instructions concernant la Pâque. A peine sorti du pays de son esclavage et poursuivi par l’armée égyptienne, le peuple crie à ‘Eternel tout en reprochant à Moïse de les en avoir fait sortir. Moïse encourage le peuple: Dieu anéantira les ennemis ! Ayant vécu le micracle de cet anéantissement, les Israélites craignent Dieu, et ils crurent en l’Eternel et en Moïse, son serviteur (Ex. 14). Un chant de louanges éclate !

Notre foi en Dieu et en son Fils est-elle continuellement remise en question par des événements contrariants? Nous avons aussi besoin de l’exhortation de Moïse: L’Eternel combattra pour vous; et vous, gardez le silence (Ex.14.14).

Une fois le peuple en route vers la terre promise, on discerne une

deuxième étape: les murmures du peuple

A Mara, l’eau est amère: le peuple murmure. Moïse supplie Dieu, qui lui montre un certain bois que Moïse jette dans l’eau, et elle devient douce. C’est déjà une image de la croix du calvaire: l’amertume de ma culpabilité devant Dieu est transformée en douceur par le pardon reçu sur la base du sang de Jésus-Christ mort à la croix pour expier mon péché. L’amertume de mon coeur, causée par les injustices dont je me crois victime, fait place à la douceur de me savoir tellement aimé de Dieu.

Six semaines plus tard, le peuple se plaint du manque de viande et de pain. C’est la faute à Moïse! Alors l’Eternel fait comprendre au peuple qu’en murmurant contre Moïse, il murmure contre Dieu.

Néanmoins, Dieu donne aux Israélites ce qu’ils réclament: des cailles et de la manne (Ex.16).

Sommes-nous assez conscients de ce que, lorsque nous manifestons notre mécontentement contre les circonstances qui sont les nôtres et les gens que nous côtoyons, nous murmurons en fait contre Dieu?

A Réphidim, il n’y a pas l’eau qu’on escomptait y trouver. Cette fois, les murmures sont contestataires. C’est encore la faute à Moïse, qui crie àDieu: Ils vont me lapider! C’est alors que Dieu demande à Moïse de frapper le rocher de son bâton, et l’eau en jaillit (Ex.17).

Cette image aussi vise le Christ, comme Paul l’écrit aux Corinthiens: Ils buvaient à un rocher spirituel…, et ce rocher était le Christ (1 Cor. 10.4). Il a été frappé à la croix, et des fleuves d’eau vive couleront de celui qui croit en lui (Jean 7.38). Sommes-nous une source de vie pour ceux qui nous entourent?

A peine ce miracle désaltérant s’est-il produit qu’Israël est attaqué par Amalec; cette tribu descend d’Esaü, père d’une race incrédule qui restera l’ennemie du peuple de Dieu. Amalec est un symbole de Satan, l’adversaire qui rôde comme un lion rugissant, cherchant qui dévorer (1 Pi. 5.8>. Le Seigneur nous a-t-il particulièrement bénis? Soyons alors sur nos gardes, car c’est à ce moment que Satan attaque.

Que fait Moïse? Deux choses: Il envoie Josué contre Amalec avec des hommes choisis, et il prie. Tant qu’il élevait ses mains, Josué gagnait; quand il les baissait, Josué perdait. La fatigue gagnant Moïse, Aaron et Hur soutenaient ses bras, et il put tenir ferme jusqu’à la victoire.

Trois enseignements se dégagent de ce fait historique qui a été noté par Moïse lui-même, témoin oculaire, comme d’ailleurs tout le Pentateuque (Ex.17.14 – Deut. 31.9,24):

1. Prendre les mesures qui s’imposent. Associer au combat ceux de nos frères qui savent se servir de l’épée de l’Esprit, qui est la Parole de Dieu…, plus acérée qu’aucune épée à double tranchant, qui pénètre jusqu’à la division de l’âme et de l’esprit (Eph. 6.17 et Hébr.4.12). Combattre l’ennemi avec d’autres armes s’avère futile.

2. Tant que nous prions, Dieu donne la victoire. Associons à notre prière ceux qui en ont le don. N’imaginons pas pouvoir tenir seuls nous avons tous besoin de « Aaron » et de « Hur ».

3. Une victoire n’est jamais définitive: Il y aura guerre de l’Eternel contre Amalec de génération en génération (Ex.17.16). Tant que Satan n’aura pas été neutralisé, ce qui arrivera au retour du Christ, le combat continuera. Mais c’est une guerre de Dieu contre Satan, raison pour laquelle nous faisons appel à la puissance du Seigneur.

La charge de juge que Moïse doit assumer face à son peuple l’épuise. Son beau-père Jéthro, sacrificateur de Madian, lui conseille alors de déléguer ses pouvoirs à des hommes craignant Dieu, attachés à la vérité et qui haïssent le gain malhonnête (Ex.18.21). Moïse est assez humble pour suivre ce conseil donné par un homme qui, s’il n’est pas Israélite, est plein de bon sens. Portez les fardeaux les uns des autres, et vous accomplirez ainsi la loi du Christ, qui est la loi de l’amour (GaI. 6.2.).

Justement, Dieu va donner à son peuple, par l’intermédiaire de Moïse, le décalogue, la loi énoncée en dix commandements. C’est un point culminant dans la vie de Moïse. Il introduit une

troisième étape: l’engagement du peuple

Les Israélites entendaient la voix de Dieu qui parlait à Moïse.
Moïse parlait, et Dieu lui répondait à haute voix. Et tout le peuple promit unanimement: Nous ferons tout ce que l’Eternel a dit. (Ex. 19.9,19,8).

Moïse est le médiateur de l’ancienne alliance, celle de la loi. Et Dieu a confirmé son rôle de médiateur publiquement, à haute voix. Dieu n’en a pas fait moins pour le médiateur de la nouvelle alliance, celle de la grâce: De la nuée sortit une voix qui dit: Celui-ci est mon Fils élu, écoutez-le (Luc 9.35). Ce n’est plus Moïse (la loi) ni Elie (les prophètes) qu’il faut écouter, mais Jésus-Christ (la grâce). Moïse était un fidèle serviteur dans la maison de Dieu, alors que Jésus est Fils sur sa propre maison. Et nous sommes sa maison (Héb. 85-6). Voulons-nous dire, nous aussi: Nous ferons tout ce que le Fils a dit ?Cela inclut ce qu’il a dit par les apôtres.

Sur la base de cette promesse d’obéissance plusieurs fois répétée (Ex. 24.3,8), Moïse scelle l’alliance du peuple avec l’Eternel par le sang des taureaux immolés en sacrifice. Cette alliance provisoire a trouvé un accomplissement définitif en Jésus-Christ: Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui est répandu pour vous (Luc 22.20).

L alliance ayant été conclue, le peuple ayant promis d’en observer les conditions, la rencontre avec Dieu est possible. Une vision du Dieu d’Israël est accordée à Moïse avec ses trois fidèles et 70 anciens; puis ils mangèrent et burent (Ex. 24.9-11). Mais ce n’était qu’une vision à travers laquelle ils virent Dieu, car l’homme ne peut me voir et vivre, dit l’Eternel à Moïse (Ex. 33.20). Cette parole est confirmée par Paul parlant ainsi du Seigneur des seigneurs: …qui habite une lumière inaccessible, que nul homme n’a vu, ni ne peut voir (1 Tim. 6.16). Jésus-Christ, lui, est l’image du Dieu invisible, il est Dieu devenu visible (Col. 1.15). Voir Christ, c’est voir Dieu. Nous le voyons avec les yeux de la foi. Mais il fallut qu’il donne sa vie et son sang pour que le chemin vers Dieu soit définitivement ouvert. Dès lors, par l’oeuvre du Saint-Esprit en nous, nous sommes transformés en son essence au fur et à mesure que nous nous nourrissons de lui (2 Cor. 3.18). Comment? En faisant nôtres ses paroles. Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle, … il demeure an moi, et moi an lui. Pour dissiper tout malentendu, Jésus déclara: La chair ne sert de rien. C’est l’Esprit qui vivifie. Mes paroles sont Esprit et Vie. (Jean 6.54,56,63>. C’est que Jésus est la Parole.

En voyant une manifestation de l’Eternel, là sur la montagne, les Israélites ont eu un avant-goût du Christ, expression visible du Dieu invisible. Quel sommet de la révélation déjà au début du déroulement historique du salut de l’humanité! Et quel plongeon dans l’abîme de l’idolâtrie juste après! Ce sera la quatrième étape du peuple dans la désert.

Jean-Pierre SCHNEIDER.

L’homme attendu…

Il est Celui qu’on attendait
sans savoir qui c’était, un Juste,
le Libérateur, le Parfait
quelqu’un de grand, de saint, d’auguste…
– Vous donc, malheureux de la Terre,
vous, pêcheurs, souffrant, enchaînés,
vous, coeurs vides, douleurs amères,
voyez, c’est Lui, l’Homme parfait…
Du haut du Ciel, conquis naguère,
Il tend les bras aux fatigués,
aux déçus, coeurs vides, misère,
car Il se donne tout entier…
– C’est le Fils de Dieu: de la crèche,
jusqu’à la Croix, Il fut chez nous,
pêcheur, jetant son filet, dont la pèche
s’appelle « Amour: Je viens en VOUS… » !
Joël FREYCHE
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