Série: Une soeur parle à ses soeurs en Christ - Etude biblique
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8. Savoir donner

Une soeur parle à ses soeurs en Christ (8)

ou l’offrande de la pauvre veuve ( Marc 12 : 41-44/Luc 21 : 1-4 )

Après avoir enseigné dans le temple (Marc 12: 35), Jésus regarde comment les fidèles donnent leur argent. Plusieurs riches font preuve de générosité en mettant beaucoup dans le tronc (Mc 12: 41). Au travers de son observation, Jésus lit dans les coeurs. Il discerne les mobiles profonds qui motivent les actions de chacun. Soudain son regard s’arrête sur une pauvre veuve. L’offrande de cette dernière est très limitée matériellement : elle donne deux petites pièces, la plus petite monnaie mise en circulation à cette époque. Alors le Seigneur appelle ses disciples et Il leur cite cette femme en exemple. Pourquoi Jésus réagit-il de cette manière tellement contraire à notre propre façon de penser ?

1) La notion des valeurs

Plusieurs riches ont donné beaucoup d’argent, nous dit Marc. Et notre réaction toute humaine consiste à les considérer comme des gens bien, dignes de notre estime. Mais Jésus nous montre par ce récit qu’Il ne met pas les riches sur un piédestal. Il insiste sur l’attitude de cette pauvre veuve qui n’avait que deux petites pièces de monnaie. Cela représentait peu de chose aux yeux des hommes. Mais elle a tout donné. Jésus souligne l’importance de ce geste. Il déclare même à ses disciples que cette femme a donné plus que tous les autres (Mc 12 : 43). L’arithmétique de Dieu est bien différente de la nôtre! Le prophète Esaïe, en parlant de la part de Dieu, donnait déjà cet enseignement: « Mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies » (Es. 55 : 8). A propos de ce texte, un commentateur fait une remarque intéressante. « Pour Dieu, la valeur d’une offrande ne se mesure pas à ce qu’on lui donne, mais à ce qu’on garde pour soi. Or cette femme a gardé pour elle une somme insignifiante pour vivre; elle n’avait pas assez, et maintenant elle a moins encore ». 1 ) Cette réflexion nous appelle à reconsidérer notre façon de voir les choses, à nous imprégner de la pensée de Dieu concernant la notion des valeurs. Où est ton trésor ? Est-il en Dieu ou dans les richesses ? Cette question est importante car, nous dit l’Evangile, là où est ton trésor, là aussi sera ton coeur (Mt. 6 : 19-21).

Souvenez-vous de la parabole du riche qui amassait toutes sortes de biens dans ses greniers. Dieu l’a qualifié d’insensé. Et Jésus conclut en disant : « II en est ainsi de celui qui amasse des trésors pour lui-même, et qui n’est pas riche pour Dieu » (Luc 12: 15-21).

Pour Dieu, l’argent n’a pas de valeur. Il n’a pas besoin de nos richesses. Ce qu’il désire, c’est nous-même. Paul le confirme lorsqu’il prend en exemple les Macédoniens. « Ils ont, je l’atteste, donné volontairement selon leurs moyens, nous demandant avec de grandes instances la grâce de prendre part à l’assistance destinée aux saints. Et non seulement ils ont contribué comme nous l’espérions, mais ils se sont d’abord donnés eux-mêmes au Seigneur » (II Cor. 8: 3-5).

2) L’attitude intérieure

Peu avant cette scène, Jésus parle des scribes. Il exhorte la foule à ne pas les imiter, car ils s’efforcent d’être bien vus de tous à cause de l’éclat de leurs actions (Mc 12 : 38-40). Quelle différence avec l’attitude de cette femme approuvée de Jésus et qui agit sans bruit. Il est probable que dans la foule personne d’autre que Jésus n’a fait attention à elle. Son geste était insignifiant aux yeux des hommes, mais il avait une valeur infinie pour Dieu. « L’Eternel ne considère pas ce que l’homme considère; l’homme regarde à ce qui frappe les yeux, mais l’Eternel regarde au coeur » (1 Sam. 16: 7).

A dessein, Jésus choisit l’exemple de cette veuve. En effet, Jésus sait ce qui est dans le coeur de l’homme (Jn 2 : 25). En observant la foule. Il ne regarde pas ce que les gens donnent mais comment ils le donnent. « Lorsqu’on donne de bon coeur, selon ses moyens, Dieu se réjouit et le moindre don lui est agréable. Nul ne peut donner plus que ce qu’il a et Dieu ne mesure pas notre générosité à ce que nous donnerions si nous possédions davantage. (II Cor. 8: 12). 2)

L’attitude de cette femme démontre sa foi en Dieu et son amour pour lui. Elle témoigne ainsi de sa confiance totale au Seigneur. Elle ne se soucie pas du lendemain; elle est prête à tout donner pour Dieu, même sa vie puisqu’elle Lui a offert tout ce qu’elle possédait pour vivre (cf. I Rois 17 : 8-15). Le texte ne nous explique pas ce qui est advenu de cette femme. Mais le fait qu’elle soit citée en exemple dans l’Evangile est une preuve que Dieu ne l’a pas abandonnée dans sa situation. Il a certainement répondu à son geste avec amour et largesses.

3) Générosité ou sacrifice ?

Jésus emploie deux mots pour définir l’attitude des riches et celle de la veuve: superflu et nécessaire (Mc 12: 44).

Cette femme a donné tout ce qui lui était indispensable pour vivre. Les riches ont offert ce qu’ils avaient en trop et leur budget n’en a pas été tellement affecté. Les riches ont agi avec générosité, mais cette femme a fait preuve de sacrifice.

Ce récit contient à la fois une mise en question et un encouragement. Pour nous qui ne manquons de rien, qui vivons dans un pays riche, prospère, ce texte nous interpelle. Que faisons-nous de nos richesses ? Quelle part de nos biens offrons-nous à Dieu ? Que gardons-nous pour satisfaire nos propres besoins ?

Pour vous, mes soeurs qui connaissez la pauvreté, l’exemple de cette pauvre veuve est là pour vous encourager. Si vous avez donné au Seigneur le peu que vous possédez en Lui offrant toute votre vie, vous êtes riches en Lui. Votre trésor est en Dieu, et personne ne peut vous le voler. Et le Seigneur prendra soin de vous selon sa Parole.

En tant que femmes, nous pouvons faire beaucoup dans ce domaine de la libéralité. Notre attitude intérieure face aux richesses matérielles – même si nous avons peu – peut influencer ceux qui nous entourent. De ce fait, il est important, tout comme cette veuve, qu’au travers de chaque don que nous faisons, nous soyons prêtes à nous donner nous-mêmes au Seigneur. Et nous avons aussi une merveilleuse responsabilité, celle d’enseigner et d’élever nos enfants dans cet esprit de sacrifice agréable à Dieu. Que le Seigneur nous vienne en aide pour nous permettre de vivre selon sa volonté.

1) J.-S. Javet, L’Evangile de la Grâce. Commentaire de l’Evangile de Luc. Edit. Labor et Fidès, p. 234.
2) Alfred Kuen, « Lettres pour notre temps ». Edit. de littérature biblique, p. 166.
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