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Foi et raison

La sagesse de l’homme
Notre culture moderne et notre philosophie, notre enseignement universitaire et nos méthodes de recherche scientifique sont basés sur la raison. «Je pense, donc je suis», disait Descartes. Notre pensée et notre intelligence nous semblent être l’essence même de notre être. Nous croyons facilement que notre logique et notre raisonnement sont infaillibles. Ils sont le critère suivant lequel les faits et les idées sont acceptés ou repoussés. L’homme est naturellement prêt à admettre ce qui est vérifiable – ce qu’il peut comprendre et si possible palper. Il a tendance à exclure Dieu, qui ne se peut démontrer, ni toucher, et avec lui tout élément surnaturel et spirituel. En cela, le rationalisme contemporain se montre profondément matérialiste. Nos sciences exactes s’occupent de faits reconnus, contrôlés, enregistrés; de même la raison moderne ne croit que ce qu’elle voit.
Le rationalisme
Ce rationalisme est devenu une véritable religion aux dogmes intangibles. Il prétend, sans pouvoir le prouver, que l’homme descend du singe, et qu’il est en progrès continu. L’humanité a quitté le stade de l’enfance avec sa croyance aux légendes et au surnaturel. Devenue scientifique et raisonnable, elle a remplacé la religion par la science, Le progrès, la civilisation. En somme, au lieu de la foi en Dieu, on nous propose la foi en l’homme, ce qui est infiniment plus difficile à soutenir. Il est aisé de démontrer la faillite d’un tel rationalisme. Premièrement, le matérialisme aboutit à l’absurde, prétendant que le monde s’est fait tout seul. Même Voltaire, grand ennemi de la religion, était obligé de s’écrier:
«Le monde m’embarrasse, et je ne puis songer
Que cette horloge existe, et n’ait point d’horloger».
Nous adoptons plus que jamais une telle conclusion, avec la connaissance accrue que nous avons de la complication inouïe, de la parfaite organisation et de l’immensité de l’univers.
Les lois de la nature
Le rationalisme est ensuite illogique lorsqu’il reproche aux croyants de partir d’un acte de foi. «Vous commencez par admettre sans preuves que l’Ecriture sainte est une révélation cohérente de la vérité divine, et de là, vous tirez toutes vos conclusions». Mais nous pouvons retourner le compliment et dire aux rationalistes: «C’est exactement ce que vous faites avec la création, cet autre grand livre de Dieu. Vous partez vous-mêmes d’un acte de foi en l’unité et la vérité de la nature. En étudiant les faits du monde matériel, vous essayez de les expliquer par des hypothèses et d’en déduire certaines lois. Lorsque de nouvelles découvertes viennent contredire vos hypothèses et modifier vos lois, vous admettez que la nature a toujours raison et que votre connaissance ou votre appréciation était insuffisante». Ajoutons d’ailleurs que le savant respectueux de la nature et le croyant soumis à l’Ecriture reçoivent chaque jour des confirmations convaincantes du bien-fondé de leur acte de foi primordial.

La morale laïque
Une autre chose enfin n’est que trop évidente: les conquêtes prodigieuses de la science moderne ne nous ont rendus ni meilleurs, ni plus heureux. Au début de ce siècle, en France, les anti-cléricaux, séparant l’église de l’Etat, prétendirent pouvoir maintenir une «morale laïque,,; sans religion, ils se croyaient capables d’appliquer pratiquement leur idéal de vie honnête et juste. Les trente dernières années en Europe – et dans le monde – ont tellement démontré l’absence de bases de cette «morale laïque» que tout commentaire est superflu. Nous touchons ici le point le plus tragique de la situation actuelle: moralement l’homme est inférieur aux responsabilités qui découlent de sa nouvelle puissance. Déjà, comme saisi de vertige, il a systématiquement employé pour la destruction et le mal ses plus merveilleuses inventions. Maintenant, il envisage froidement l’usage de l’arme atomique qui pourrait conduire en un instant à je ne sais quel nouveau Moyen Age, à la ruine de la civilisation, au suicide même de la race entière. Parlant, il y a bien longtemps, des Grecs et des Romains, à la fois raffinés, idolâtres et immoraux, l’apôtre Paul écrivait: «Se vantant d’être sages, ils sont devenus fous» (Rom. 1,22). Il pourrait dire la même chose de nos païens modernes: le dernier mot de leur science éblouissante est la perspective de l’anéantissement atomique. C’est pourquoi le scepticisme et le découragement gagnent beaucoup d’esprits réfléchis. D’autres préfèrent s’étourdir et adopter l’attitude existentialiste: mangeons et buvons, car demain, nous mourrons. Loin d’être une solution, cela n’est que l’aveu du désespoir et l’abandon de tout raisonnement.

Les limites du chrétien
Cependant, la raison en elle-même n’est-elle pas une chose splendide, un admirable don de Dieu, comme toutes les facultés de notre être? Qu’il est merveilleux de pouvoir connaître, apprendre, apprécier! A condition pourtant que l’esprit humain soit conscient de sa nature réelle et de ses besoins profonds. Car il n’y a de véritable raison que celle qui reconnaît ses limites et accepte en même temps de se laisser éclairer par la révélation de Dieu.
En effet, il n’est pas difficile de démontrer l’imperfection de l’homme dans ce domaine comme dans tous les autres: l’Ecriture nous dit que Dieu l’avait créé parfait, à son image, mais que depuis la chute, le péché l’a éloigné de cette perfection et a contaminé chaque partie de son être. Même si nous ne retenons pas cette déclaration, force nous est de constater que notre coeur, à côté de généreux sentiments, peut être plein de jalousie et de haine. Notre volonté nous aide à prendre d’excellentes décisions; mais qu’elle est faible en face de tant de sollicitations mauvaises et de devoirs pourtant impérieux! Notre corps est un splendide instrument, et cependant à quel vil usage il peut servir parfois – avant de se décomposer un jour dans la tombe! De même, notre intelligence et notre logique peuvent avoir des pensées justes et des raisonnements utiles. Mais, en elles aussi, quelque chose a été faussé, et le moins que nous puissions dire est qu’elles sont loin d’être infaillibles. Résumant tout cela, la Bible affirme que l’homme livré à lui-même est aveugle, et même qu’il est spirituellement mort, étant privé de la vie divine.

La folie de l’Evangile!
Ne soyons pas surpris par cette déclaration de l’apôtre Paul: «La prédication de la Croix est une folie pour ceux qui périssent. ..Dieu n’a-t-il pas convaincu de folie la sagesse du monde. ..? Les Juifs demandent des miracles, et les Grecs cherchent la sagesse: nous, nous prêchons Christ crucifié, scandale pour les Juifs et folie pour les païens, mais puissance de Dieu et sagesse de Dieu pour tous ceux qui sont appelés. Car la folie de Dieu est plus sage que les hommes et la faiblesse de Dieu plus forte que les hommes» (I Cor. 1 , 18-25).
Arrêtons-nous un instant et demandons-nous pourquoi l’Evangile semble être une telle folie à notre raisonnement humain.
Premièrement, Dieu nous demande de croire en LUI, alors que nous ne le voyons pas, et d’orienter notre vie vers les réalités spirituelles et éternelles. «Nous regardons, dit encore P’aul, non point aux choses visibles, mais à celles qui sont invisibles; car les choses visibles sont passagères, et les invisibles sont éternelles (II Cor. 4, 18). Mais, est-ce vraiment si insensé que cela? Il est superflu de démontrer que les choses visibles sont passagères: la jeunesse, la santé, l’argent, les possessions, les affections et la vie elle-même. Il faudra tout laisser en un instant, et peut-être bien plus tôt que nous ne pensons. Par contre, nous avons pu voir personnellement cent fois, pendant la dernière guerre, que seules les richesses spirituelles ne peuvent nous être enlevées: la paix du coeur, le pardon et l’amour de Dieu, la certitude de la vie éternelle et de la victoire finale. Et qu’on ne nous dise pas: «Nous ne pouvons croire en des choses invisibles!» Qui donc nie l’existence de l’électricité et de l’énergie atomique, ces forces mystérieuses qu’on ne peut voir, mais dont les effets remplissent le monde? Nous ne trouvons pas plus difficile d’admettre que Dieu est la seule source cachée de tout ce qui se meut dans l’univers.

La folie de la Croix!
La Croix de Christ nous heurte par le jugement absolu qu’elle porte sur l’homme. Si Dieu lui-même a dû s’incarner et subir au Calvaire le châtiment effroyable que nous avions mérité, c’est donc que sans lui nous étions totalement perdus: nous sommes tous des transgresseurs de la loi divine, sans aucun mérite personnel, ni aucune capacité de nous racheter nous-mêmes. Comment ce message plairait-il à des êtres si naturellement convaincus de leur propre valeur?
Il ya plus: si nous sommes ainsi perdus, pourquoi Dieu n’a-t-il pu trouver un moyen de salut plus attrayant que la mort ignoble de la Croix? Comment! Ce Dieu d’amour et de puissance ne peut pardonner qu’en laissant sous ses yeux insulter, rejeter, martyriser son Fils unique? Il faut que coule le sang du seul Juste, maudit comme un criminel, que l’Auteur de toute vie meure à notre place, et que la faillite apparente du Seigneur devienne son triomphe et le nôtre! Nous ne prétendons pas expliquer une telle doctrine, mais nous l’acceptons, et ne trouvons, dans le monde entier, rien d’autre qui puisse la remplacer. Dans son absolue sainteté, Dieu ne pouvait avoir de communion avec les pécheurs. Il devait se montrer inflexiblement juste et les condamner s’ans rémission. Mais, dans son amour, il n’a pu se résoudre à une telle extrémité: quittant son trône et son tribunal, il est venu dans la personne de son Fils se rendre solidaire de notre race, prendre sur lui toutes nos fautes et subir à la Croix notre condamnation. «Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même, en n’imputant point aux hommes leurs offenses. ..Celui qui n’a point connu le péché (Jésus lui-même), il l’a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu» (II Cor. 5, 19 et 21).

La folie de l’humiliation?
Après tout, la raison majeure qui nous pousse à rejeter la Croix n’est-elle pas notre orgueil? Il nous déplaît de voir que parmi les croyants, «II n’y a pas beaucoup de sages selon la chair, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de nobles. Mais Dieu a choisi les choses folles du monde pour confondre les sages. ..afin que nulle chair ne se glorifie devant Dieu» (I Cor. l, 26-29). Plus un homme se croit intelligent, fort, riche, influent, plus il lui coûte de s’humilier, d’admettre ses limites et même sa faillite, de se repentir et de se soumettre à Dieu. Souvent, il déclare avec suffisance que la religion est bonne pour les femmes, les faibles, ou ceux qu’affole la peur de la mort. Il est difficile, dit Jésus, à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu – et non seulement s’il est riche en argent, mais peut-être plus encore s’il pense l’être en science et en culture. Je sais par expérience combien cet orgueil intellectuel est un obstacle difficile à vaincre, et te n’oublierai jamais le ton de mépris avec lequel un intellectuel un jour me déclara: «Comment pouvez-vous croire à tout cela? C’est primaire!» Après tout, avons-nous réellement de quoi être si fiers, si nous regardons sincèrement en nous et autour de nous? Avec un peu de lucidité, nous reconnaîtrons avec Paul qu’en Dieu seul et en sa grâce, nous avons sujet de nous glorifier.

La sagesse de Dieu
Si l’Evangile nous heurte au premier abord, il contient cependant toute la vérité dont nous avons besoin. «Nous prêchons, déclare Paul, la sagesse de Dieu, mystérieuse et cachée, que Dieu avant les siècles, avait destinée pour notre gloire, sagesse qu’aucun des chefs de ce siècle n’a connue, car s’ils l’eussent connue, ils n’auraient pas crucifié le Seigneur de gloire» (I Cor. 1,25; 3, 18; 2,7 et 8). Cette sagesse divine est personnifiée en Christ, qui vient nous la révéler. Il ose dire de lui-même: «Je suis la lumière du monde; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de l’a vie» (Jean 8,12). N’est-il pas en effet le plus grand de tous les maîtres, celui dont on est obligé de dire: «Jamais homme n’a parlé comme cet homme!» (Jean 7, 46). Avec une sagesse qui n’est pas de ce monde, il nous révèle à la fois Dieu et l’homme. Qui s’assied à ses pieds comme Marie sent enfin son esprit s’ouvrir et devenir intelligent. Christ vient nous dévoiler la cause de notre misère et nous apporter, avec l’illumination intérieure, une parfaite délivrance.
Jésus prouve la vérité de son enseignement par sa vie exempte de toute faute. Les grands philosophes se discréditent par le divorce flagrant qui sépare leur doctrine de leur conduite. Le Christ seul peut dire à ses détracteurs: «Qui de vous me convaincra de péché?» Il prêche et met en pratique une morale absolue dont le seul exemple est un éblouissement. Quel rafraîchissement de reposer enfin nos yeux sur un être dont rien ne souille la radieuse perfection!

La sagesse du Christ
Par dessus tout, c’est l’amour manifesté dans l’Evangile qui est la révélation de Dieu par excellence! «Dieu est amour», c’est là son essence même -Jésus aime d’un amour sans limite, ni défaillance. Parce qu’il aime parfaitement son Père, il ne peut vivre que dans une totale communion avec lui. Il aime les hommes de façon incompréhensible, aidant, consolant, guérissant ceux qui souffrent. Il supporte, appelle et sauve jusqu’à ses pires ennemis, à condition toutefois qu’ils veuillent bien se tourner vers lui. Il accepte volontairement les pires souffrances et le sacrifice total de sa vie afin de prendre sur LUI le châtiment que nous avions mérité. Plus que tous les discours de la raison humaine, l’amour ainsi manifesté est la véritable sagesse, celle qui vient de Dieu et résout tous nos problèmes.
Nous connaissons dès lors le pardon qui apaise notre conscience troublée. Notre coeur est rempli de paix et de certitude. Nous ne cherchons plus le bonheur: nous l’avons avec l’assurance de la vie éternelle. Notre intelligence aussi est inondée de lumière nouvelle. Les questions, laissées sans réponse par les plus grand génies, reçoivent enfin leur solution. D’où venons-nous? Pourquoi la souffrance, la guerre, la mort? Que nous réservent l’avenir et l’au-delà?
La route du croyant est inondée de clarté. Il peut dire en toute sincérité qu’il est passé des ténèbres à la lumière. Qui de nous n’a pas fait un jour l’expérience que voici: se rendant à un fameux point de vue, il voit à peine à quelques mètres devant soi parce qu’un brouillard dense couvre toute la contrée. Puis, subitement, comme par un coup de baguette magique, le brouillard se déchire, dévoilant un magnifique et lumineux paysage.

C’est exactement ce qui est arrivé à moi-même. Jeune juriste passionné d’étude et de plaisir, j’avais complètement abandonné la foi. Mais je n’avais aucune réponse aux questions les plus graves de la vie, auxquelles je m’efforçais simplement de ne pas penser, tandis que dans le fond de mon coeur je n’étais ni libre, ni satisfait. Je m’efforçais de boire à beaucoup de sources, mais j’avais encore soif. Quelle transformation lorsque je consentis à reconnaître cette faillite intérieure et résolus d’accepter le secours d’En-Haut. Miraculeusement, le brouillard qui m’enveloppait se déchira et je rencontrai Dieu. Plus de doutes, de craintes, de remords, de contradiction. Autour de moi aussi, quel changement! La nature, qui me paraissait hostile ou inanimée, prend désormais un sens nouveau, car «Les cieux racontent l’a gloire de Dieu, et l’étendue manifeste l’oeuvre de ses mains» (Ps. 19, 2). C’est ainsi que le grand Képler, découvrant les lois astronomiques, s’écriait: «Je repense les pensées de Dieu». L’histoire, succession déconcertante de civilisations et d’empires, devient le déroulement du plan de Dieu en marche vers un triomphal dénouement. L’Ecriture sainte, livre hermétique, réservé, me semblait-il, à de rares initiés, s’ouvre comme par enchantement. Du commencement à la fin, elle m’apporte la révélation du salut, et devient la nourriture de mon âme. «Jusqu’à ce jour, déclare Paul, quand les Juifs lisent Moïse (c’est-à-dire l’Ecriture sainte des Juifs), un voile est jeté sur les coeurs; mais lorsque les coeurs se convertissent au Seigneur, le voile est ôté (II Cor. 3,15-16). Débarrassé de tant de conflits intérieurs, mon esprit devient libre pour la concentration et la réflexion que demande l’étude, et mes progrès intellectuels s’en ressentent. Enfin, mon corps même est affranchi de l’esclavage des passions, si je laisse vraiment Christ me communiquer sa vie. Ma personnalité tout entière est fortifiée et je peux devenir, dans tout le sens du terme, vraiment un homme.

La sagesse de la foi
Ainsi, la foi n’est aucunement opposée à la raison. Lorsque cette dernière se laisse illuminer par Celui qui l’a créée, elle s’épanouit merveilleusement. Le Psalmiste peut dire: «La révélation de tes Paroles éclaire, elle donne de l’intelligence aux simples» (Ps. 119, 130). Parlant de la sagesse divine, la seule vraie, Paul ajoute: «Ce sont des choses que l’oeil n’a point vues, que l’oreille n’a point entendues, et qui ne sont point montées au coeur de l’homme, des choses que Dieu a préparées pour ceux qui l’aiment. Dieu nous les a révélées par l’Esprit. ..Mais l’homme animal (= psychique, non transformé par la grâce divine) ne reçoit pas les choses de l’Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui, et il ne peut les connaître, parce que c’est spirituellement qu’on en juge. L’homme spirituel (animé par l’Esprit divin), au contraire, juge de tout» (I Cor. 2, 9-10 et 14-15).
Nous voici donc placés devant un choix. Voulons-nous continuer à suivre à tâtons la seule raison humaine, dans une pénombre ici et là traversée de fulgurants éclairs, ou bien nous soumettre à CELUI dont la rayonnante sagesse nous rendra enfin intelligents? L’homme vraiment raisonnable aura rapidement choisi.



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Pache René
René Pache (1904-1979) a été directeur de l’Institut biblique d’Emmaüs et auteur de plusieurs livres de doctrine chrétienne. Cet article est extrait du livre Notes sur l’Évangile de Jean (éd. Emmaüs, Vennes sur Lausanne, 1963, p. 153-157, 32ème leçon, Le Saint-Esprit).