Le bonheur de vivre en harmonie
Le couple chrétien est appelé à vivre dans l’harmonie, c’est-à-dire dans l’entente, la joie, l’unité et le bonheur.
L’harmonie est pour le couple ce que l’oxygène est pour le sang. L’harmonie est l’idéal de la vie de couple ; elle est aussi un indice de la maturité de chacun de conjoints dans sa relation personnelle avec le Seigneur Jésus-Christ. Elle est une preuve que les deux conjoints see sont accordés pour faire route ensemble toute leur vie durant. La Parole de Dieu valorise cet accord :
– « Deux hommes marchent-ils ensemble sans s’être concertés » (Amos 3.3)
– « Si deux d’entre vous s’accordent sur la terre pour demander une chose quelconque, elle leur sera accordée par mon Père qui est dans les cieux » » (Mat 18.19)
L’harmonie se montre par l’attention, l’affection, la confiance, la protection, la compréhension, la bienveillance, la bonne disposition de cœur, etc. ; ces sentiments se traduisent eux-mêmes par des actes concrets Ainsi, un couple qui vit en harmonie, goûte déjà un peu du bonheur et de la joie du royaume des cieux.
Amour mutuel et inconditionnel
L’harmonie dans un couple dépend en premier lieu de l’amour mutuel. En effet, les conjoints sont appelés à s’aimer l’un l’autre inconditionnellement, à l’image de Jésus-Christ qui a accepté de donner sa vie en rançon pour tous.
C’est la volonté de Dieu que cet amour soit réciproque :
– « Maris, que chacun aime sa femme » (Éph 5.25 ».
– Les jeunes femmes sont exhortées à « aimer leur maris » (Tite 2.4).
Les conjoints lutteront contre tout sentiment négatif, pour qu’il n’y ait pas de division entre eux.
L’amour conjugal procure la sécurité et l’assurance chacun cherche le bonheur de l’autre. Voilà l’idéal de l’amour dans le couple.
L’amour mutuel permet aux conjoints de vivre réellement une vie de couple heureuse, excluant l’égoïsme, nocif et destructeur, parce que l’amour est un don de soi. Mais, si l’un des deux se met au centre de la vie conjugale et néglige la présence de l’autre comme s’il n’existait pas, c’est une dénégation de l’amour. Au contraire, la Parole de Dieu nous demande de tout mettre en œuvre pour l’intérêt des autres : « Que chacun de nous, au lieu de considérer ses propres intérêts, considère aussi ceux des autres » (Phil 2.4).
L’amour – et l’amour conjugal en particulier – a pour mission de rassurer l’autre, de la mettre en confiance : cela passe par de belle paroles amoureuses, une attitude positive et encourageantes, de bonnes dispositions de cœur, tout comme par des faits concrets.
Accepter l’autre
En plus de l’amour mutuel, chaque conjoint acceptera l’autre tel qu’il est, d’autant plus que s’il a choisi de sa marier avec lui, c’est qu’il le considère comme une personne de valeur. Aimer l’autre, c’est respecter le droit à la différence. En d’autres termes, tenons compte de ses goûts, de ses sentiments, de ses points de vue, de son éducation, de son origine, tout comme ses limites et de ses insuffisances.
Appelé à accepter son partenaire tel qu’il est, chaque conjoint louera le Seigneur pour ses différentes qualités. Mais l’acceptation de l’autre est une démarche réaliste, volontaire et positive. Loin de considérer notre conjoint parfait, regardons plutôt en face ses limites et prions aussi pour ses défauts, afin que, dans sa souveraineté et sa bonté, Dieu le façonne pour en faire une nouvelle personne transformée. Car « L’Éternel ne considère pas ce que l’homme considère ; l’homme regarde ce qui frappe les yeux, mais l’Éternel regarde à ce qui frappe les yeux, mais l’Éternel regarde le cœur » (1 Sam 16.7).
Accepter son conjoint tel qu’il est, permets au couple de ne pas tomber dans l’incompréhension, qui est un poison redoutable pour l’harmonie.
Connaître l’autre
S’accepter l’un l’autre conduit les conjoints à mieux se connaître jusque dans les détails, au fur et à mesure qu’ils cheminent dans le mariage.
Il importe que l’homme saisisse et comprenne de mieux en mieux les besoins fondamentaux de la femme et vice-versa, afin de bien se comprendre. Sinon, chacun dans son coin fera de gros efforts pour faire plaisir à son conjoint sans pour autant satisfaire ses attentes.
Par exemple, une femme, du fait de sa nature plus émotionnelle, aime les compliments et les appréciations sur la façon dont elle s’acquitte de ses tâches journalières. Son mari peut ainsi répondre à une de ses attentes fondamentales. Il doit aussi savoir que sa femme désire dialoguer longuement avec lui sur tous les faits, même anodins. Cela n’exclut pas du tout la tendresse, des caresses, de l’affection et une attention particulière envers elle, car elle veut ses sentir aimée de son mari et respectée (1 Pi 3.7).
De même, de son côté, la femme fera un effort pour comprendre que son conjoint est en général cartésiens, pragmatique et concret. Voulant se sentir aimé, respecté et obéi par sa femme, l’homme désire qu’elle se préoccupe de lui et prenne soin de lui comme il convient.
Chercher à comprendre son conjoint sans cesse, plutôt qu’être compris, est un objectif pour chacun dans le couple. Ily aura alors une véritable compréhension, sinon, l’égoïsme s’érigera en système.
Si chaque conjoint fait attention à tous ces aspects, les deux se comprennent et l’harmonie s’ensuit. Finalement, c’est l’amour qui va permettre à chaque conjoint de comprendre l’autre, comme la Bible le déclare : « L’amour est patient il est plein de bonté ; l’amour n’est point envieux, l’amour ne se vante point, il ne s’enfle point d’orgueil, il ne fait rien de malhonnête, il ne cherche point son intérêt, il ne s’irrite point, il ne soupçonne point le mal, il ne se réjouit point de l’injustice, mais il se réjouit de la vérité. Il excuse tout, il croit tout, il espère tout, il supporte tout » (1 Cor 13.4-7).
Une vie conjugale équilibrée
En créant l’homme et la femme, Dieu a donné des responsabilités précises à chacun dans le couple :
– Au mari, Dieu a demandé d’être chef de la femme, comme Christ est le chef de l’Église (Éph 5.23). De ce fait, il doit aimer sa femme sans condition, ni intérêt, et être prêt à se sacrifier pour elle, tout en lui assurant protection et sécurité
Dieu a également enjoint à l’homme « d’aimer sa femme, comme Christ a aimé l’Église (Éph 5.25). L’amour étant la base du mariage, celui du mari envers sa femme, est capital.
Appelé à honorer sa femme (1 Pi 3.7), il aura également à prendre soin d’elle, en étant attentif à ses sentiments, ses émotions et ses désirs (1 Tim 5.8).
– À la femme, le Seigneur a demandé d’être une aide semblable pour son mari (Gen 2.18), c’est-à-dire une confidente, un soutien (spirituel et moral), une bonne conseillère, etc. Ne dit-on pas que « derrière un grand homme se cache une grande femme » ?
Appelée à la soumission envers son mari, en signe d’obéissance à Dieu (1 Sam 15.22-23), la femme se soumettra, non pas par esclavage ni par servitude, mais plutôt par respect de la volonté divine, car les désirs de la femme se portent vers son mari (Gen 3.16).
Le respect de la femme envers son mari (Éph 5.33) est une réponse à l’amour, aux attentes et à la fidélité de son conjoint ; il se marque par une attention à son bien-être physique et mental et par une intimité épanouie. Voilà pourquoi la Bible déclare que « celui qui trouve une femme trouve le bonheur, c’est une grâce qu’il obtient de l’Éternel » (Pr 18.22).
Ainsi, chaque conjoint a son « cahier de charges » à remplir, de sorte que si l’un démissionne de ses responsabilités, il crée un déséquilibre dans le couple.
Si un homme n’assume pas ses responsabilités de direction du foyer, sa femme prendra le pouvoir et risque de réduire son mari à un rôle secondaire, source de frustration. De même, si une femme ne répond pas aux attentes de son mari, celui-ci sera davantage tenté de chercher en dehors de la maison des conseils, du soutien, et l’harmonie du couple serait alors en grand danger.
Dans un couple, l’harmonie est une obligation vitale pour les deux conjoints. Chacun est tenu de s’y investir avec dévouement pour l’instaurer et la maintenir.
Un homme ou une femme qui se marie sans connaître son « cahier de charges », s’expose et expose son foyer à des difficultés. En revanche, si chaque conjoint cherche à bien remplir ses responsabilités envers son partenaire, la même harmonie pourra aussi exister avec leurs enfants, qui sont une bénédiction et un héritage de Dieu (Ps 127.3)
Témoignage du couple
Le 16 Août 1980, nous nous unissions devant Dieu et les hommes pour le meilleur et pour le pire, dans une joie intense.
Les deux premières années se sont déroulées merveilleusement bien, l’amour nous unissant au plus fort. Nous n’étions pas enfants de Dieu, mais sa main toute puissante était sur nous et il nous a fait la grâce de passer deux années dans une parfaite entente. Nous étions toujours ensemble, nous séparant juste pendant les heures de travail. Nous dormions toujours enlacés l’un contre l’autre, de peur de perdre l’autre. Nous avions toujours quelque chose à nous chuchoter. Si nous étions l’un sans l’autre, tout paraissait terne et sans intérêt.
Un soir, une incompréhension nous a amenés à avoir une petite dispute, au sujet des rumeurs concernant notre difficulté à avoir des enfants — et cela fut suffisant pour nous séparer !
A partir de ce soir-là, un malaise s’est installé entre nous. Notre amour a volé en éclats, il n’y avait plus rien entre nous deux. Nous passions beaucoup de temps sans nous parler véritablement et notre vie intime en était largement affectée. Nous pouvions passer ainsi deux, trois, six mois. Ce fut ensuite deux longues années de séparation totale. Après cette longue période, nous avons eu envie de divorcer, mais encore une fois Dieu était avec nous.
Il nous arrivait de nous réconcilier et de passer un temps joyeux ensemble. Pendant ce temps, nous menions une vie intime normale, avec l’espoir de continuer à ce rythme. Mais ce temps d’échange ne durait pas longtemps, deux ou trois semaines tout au plus ; il suffisait d’un malentendu pour retomber dans une longue période de silence.
Remarquez que le diable nous donnait la force de tenir ferme dans cette position hypocrite : nous prenions toujours le repas ensemble, l’un en face de l’autre, mais nous nous ignorions complètement comme deux inconnus, étrangers l’un à l’autre. Au lit, nous nous tournions le dos — tout le contraire du début de notre vie commune. Et lorsque l’un de nous prenait son courage à deux mains pour aller vers l’autre, c’était un véritable échec : il était tout simplement repoussé.
Pendant la journée, il n’y avait aucun contact, aucune tendresse, aucune attention particulière de l’un envers l’autre : pas de caresses ; même un petit baiser sur la joue était comme un interdit. Il est évident que ce comportement ne pouvait pas nous préparer à l’acte sexuel.
Pourtant une mise au point aurait rapidement résolu le problème. L’orgueil avait tellement grandi en chacun de nous, que nous ne savions pas nous sacrifier l’un pour l’autre. Tout cela venait au fond de ce que Jésus-Christ n’était pas le « troisième fil » de notre couple : « Si quelqu’un est plus fort qu’un seul, les deux peuvent lui résister, et la corde à trois fils ne se rompt pas facilement » (Ecc 4.12). Beaucoup de couples se détruisent pour peu de choses en apparence. Mais en réalité c’est l’ennemi qui les sépare, quand Christ n’est pas présent dans le couple.
L’arrivée d’un enfant après cinq ans de mariage, notre appartenance à un groupe religieux mystique, l’intervention de couples amis, etc. : rien de tout cela n’a changé notre vie conjugale. Nous demeurions toujours étrangers l’un à l’autre.
Après dix ans de vie de couple décousue, nous avons reçu Jésus-Christ comme Seigneur et Sauveur. A partir de ce moment-là, notre vie à deux est devenue stable.
Aujourd’hui, après la conversion de l’un et de l’autre, nous avons compris que nous devions placer Jésus-Christ au centre de notre vie commune, comme le cep qui unit. Christ déclare :
« Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi porte beaucoup de fruits, car sans moi, vous ne pouvez rien faire » (Jean 15.5).
Nous cherchons à mettre également en application les instructions du Seigneur : « Femmes soyez soumises à vos maris, comme au Seigneur : car le mari est le chef de la femme comme Christ est le chef de l’Eglise, qui est son corps et dont il est le Sauveur. Or, de même que l’Eglise est soumise à Christ, les femmes aussi doivent l’être à leurs maris en toutes choses. Maris aimez vos femmes, comme Christ a aimé l’Eglise et s’est livré lui-même pour elle » (Eph 5.22 -25).
Construisez sur Christ, le Rocher solide. Il est inébranlable, si bien que même secoués au plus fort de la tempête, vous pourrez résister avec lui. Jésus-Christ est celui qui ranime l’amour. Il transforme la haine en amour, la tristesse en joie, le deuil en allégresse et les pleurs en rire.
Aujourd’hui, il a essuyé les larmes de nos yeux et a pansé les blessures de nos cœurs. Il nous a donné trois enfants. Avec Jésus, nous avons ensemble retrouvé le bonheur et le paradis perdu. Le dialogue est rétabli entre nous : nous parlons de tout ; même la sexualité n’est plus un sujet tabou. Le pardon mutuel existe, ainsi que la compréhension. Le Saint-Esprit, présent parmi nous et en nous, nous aide à résoudre tout conflit qui surgit, car sans lui, rien n’est possible.
Par les épreuves que nous avons subies auparavant dans notre couple, Dieu nous préparait. Aujourd’hui, il a fait de nous des conseillers conjugaux : nous venons en aide, par sa grâce, aux couples en détresse. Par notre expérience, nous les aidons à vivre dans la joie, avec Jésus-Christ au centre, et les encourageons à mener une vie harmonieuse avec Dieu. Nous avons particulièrement à cœur d’encadrer les jeunes qui aspirent au mariage pour les aider à ne pas tomber dans le piège de l’ennemi (qui cherche à séparer le couple dès le début), mais à commencer la vie commune avec joie et bonheur.
Se lancer dans le mariage sans préparation est un risque et un danger. Notre expérience dans notre ministère a pour but d’éviter aux jeunes que nous encadrons la médiocrité conjugale. Pour cela, nous avons des enseignements spécifiques et appropriés que nous leur dispensons afin qu’ils soient préparés à ce qui les attend. Nous leur enseignons :
– les responsabilités de chacun dans le couple,
– la résolution des conflits,
– la prière en couple,
– les loisirs,
– l’acceptation de l’autre,
– les vertus de l’unité, de la confiance, de la transparence, du dialogue,
– l’amour mutuel et inconditionnel,
– le pardon sincère,
– la vie intime épanouie,
– le budget familial,
– la présence de Jésus-Christ pour qu’ils tirent en lui la force de continuer ensemble, sans se séparer, malgré les épreuves qui peuvent survenir.
En conclusion, nous témoignons que « tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu » (Rom 8.28).