Share on FacebookShare on Google+Tweet about this on TwitterShare on LinkedInEmail this to someonePrint this page

L’espérance de vie

      Les scientifiques de notre époque se posent depuis quelques années une question qui a déjà fait l’objet de bien des écrits philosophiques: pourquoi tout organisme vivant est-il condamné à vieillir puis inéluctablement à mourir? Les scientifiques se la posent d’autant plus que depuis quelques décennies, compte tenu des progrès de la médecine, de l’hygiène et de la nutrition, la durée de la vie humaine s’est allongée de nombreuses années.

Limite d’âge.

      L’espérance de vie est de plusieurs dizaines d’années, sinon le double, de ce qu’elle était au milieu du siècle dernier. Et les médecins se demandent jusqu’à quel âge on pourra encore reculer l’échéance fatale qui pèse sur tout homme depuis Adam.

      Des études très complexes sur lesquelles il serait inutile de s’étendre ici ont montré que l’homme a toutes les aptitudes nécessaires pour vivre jusqu’à 120 ans. Diverses équipes sont arrivées à la même conclusion et l’on peut se rendre compte que les doyens de notre planète, si l’âge qu’on leur prête est exact, se trouvent à cette limite. Le doyen actuel, un japonais nommé lzumi, a eu exactement 120 ans cette année. Cet âge caractéristique, sur lequel les scientifiques viennent de tomber d’accord, se trouve être exactement celui que Dieu a donné également comme limite supérieure après que les hommes aient commencé à peupler la terre :Désormais ils ne vivront pas plus de cent vingt ans (Gen 6.3).

Vieillissement: pourquoi?

      A une époque où la plupart des maladies et des fléaux qui décimaient jadis les populations ont disparu, pour être remplacés, il est vrai, par d’autres maladies encore mal connues, comme le cancer, mais pourtant moins dévastatrices, les scientifiques semblent donc se tourner vers l’allongement de la vie et étudient sérieusement les causes de la mort.

      Les biologistes se sont en effet aperçus que les cellules humaines prélevées sur des vieillards sont encore capables de se multiplier de nombreuses fois, bien plus que ce qu’elles feraient dans l’organisme lui-même. Elles disposent donc d’un potentiel de vie inhérent, mais elles dégénèrent rapidement dans l’organisme. Un phénomène appelé sénescence se produit alors qui transforme peu à peu, de façon irréversible, des cellules saines en cellules séniles, peu fonctionnelles et de moins en moins actives. L’étape finale est la mort de la cellule.

      Tous, scientifiques ou non, nous avons déjà contemplé un organisme mort alors qu’il était bien vivant peu de temps avant. Rien extérieurement ne permet de distinguer les deux stades, sinon la vie, cette organisation de la cellule et des organismes que la science n’arrive pas à expliquer, que la Bible appelle parfois le mouvement et l’être, mais le plus souvent le souffle de vie. (Gen 1.30; 6.17; Ps 104.29; Job 33.4).

Vie et mort.

      La vie est un état d’organisation et de structure de la matière qui n’existe qu’en soi et qui est tellement complexe que les scientifiques ont de plus en plus de difficultés à admettre qu’elle soit apparue par hasard, mais nous reviendrons dans un autre article sur cette question. Chaque organisme vivant, naît, grandit, vieillit, puis meurt. Cet ordre inéluctable des choses est voulu de Dieu depuis la chute de l’homme et son renvoi du jardin d’Eden: Tu es poussière et tu retourneras à la poussière (Gen 3.19). L’homme, nous dit la Bible, a entraîné la nature dans sa chute (Gen 3.17-18).

      La mort est-elle vraiment inéluctable? se demandent les savants aujourd’hui. N’est-elle que la conséquence du vieillissement qui fait actuellement l’objet de nombreuses recherches et dont certains résultats commencent à être connus (dérèglement du métabolisme, production de radicaux libres ou oxydants détériorant les cellules, etc) ? La mort n’est-elle pas portée dès la naissance par le patrimoine génétique ? Cette nouvelle façon de concevoir la mort est surprenante, mais il semble effectivement que certains gènes, qui ont déjà été appelés les gènes de la mort, soient directement responsables de la sénescence et de la mort.

      Des travaux en cours sur les fruits, certains champignons, des insectes, montrent que de nombreux caractères nouveaux apparaissent avec la sénescence, véritable horloge biologique à retardement. Le nombre de gènes impliqués et l’enchevêtrement de leurs actions sont tellement nombreux et variables selon les espèces qu’on n’arrivera probablement jamais à disséquer et à empêcher le processus.

      Les règles du jeu pourraient-elles être changées ? Dieu seul le peut. Si l’on analyse le 5ème chapitre du livre de la Genèse, on s’aperçoit que les premiers hommes vivaient en moyenne… 900 ans! Adam vécut 930 ans, Mathusalem 969 ans (le doyen de tous les temps) et Noé 950 ans. La limitation de la durée de vie des hommes rapportée par Gen 6.3 s’est traduite par une diminution progressive (200 ans en moyenne pour les descendants de Noé, Gen 11) puis ralentie.

Longévité extensible?

      L’homme peut-il par lui-même allonger sa vie? Certains régimes alimentaires, certaines cures de jouvence ou autres élixirs n’ont jamais été d’une grande efficacité, pas plus que certains traitements à base d’hormones ou transplantations d’organes qui ont enrichi plus d’un charlatan. La presse nous a parlé également il y a quelque temps d’un riche homme d’affaires qui souhaitait se faire congeler et attendre que la science ait découvert un remède à sa maladie aujourd’hui incurable.

      Quelle est aujourd’hui votre propre espérance de vie? Espérez-vous vivre le plus longtemps possible ou avez-vous une autre espérance de vie, d’une vie éternelle? Qui de vous, par ses inquiétudes, peut ajouter une coudée à la durée de sa vie ? (Luc 12.25). Bien des chrétiens n’ont pourtant de l’inquiétude que pour leur vie terrestre et ne prient que pour leur avenir dans ce monde.

Temporel ou éternel?
      La Bible nous dit que c’est une profonde erreur, source de nombreuses déceptions: Si c’est dans cette vie seulement que nous espérons en Christ nous sommes les plus malheureux de tous les hommes (1 Cor 15.19). La vie humaine est limitée. Tôt ou tard, il nous faudra comparaître levant celui qui jugera notre vie et nous accordera ou non de vivre avec lui pour l’éternité.

      Qu’avez-vous choisi ? Vous inquiétez-vous pour cette vie bien courte ou au contraire vous inquiétez-vous pour la vie à venir, celle qui n’aura pas de fin, où la mort n’aura plus d’emprise et que nous passerons dans une parfaite communion d’amour avec notre Seigneur Jésus-Christ? Combien ces petites années gagnées par la science et la médecine nous semblent dérisoires à côté de la vie éternelle dans le royaume de Dieu! Tant de chrétiens semblent oublier, alors que cette espérance devrait être sans cesse devant nos yeux et dans nos esprits.

      J’estime qu’il n’y a pas de commune mesure entre les souffrances du temps présent et la gloire à venir qui sera révélée pour nous (Rom 8.18). Cette gloire et cette espérance sont pour tous ceux qui ont cru et accepté Jésus-Christ dans leur vie (Jean 3.5; 10.28). Où est ton espérance aujourd’hui ?

Alain DESCHAMPS, biologiste.
Share on FacebookShare on Google+Tweet about this on TwitterShare on LinkedInEmail this to someonePrint this page